Journal de bord : Croisière de Noël vers la Grèce, la Turquie, Chypre, l’Égypte et Israël à bord du Celestyal Crystal

Découvrir de nouvelles destinations à travers trois continents en 11 jours tout en profitant de l’ambiance de Noël lors d’une croisière, c’est le voyage unique et exceptionnel que nous allons partager ici à travers ce journal de bord. Peu de compagnies proposent de découvrir sur un même itinéraire : l’Europe avec des escales en Grèce et à Chypre, l’Asie avec la Turquie et Israël ainsi que l’Afrique avec l’Egypte et ses majestueuses pyramides. Celestyal Cruises proposent chaque année des itinéraires vers ces trois continents ainsi que deux croisières spéciales, pour Noël et le nouvel an, afin de passer des fêtes dépaysantes avec des escales longues pour favoriser la visite des sites emblématiques.

Nous avons donc embarqué à bord du Celestyal Crystal depuis le Pirée (le port d’Athènes) et voici l’itinéraire que vous allez découvrir dans ce journal de bord :

Croisière de Noël 2022 - Celestyal Crystal
  • Jour 1 : Le Pirée (Grèce)
    Départ à 15h
  • Jour 2 : Thessalonique (Grèce)
    8h – 15h
  • Jour 3 : Izmir / Éphèse (Turquie)
    9h – 17h
  • Jour 4 : Rhodes (Grèce)
    8h – 14h
  • Jour 5 : Limassol (Chypre) 7h30 – 12h30
  • Jour 6 : Alexandrie / Le Caire (Égypte) – 6h
  • Jour 7 : Alexandrie (Égypte) – 13h
  • Jour 8 : Haïfa / Jérusalem (Israël) – 9h
  • Jour 9 : Haïfa / Tel Aviv (Israël) – 16h
  • Jour 10 : En mer
  • Jour 11 : Lavrion (Grèce)

Jour 1 : Départ du Pirée

Il est 13h30 lorsque nous embarquons à bord du Celestyal Crystal. Le vaste terminal croisière dispose de nombreux comptoirs et il n’y a aucune attente. Le check-in est particulièrement bien organisé en différentes étapes : formulaire de santé, dépose des bagages, récupération de la carte de cabine, choix du service pour le dîner et embarquement. Un tampon avec un smiley 🙂 sur nos billets d’embarquement annonce que les vacances commencent.

Le Celestyal Crystal est un petit paquebot de 162 mètres de long qui peut accueillir 1 200 passagers. Je vous invite à la visite du navire en cliquant ici.

Ce midi, le buffet et le restaurant sont ouverts tardivement afin de permettre à chacun de déjeuner. La restauration est grecque et internationale. Le menu est disponible en français.

Notre cabine est vaste avec un grand sabord qui offre une belle vue sur la mer. Pour cette croisière d’hiver, c’est parfait ! La cabine est équipée de nombreux rangements, un canapé lit, un bureau/coiffeuse avec sèche-cheveux et le lit peut être aménagé en lit double ou deux lits jumeaux. Mais assez trainé dans la cabine, le départ approche !

15h – Le Celestyal Crystal largue les amarres et quitte le port du Pirée sous le soleil.

Le Pirée a connu une expansion fulgurante au début du Ve siècle avant J.-C., quand la ville a été choisie comme port principal de la ville d’Athènes. Le Pirée a subi des transformations importantes afin d’accueillir tout le transit généré par l’activité commerciale d’Athènes. Malgré qu’il soit devenu le port principal de la Grèce antique, il a perdu de son importance progressivement après le IVe siècle apr. J.-C. Il a toutefois connu un renouveau au XIXe siècle lorsqu’Athènes fut déclarée capitale de la Grèce. Aujourd’hui Le Pirée fait partie intégrante de la banlieue d’Athènes. C’est le plus grand port du pays avec une activité maritime, commerciale et industrielle particulièrement importante.

Le navire longe la côte sous un ciel d’azur. Avec une température de 20°C en plein mois de décembre, c’est particulièrement agréable et dépaysant.

15h45 – Les français sont attendus au salon Éros pour un accueil en français. Le directeur de croisière nous donne les informations essentielles à savoir sur la vie à bord et répond aux questions des passagers. Il est assisté par l’hôte international qui est également francophone puisqu’originaire de l’île Maurice.

En cette fin d’après-midi, les passagers se renseignent sur les excursions au bureau dédié qui se trouve au pont 5. D’autres réservent déjà des soins au Spa afin d’avoir davantage de choix car les créneaux en mer sont les plus prisés. Un cours de danse est donné près de la piscine couverte puis un groupe musical vient jouer de la musique pour l’apéritif. Le ton des vacances est donné.

Avant et après le dîner, des concerts live ont lieu dans les salons Muse et Éros. Le spectacle de ce soir s’appelle ABBA’s Dream pour une interprétation des plus grands tubes de ce groupe d’anthologie.

Jour 2 : Escale à Thessalonique (Grèce) – 8h – 15h

7h30 – Le Celestyal Crystal accoste à Thessalonique. C’est la deuxième plus grande ville de Grèce et la capitale de la région de Macédoine centrale. Elle est considérée comme la capitale culturelle de la Grèce. Le golfe de Thessalonique est profond et fermé ce qui offre un mouillage sûr et une grande baie aux eaux calmes.

8h – Après le petit-déjeuner qui peut se prendre soit au restaurant, soit au buffet, nous avons rendez-vous au salon Éros pour l’excursion Tour panoramique de Thessalonique. Le tour en autocar comporte plusieurs arrêts et le guide nous apporte beaucoup d’informations sur la ville dont les monuments paléochrétiens et byzantins sont classés au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Nous commençons par longer la grande promenade de 8 km sur le front de mer. Notre premier arrêt se fait à la Tour Blanche. Cette ancienne fortification byzantine du XIIe faisait partie des murailles de la ville. Elle a été reconstruite par les Ottomans au XVe siècle. Au fil du temps elle a porté différents noms : Tour du Lion, Tour de sang (suite à l’exécution de prisonniers lorsqu’elle était une prison) et Tour Janissaire. Son nom vient du fait que sa structure a été blanchie à la chaux en signe de purification. Ce travail a été réalisé par un détenu en échange de sa liberté. La tour mesure 34 mètres de haut. Elle abrite aujourd’hui un musée qui retrace toute l’histoire de la ville.

La Tour Blanche et la statue d’Alexandre le Grand

L’arrêt suivant se fait devant La Rotonde, l’une des églises byzantines qui fait partie des incontournables de la ville. Cet ancien temple romain dédié à Zeus a été construit par l’empereur César Galère. C’est l’empereur Théodose qui a transformé le temple en une église chrétienne orthodoxe. Son dôme mesure 24,50 mètres. Durant la période ottomane en 1590, l’église fut transformée en mosquée et un minaret (que l’on voit encore aujourd’hui) y a été ajouté. La Rotonde est actuellement l’église officielle de l’Université de Thessalonique et elle est dédiée à Saint Georges.

La Rotonde

Juste à côté se trouve l’Arc Galerius ou « Arc de Galère », aussi appelé Kamara. Construit IVe siècle, ce monument byzantin commémore la victoire triomphale de Galère contre les Perses.

L’Arc Galerius ou Arc de Galère

L’autocar nous emmène ensuite jusqu’à la Tour du Trigonion ou Tour de la chaîne. Le site offre un point de vue panoramique sur la ville. On peut également y voir les vestiges de la forteresse qui protégeait la ville.

La Tour du Trigonion ou Tour de la chaîne

Le dernier arrêt nous mène à la basilique Hagios Demetrios. Elle est dédiée à Saint Dimitri, le saint patron de la ville. Elle a été construite dans un style byzantin au VIIe siècle sur l’emplacement d’une première église datant du IVe siècle. C’est l’une des plus grandes églises de Grèce et un des sanctuaires les plus importants de l’Église orthodoxe grecque. Nous avons la chance de pouvoir assister à la fin de l’office.

La basilique Hagios Demetrios

C’est à pied que nous rejoignons ensuite un site archéologique où l’on peut découvrir les vestige d’une Agora Romaine découverte dans les années 1960.

La visite guidée se termine dans le grand parc situé à proximité où se trouve un grand marché de Noël. Au centre du parc, on peut voir la statue d’Eleftherios Venizelos. Cet homme politique est considéré comme le père fondateur de la Grèce moderne. La visite valait vraiment la peine car elle permet d’aller voir les sites emblématiques de la ville. Comme ils ne sont pas tous dans le même périmètre, cela fait gagner beaucoup de temps. Les explications données pendant l’excursion sont également très précieuses pour mieux comprendre l’histoire de Thessalonique. Notre guide propose ensuite à ceux qui le souhaitent de profiter du centre-ville par leurs propres moyens et raccompagne les autres en autocar jusqu’au bateau qui se trouve à une dizaine de minutes à pied.

Nous choisissons de poursuivre librement la visite et grâce aux indications de notre guide, nous voici à déambuler en immersion dans la vie locale désertée par les touristes en cette saison. En ce dimanche qui précède Noël, la ville est très animée. Le marché de Kapani est à voir absolument. On y vend de tout : fruits et légumes, épices, olives, feta… les bouchers présentent sur leurs étals tout ce qui peux se manger sur l’animal. Ils font la découpe sur des animaux quasi entiers devant les clients (âmes sensibles s’abstenir). On trouve aussi des artisans qui fabriquent des objets en bois ou qui réparent du mobilier. C’est très vivant et l’atmosphère y est authentique.

Le marché de Kapani

Thessalonique - Café Dolce Place Aristote

La place Aristotelous (Aristote) est très animée. Des artistes font des concerts et l’endroit est particulièrement plaisant avec de nombreux cafés et boutiques. Sur la grande place, une fête foraine met les sucreries à l’honneur et des danseurs professionnels invitent les passants à danser après leurs prestations. Plus loin, on déguste un café ou un jus de fruits frais entouré d’une sorte de gressin en cercle. Une spécialité locale à ne pas manquer au salon de thé Dolce.

La place Aristotelous (Aristote)

Le retour à pied sur la riviera de Thessalonique est bien agréable. Les terrasses sont bondées même en plein mois de décembre. Sur le front de mer, les anciens entrepôts du port abritent des musées sur la photographie, le cinéma et il y a même un centre d’art contemporain.

L’authenticité de Thessalonique sera le meilleur souvenir de cette première escale en Grèce.

14h – De retour à bord, pour se restaurer, le buffet est ouvert jusqu’à l’heure du départ. Ainsi ceux qui veulent profiter de l’escale au maximum trouvent de quoi se sustenter à leur retour.

15h – Celestyal Crystal largue les amarres. Certains assistent au départ sur le pont supérieur, d’autres profitent de la vue depuis le salon panoramique Horizon.

17h – C’est l’heure de rejoindre le théâtre pour assister à la finale de la coupe du monde de football France / Argentine. L’équipe d’animation propose du maquillage. À la mi-temps une chorégraphie équipage/passagers vient animer le théâtre. Nous resterons tristement vaincus malgré les prolongations.

Après l’apéritif au son du bouzouki près de la piscine, vient l’heure de dîner puis le spectacle au salon Muse. Ce soir, un voyage au temps de la Grèce antique nous attend. Dieux et Déesses sont à l’honneur dans le show intitulé Mythologia.

Jour 3 – Escale à Izmir et visite d’Éphèse

8h30 – Nous accostons au port d’Izmir. Après le petit-déjeuner au buffet, nous avons rendez-vous au salon Éros à 9h pour le départ de l’excursion Ephese et la maison de la vierge Marie. Il faut compter un peu plus d’une heure pour rejoindre le site. Durant le trajet, notre guide nous donne des informations intéressantes sur Izmir et sur les sites que nous allons voir.

Izmir est située sur la côte égéenne de la Turquie. Connue sous le nom de Smyrne dans l’Antiquité, elle a été fondée par les Grecs, reprise par les Romains et reconstruite par Alexandre le Grand avant de faire partie de l’Empire Ottoman au XVe siècle. Aujourd’hui, Izmir est la troisième plus grande ville de Turquie. C’est une ville moderne. Son port en fait l’une des principales plaques tournantes pour l’exportation de divers produits agricoles et industriels. Izmir accueille différentes communautés religieuses dans une ambiance de tolérance où différentes cultures, modes de vie et croyances (musulmans, chrétiens, juifs, arméniens, grecs orthodoxes) cohabitent en paix depuis des centaines d’années.

Nous faisons un arrêt d’une heure à la maison de la vierge Marie. Selon la Bible, Jésus sur la croix confia sa mère, la vierge Marie, à l’Évangéliste Saint Jean. Après la mort du Christ, Marie fut amenée à Éphèse où elle vécut jusqu’à la fin de ses jours dans une petite maison de pierre, construite pour elle sur le Bülbül Dağı (mont Rossignol) à 7 km de la ville de Selçuk. Aujourd’hui cette maison est un lieu de pèlerinage populaire pour les chrétiens et musulmans.

La maison de la vierge Marie

Peu de touristes sont présents en cette saison. Les photos à l’intérieur de la maison ne sont pas autorisées. En se dirigeant vers la sortie on trouve des fontaines pour les pèlerins et sur le mur juste à côté on peut déposer des prières.

Nous reprenons ensuite le car pour rejoindre Éphèse qui se trouve à une dizaine de minutes de là. Nous passons plus de 2h sur le site à suivre les intéressants commentaires de notre guide.

Éphèse

Éphèse est un immense site archéologique, classé en 2015 au patrimoine mondial de l’Unesco. Il offre un véritable retour dans le passé. Connue comme étant la ville sainte d’Artémis, le lieu joua un rôle prépondérant dans l’Antiquité.⁠ Nous visitons le quartier administratif de la cité, l’agora, l’odéon… Plus loin, des fouilles sont en cours dans les villas romaines. C’est incroyable de voir des mosaïques si bien restaurées.

Les fouilles ont révélé de grands monuments de la période de l’Empire romain, comme la bibliothèque de Celsus et le grand théâtre. Il ne reste que peu de vestiges du célèbre temple d’Artémis, l’une des sept merveilles du monde qui attirait des pèlerins de tout le bassin méditerranéen.

Ephèse - Turquie

Nous reprenons ensuite le car en direction d’une fabrique de tapis. Après une explication et une démonstration de la confection des tapis depuis le cocon des vers à soie jusqu’au tissage, nous passons à la salle des ventes où l’on nous sert du thé à la pomme ou du raki. Le site comporte également quelques échoppes de souvenirs. Au centre du patio un petit buffet a été dressé et un petit snack local nous est offert. Comme nous n’arriverons au port que vers 16h, ce petit repas est le bienvenu : salade locale, boulgour, yaourt à la menthe, brochettes de poulet, boulettes de viande… Nous reprenons ensuite la route pour rejoindre le port d’Izmir.

16h – La fin d’après-midi se passe près de la piscine centrale. Des cours de danse y sont proposés et des gâteaux sont proposés aux passagers. Le groupe El Greco arrive pour un départ en musique. Je suis ravie qu’ils me dédient une chanson grecque que j’affectionne particulièrement. Un grand merci à Vasileios pour ce cadeau qui me touche beaucoup.

Le Celestyal Crystal largue les amarres, la ville s’éloigne. Nous longeons la côte au coucher du soleil.

Jour 4 – Escale à Rhodes

7h30 – Le soleil se lève lorsque nous arrivons à Rhodes. C’est la plus connue des îles du Dodécanèse et l’une des stations balnéaires les plus populaires de la Méditerranée. La meilleure approche de Rhodes se fait par la mer, d’où l’on peut voir la ville médiévale qui domine le port avec sa forteresse, ses tours, bastions et remparts.

La vielle ville de Rhodes

Le ciel bleu est magnifique et la douceur de l’hiver bien agréable. Ce matin nous avons prévu une visite de Rhodes par nous-mêmes. Le bateau est au pied des remparts. C’est idéal pour profiter de la ville.

Nous commençons la promenade en longeant les remparts vers les moulins sur le port. Les petits chats de Rhodes sont toujours là. De petites cabanes ont été aménagées par des habitants bienveillants.

La visite se poursuit à l’intérieur des remparts dans la vieille ville. Il n’y a aucun touriste en cette saison. C’est l’idéal pour faire des photos. Les ruelles pavées sont magnifiques et seules quelques échoppes sont ouvertes.

Rhodes a été fondée en 408 av. J.-C. et se compose de la ville médiévale fortifiée et de la nouvelle ville qui comprend des bâtiments néoclassiques et modernes. La ville médiévale est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a été construite en demi-cercle autour du port principal. L’idéal est de se promener dans les ruelles pittoresques et le long de la célèbre rue des Chevaliers qui a été restaurée à l’identique de ce qu’elle était au Moyen Âge. À l’époque, les maisons des membres de l’Ordre des Chevaliers de Saint-Jean bordaient la rue.

Le château – Castello – date du XIVe siècle. Le Palais du Grand Maître est l’un des premiers édifices construits par les chevaliers dans la vieille ville. L’imposante Tour de l’horloge, construite par Fehti Pacha en 1857

La vieille ville de Rhodes : le Castello et la tour de l’horloge

13h30 – Tous à bord.

14h – Trois coup de sirènes signalent notre départ sous un ciel bleu magnifique.

Le buffet est ouvert jusqu’à 15h. Tout est calculé pour que l’on profite au maximum de l’escale en ayant la possibilité de se restaurer au retour.

L’après-midi, différentes activités sont proposées aux passagers : confection de bracelets, préparation de cartes de vœux, réalisation de fleurs en papier, quizz, cours de langues… permettent de se divertir. Compte tenu du ciel bleu magnifique, l’option détente sur les transats du solarium est bien agréable au soleil. Pour poursuivre la détente, rendez-vous au spa pour un massage.

17h30 – Un buffet est dressé près de la piscine avec de jolies sculptures sur fruits et légumes. Du vin chaud et du chocolat sont servis aux passagers en accompagnement de quelques gâteaux pour le goûter. C’est notre dernière escale en Grèce.

Ce soir c’est la soirée grecque et le code vestimentaire est bleu et blanc. Les serveurs portent un petit gilet typique aux couleurs locales. Le spectacle Hellenic Voyage qui est joué ce soir retrace l’histoire de la vie traditionnelle grecque au travers de danses et chants interprétés par la troupe d’artistes du navire et orchestré par le groupe El Greco. On peut y voir la façon dont se déroule un mariage et la célèbre danse du sirtaki vient clôturer le spectacle.

Jour 5 – Escale à Limassol – Chypre

C’est sous un ciel gris que nous accostons à Limassol. Après le petit-déjeuner nous nous rendons vers notre bus pour l’excursion Panoramic Limassol et Curium (aussi appelé Kourion).

Limassol (Lemesos) est située sur la côte sud de Chypre. C’est la deuxième plus grande zone urbaine de l’île après Nicosie. Elle a été construite entre deux anciennes villes grecques, Amathus et Kourion. Pendant la domination byzantine, elle était connue sous le nom de Neapolis (nouvelle ville). Le centre historique de Limassol est situé autour de son château médiéval et du vieux port.

C’est en autocar que nous nous rendons sur le site de Kourion, à une vingtaine de minutes du terminal croisière. Les explications de notre guide sont passionnantes. Les vestiges archéologiques de Kourion, une des principales cités-royaumes de Chypre dans l’antiquité, sont les plus impressionnants de l’île. Des découvertes archéologiques ont révélé des indices suggérant que Kourion fut associée à la légende grecque d’Argos du Péloponnèse, et que ses habitants se considéraient descendants des migrants argiens. Ce royaume, autrefois prospère, fut finalement détruit par un important séisme en 365 après J.-C.

Le magnifique théâtre gréco-romain fut construit au IIe siècle avant J.-C. et agrandi au IIe siècle après J.-C. Il a été restauré et accueille aujourd’hui des représentations musicales et théâtrales en plein air. C’est l’un des cadres les plus prisés pour l’accueil de prestigieux événements culturels.

Les vestiges archéologiques de Kourion

À l’est du théâtre se trouvent les vestiges d’une construction proéminente, la Maison d’Eustolios, initialement une villa privée, qui fut convertie en un centre de loisirs au cours de la période paléochrétienne. La villa était de taille modeste, mais bien équipée et richement décorée. Ses vestiges consistent en quatre panneaux de belles mosaïques du Ve siècle ornant le sol de la salle centrale et en un complexe de thermes.

Nous quittons le site archéologique pour nous rendre à la Marina de Limassol pour une visite à pied de la vieille ville. La guide nous montre le château de Lemesos et sa grande forteresse. Il a été construit au XIIIe siècle à l’emplacement d’un ancien château Byzantin. Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre et chef de la 3e croisade, y aurait épousé Bérangère de Navarre en 1191. En 1570, les Ottomans s’emparent du château et le convertissent en garnison et en prison. Durant la période britannique, il servira de poste de police et brièvement de lieu de détention. Aujourd’hui, il abrite le musée médiéval de Chypre.

Le château de Lemesos

Nous passons près de la Mosquée Kebir qui a été construite au XVI e siècle. C’est aujourd’hui l’un des principaux lieux de de culte pour les musulmans de Limassol.

La mosquée Kebir

Un peu plus loin, nous visitons l’église Agia Napa. La construction de l’église remonte au XIIe siècle, mais elle a été rénovée et agrandie à plusieurs reprises au cours des siècles suivants. Elle a été consacrée comme une cathédrale en 1228. Dédiée à la Vierge Marie, elle doit son nom, d’après la légende, à une icône de la Vierge retrouvée dans une vallée (Napa signifie forêt en latin). Une autre source prétend qu’elle le doit à une église construite durant la période franque, elle-même dédiée à la nappe sacrée de Sainte-Bérénice une martyre chrétienne du IVe siècle. L’église Agia Napa est un exemple remarquable de l’architecture byzantine à Chypre, avec des fresques murales datant du XIIe au XVIe siècles. Elle est considérée comme l’une des plus importantes églises byzantines de Chypre. Elle est classée monument historique et est ouverte au public pour les visites.

L’église Agia Napa

La guide nous explique ensuite où se trouve la rue commerçante et nous laisse 1h40 de temps libre.

12h50 – Le bateau largue les amarres pour prendre la direction d’Alexandrie.

17h – Tous les passagers ont rendez-vous au bar Horizon pour récupérer les passeports déjà tamponnés pour la descente à Alexandrie. Nous allons ensuite écouter des chansons grecques près de la piscine avec le groupe El Greco.

18h – La soirée de gala commence par un apéritif réservé aux clients fidèles au bar des sports. Nous y retrouvons quelques officiers.

Après le dîner de gala, le commandant présente ses officiers au salon Muse avant un spectacle de cabaret.

Jour 6 – Alexandrie / Le Caire – Égypte

Ce matin le réveil sonne avant l’aube pour pouvoir profiter d’une très belle excursion qui va nous permettre de voir les emblématiques et mystérieuses pyramides de Gizeh ainsi que le musée du Caire. Après le petit-déjeuner, les passagers ont rendez-vous au salon Eros à 6h45 pour l’excursion Classic Cairo. Aucun visa n’est nécessaire pour l’Égypte. Le contrôle du tampon sur les passeports se fait à la sortie du bateau juste avant de descendre. Cette opération rend les formalités plus rapides.

7h30 – Départ des cars pour Le Caire qui se trouve à 220 Km d’Alexandrie. Notre guide profite du trajet pour nous raconter l’histoire de l’Égypte et pour nous donner des informations sur les pyramides.

Malgré son classement dans le top 30 des plus grands pays avec ses 1 million de kilomètres carrés de terres, 99% de la population égyptienne n’en n’utilise que 5% de la superficie totale. L’Égypte est divisée en 26 gouvernorats composés de villes, cités et villages. La population égyptienne est d’environ 100 millions d’habitants, ce qui en fait l’un des pays les plus peuplés d’Afrique. La majorité de la population vit dans les régions côtières le long du Nil et dans les grandes villes comme Le Caire, Alexandrie et Gizeh. La population égyptienne est majoritairement arabe, mais il y a également des minorités ethniques comme les berbères, les nubiens et les coptes. Les coptes sont un groupe chrétien d’Égypte qui remonte à l’époque romaine et qui représente environ 10% de la population égyptienne.

Après 3h de route nous arrivons à Gizeh. Voisine du Caire et deuxième plus grande ville d’Égypte, Gizeh est située sur la rive ouest du Nil. C’est une destination incontournable pour voir la plus grande et la seule des sept merveilles du monde encore debout aujourd’hui.

Cette excursion offre une expérience unique dans une vie, car voir les pyramides de Gizeh, c’est l’occasion pour chaque visiteur de marcher sur les traces des anciens Égyptiens. Il fait particulièrement beau et la température de 20/25°C est très agréable. En cette saison, il n’y a que des touristes locaux et la faible fréquentation du site est vraiment une chance.

Les pyramides de Gizeh : Khéops, Khéphren et Mykérinos

La plus grande des trois pyramides est celle de Khéops. Elle mesure 140 mètres de haut et repose sur une base de 230 mètres. La pyramide de Khéphren est la deuxième plus grande d’Égypte, juste derrière celle de Khéops. C’est la seule pyramide qui conserve encore une petite partie de son ancien revêtement en calcaire blanc au sommet. La pyramide de Mykérinos est la plus petite. Elle a une hauteur de 66 mètres et sa base mesure plus de 100 mètres de long.

En plus des trois pyramides principales, on peut voir d’autres pyramides plus petites, ce sont celles des épouses et des sœurs de Khéops.

Nous passons 2h30 sur le site des pyramides avec une visite en trois étapes. La première se déroule en plein milieu des pyramides. C’est particulièrement bien organisé. Ceux qui le souhaitent peuvent se promener librement, faire des achats de souvenirs, monter à dos de dromadaires et notre guide propose même d’entrer à l’intérieur de la pyramide de Khéphren moyennant 5€.

Les claustrophobes et personnes ayant des difficultés motrices s’abstiendront mais sentir le poids de cet ouvrage monumental construit des mains de l’homme en parcourant l’étroit tunnel d’une soixantaine de mètres pour rejoindre la chambre funéraire est une expérience à faire. La chambre n’est qu’une simple pièce vide où l’on peut voir l’emplacement du sarcophage et la date de sa découverte par Belzoni en 1818.

Quelque minutes de car plus tard, nous voici sur un point haut avec vue sur les trois pyramides avec un nouvel arrêt photos.

L’arrêt suivant n’est pas très loin et offre un point de vue exceptionnel pour photographier le Sphinx et les pyramides en arrière-plan.

Le Grand Sphinx est le plus grand des mystères de l’Égypte ancienne. C’est la plus grande statue monolithique et la plus ancienne sculpture monumentale connue au monde. Quand a-t-il été construit ? Dans quel but ? Quel pharaon représente-t-il ? Comment son nez s’est-il cassé ? Les égyptologues n’ont trouvé aucune preuve concluante des théories qui sont avancées sur ce sujet. Ce qui est certain, c’est que le Grand Sphinx de Gizeh est une merveille à voir absolument.

Le Grand Sphinx

Tout autour du site, des marchands du temple vendent des souvenirs ou proposent des tours à cheval ou en dromadaire. Les marchands ambulants sont les plus insistants pour vendre leur camelote. Une parole et c’est déjà le début de la négociation. Certains n’hésitent pas à vous mettre les objets en mains pour mieux vous convaincre. Ce petit jeu se fait sans agressivité mais avec une forte insistance. Pour ne pas perdre du temps en palabres le mieux est de les ignorer.

Gizeh est en passe de devenir l’emplacement du plus grand musée archéologique du monde après l’inauguration du Grand Musée Égyptien (GEM), situé sur le plateau de Gizeh. Il abritera plus de 50 000 artefacts, dont de nouvelles pièces et des objets déjà célèbres telles que la collection Toutankhamon. Son ouverture est perpétuellement reportée depuis des années mais lorsqu’il ouvrira ses portes, il faudra de nombreuses heures pour découvrir tous les trésors qui y seront présentés.

13h – Nous déjeunons à l’hôtel Helnan. Un grand buffet a été dressé dans cet hôtel de luxe. On y sert à la fois de la cuisine locale et internationale.

14h – Nous quittons l’hôtel pour nous rendre au Musée du Caire. Il faut compter une heure de trajet entre Gizeh et Le Caire mais le temps passe vite en observant l’incroyable vie égyptienne. Nos yeux d’occidentaux en prennent plein la vue tant cette ville est étonnante, fascinante et surprenante. Autour des routes principales on trouve d’immenses terrains vagues remplis de sable et de gravats derrière des murs immenses. L’autoroute comporte au moins deux fois trois voies mais aucune n’ont de marquage au sol et pour changer de direction, on peut même traverser le terre-plein central en terre. Cela ne pose aucun problème. Pour construire l’autoroute au milieu des immeubles, les égyptiens rasent la partie qui gêne et laisse l’autre debout, tout en laissant les intérieurs des anciens appartements apparents. Partout des immeubles en briques délabrés et aucune construction n’est achevée afin d’éviter de payer des taxes. Sur la route des voitures récentes côtoient de vieux tacots qui roulent encore malgré leur état plus que douteux. On voit aussi des ânes tirer des charrettes de légumes ou des personnes en dromadaires. Les taxis collectifs déposent leurs passagers au milieu de l’autoroute. On peut les voir traverser le flot des voitures avec succès. Cette ville est hallucinante… Plus loin nous longeons des échoppes d’enjoliveurs, de pots d’échappement, de tapis en cuir de vache ou encore de produits d’assistance médicale : chaises roulantes par dizaines et lits médicalisés… On est vraiment dans un autre monde.

15h – Nous arrivons place Tahrir pour la visite du Musée égyptien du Caire avec notre guide. C’est l’idéal pour voir les pièces maîtresses du musée et en savoir plus sur les trésors qu’il recèle. Il s’agit du plus ancien musée archéologique du Moyen-Orient. Il abrite une vaste collection d’antiquités égyptiennes anciennes dans son bâtiment néoclassique unique, allant de la période prédynastique à la période gréco-romaine. Beaucoup de pièces sont en train d’être transférées au Grand Musée égyptien. Pour autant, des pièces exceptionnelles sont à ne manquer sous aucun prétexte.

Le musée égyptien du Caire

À l’étage, on peut voir une collection de momies et de nombreux sarcophages ainsi que le mobilier des tombes de Youya et Thouya. Mais la visite incontournable reste le trésor de Toutankhamon (XVIIIe dynastie), découvert intact en 1922 par l’égyptologue anglais Howard Carter. Les photos sont interdites à cet endroit du musée. Le masque d’or de Toutankhamon pèse 11 Kg. Il est incrusté de lapis-lazulis et de pierres semi-précieuses. Toutankhamon est mort à l’âge de 19 ans en 1324 avant J.-C. après un bref règne de 9 ans.

Après un tour à la boutique du musée, nous reprenons la route. C’est la fin d’après-midi et donc l’heure de pointe. Le car a de grandes difficultés à avancer. Mais quand on a autant de choses à observer autour de soi, ce n’est pas vraiment un problème. La route longe le Nil et l’on peut même voir quelques felouques lorsque le soleil se couche. Nous arrivons à la boutique de papyrus. On nous présente la façon dont sont fabriquées les feuilles avant d’être peintes. La boutique juste à côté est un bazar qui vend des souvenirs : bijoux, statuettes, répliques d’œuvres égyptiennes…

18h15 – Après 30 minutes d’arrêt shopping, le car reprend le chemin du retour. Les bouchons sont impressionnants. Quand on voit un capharnaüm pareil on se dit que les parisiens n’ont pas le droit de se plaindre. La nuit est tombée et il est malheureusement moins facile d’observer l’étonnante vie des égyptiens dans ce cahot de véhicules qui klaxonnent gentiment pour se frayer un chemin millimètre par millimètre. D’un seul coup, ça roule enfin. Plus un bruit dans le car… tout le monde s’est endormi !

21h30 – Nous arrivons à Alexandrie. Les rues sont très animées et toutes les boutiques sont ouvertes. C’est un grand marché à ciel ouvert qui se trouve près du bateau.

De retour au terminal croisière, une belle surprise nous attend. Les serveurs du restaurant nous offrent un joli chant de Noël. À bord, des buffets ont été installés dans les trois restaurants du bateau. Ils sont ouverts jusqu’à 23h.

Jour 7 – Escale à Alexandrie

Aujourd’hui nous avons pris l’excursion Hauts lieux d’Alexandrie. Ce serait dommage de faire escale à Alexandrie et de ne pas découvrir la deuxième métropole d’Égypte après Le Caire. La côte s’étend sur 70 km, du côté nord-ouest du delta du Nil au lac Mariout à l’est. La situation de cette région est idéale pour les échanges en Méditerranée et c’est Alexandre le Grand qui y a fondé un port stratégique pour le commerce en 332 avant J.-C.

Détruite à de multiples reprises, Alexandrie a gardé peu de traces de son passé Romain mais des travaux archéologiques ont permis de retrouver quelques vestiges comme le Théâtre Romain. Situé près de la gare, c’est le premier arrêt de notre excursion. Construit au début du 4e siècle, c’est le seul théâtre romain d’Égypte.

Vestige du théâtre Romain d’Alexandrie

Nous allons ensuite au Palais d’Al-Haramlek dans les jardins de Montaza. La découverte de la zone d’Al-Montazah remonte à l’époque du Khédive Abbas Hélmy II. Fasciné par le bord de mer, les plantes et les arbres rares, le jardin a été créé par son grand-père Mohamad Ali. Le Khédive Abbas Helmi II, qui régna sur l’Égypte de 1892 jusqu’à 1914, décida d’y construire un palais pour y passer les vacances d’été en famille.

En 1925, le Roi Fouad Ier fait construire un nouvel édifice, le Palais Al-Haramlek. Ce sera le dernier palais royal construit dans l’histoire de la famille alaouite. Construit par les ingénieurs et architectes Ferrucci (italien) et Hassan Al-Adawi (égyptien) son architecture s’inspire de  l’art byzantin.

Le Palais d’Al-Haramlek

La superficie totale du palais est de 46 481 m2 et celle du jardin est de 43 680 m2. L’art gothique, l’art classique et l’art islamique font partie du style de ce palais hors du commun. La décoration intérieure est composée d’antiquités françaises. Farouk est le cinquième enfant et l’héritier du Roi Fouad Ier. Devenu Roi d’Égypte en 1936, le palais d’Al-Montazah prend d’autres fonctions. Ce n’est plus seulement une résidence estivale pour la famille royale, c’est aussi un lieu d’où le roi règne sur le pays. Après l’exil du Roi Farouk en 1952, les jardins sont ouverts au public et le lieu devient palais présidentiel. Sous la présidence de Nasser, de petites villas modernes ont été ajoutées au palais pour les membres du Conseil du commandement de la révolution de 1952. Pendant près de 50 ans, le lieu a été fréquenté par les grands hommes d’État, les intellectuels et l’élite de la société égyptienne.

Malheureusement la visite du palais n’est pas prévue mais vous pouvez le visiter dans cette vidéo.

Nous reprenons le car et traversons le Pont de Stanley orné de ses petites tourelles puis rejoignons la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie ou Bibliotheca Alexandrina afin de pouvoir la prendre en photo depuis l’extérieur. C’est aujourd’hui la plus grande bibliothèque du monde méditerranéen. Elle a été construite sur les ruines de l’ancien édifice antique. A terme, elle devrait pouvoir accueillir environ 5 millions de volumes dont des milliers d’anciens manuscrits. À côté des salles de lecture décorées de colonnes se trouvent des musées, des instituts de recherches et des salles d’expositions.

Le pont de Stanley

La nouvelle bibliothèque d’Alexandrie ou Bibliotheca Alexandrina

Notre guide nous explique l’histoire de l’antique bibliothèque d’Alexandrie. À la mort d’Alexandre le Grand en 323 avant J.-C., Ptolémée Ier Sôter devient roi et décide de faire d’Alexandrie la capitale culturelle du monde hellénistique. En 288 avant J.-C., Démétrios de Phalère, philosophe et homme d’état athénien exilé à Alexandrie, le persuade de concevoir un lieu qui pourrait rassembler tous les trésors manuscrits de toutes les cultures antiques. On ne construit pas seulement une bibliothèque, mais un grand Mouséion  – « Musée », sanctuaire des Muses – avec une vaste cour à péristyle où on lisait à voix haute en se promenant. L’édifice comportait aussi des réfectoires, des logements ainsi qu’une exèdre (une cour garnie de sièges pour la conversation). Selon Galien, pour constituer le fond de la bibliothèque, Ptolémée fait recopier tous les livres trouvés sur les bateaux qui accostent au port d’Alexandrie. De même, il achète aux Grecs le droit de reproduire, sur les meilleurs papyrus, de précieux manuscrits, mais malgré sa promesse, il conserve les originaux. On fait venir des copistes bilingues de tous les pays, car tous les ouvrages sont traduits en grec. À son apogée, la bibliothèque aurait contenu jusqu’à 400 000 rouleaux de papyrus. On ne sait pas quand exactement la Bibliothèque d’Alexandrie a pris feu. Il est probable qu’elle a subi des désastres successifs. Tout d’abord une partie des collections est détruite par la faute de César qui avait mis le feu à la flotte égyptienne. Les bibliothèques d’Athènes et de Pergame essayeront de remplacer les fonds perdus. Ensuite l’empereur Caracalla provoque de nombreux dégâts dans la ville et après lui d’autres conflits ont eu lieu au IIIe siècle. Puis Théodose ordonne la destruction de tous les temples. La conquête arabe a pu aussi ruiner ce qui avait été préservé. Enfin, certains pensent que des séismes ont eu raison des derniers volumes.

Après cet arrêt, le car longe la corniche d’où l’on peut admirer la baie d’Alexandrie en forme de croissant. Tout au bout, se dresse l’ancien fort du Sultan Qytbay.

Le Fort du Sultan Qytbay, emplacement de l’ancien Phare d’Alexandrie

C’est ici que se dressait l’antique Phare d’Alexandrie. Érigé sur l’île de Pharos par Sostrate de Cnide au IIIe siècle avant J.-C. sous Ptolémée II Philadelphe, il mesurait 130 mètres de haut et le feu à son sommet pouvait être visible jusqu’à 100 milles. Surmonté par une statue, ses étages prenaient différentes formes : carré, octogonal et circulaire. Dans l’antiquité, il était considéré comme l’une des sept merveilles du monde. Sa position sur l’île de Pharos lui doit d’être l’ancêtre de tous les phares modernes. Aujourd’hui, l’archéologie sous-marine continue de retrouver des vestiges du phare antique.

La promenade vers le fort du sultan Qaitbey est très animée. Beaucoup de locaux et scolaires viennent visiter le musée qui se trouve dans la forteresse. Le long du bord de mer, on trouve de nombreux marchands de souvenirs. Après la pause photo, notre guide nous emmène dans un restaurant pour déguster quelques pâtisseries et prendre un café ou un thé. L’hiver est doux, il fait une vingtaine de degrés au soleil et la terrasse est bien agréable avec sa vue sur les bateaux au mouillage en toile de fond.

Le dernier arrêt de cette excursion sera la Mosquée Abu Al-Abbas Al-Mursi. C’est l’heure de la prière et les fidèles sont nombreux sur le parvis. Il s’agit de la plus grande mosquée d’Alexandrie. Sa façade couleur crème, ses quatre grandes coupoles, ses arabesques et son grand minaret de style Ayoubides qui culmine à 73 mètres de haut en font un monument incontournable à voir à Alexandrie. Elle a été construite en 1775 sur la tombe d’un érudit et saint andalou afin de commémorer sa mémoire. C’est l’une des mosquées les plus visitées de la côte méditerranéenne car c’est aussi un lieu de pèlerinage pour de nombreux musulmans d’Égypte et du Maroc qui passent par Alexandrie sur leur chemin vers et depuis La Mecque. Cinq autres mosquées se trouvent autour de la mosquée Abu Al-Abbas Al-Mursi.

La Mosquée Abu Al-Abbas Al-Mursi

De retour au terminal croisière, les passagers font leurs derniers achats de souvenirs égyptiens auprès des marchands installés dans l’enceinte du port.

13h – C’est l’heure du départ. Le Celestyal Crystal longe le Palais de Ras el Tin. C’est l’un des plus beaux palais royaux et présidentiels d’Égypte. C’est Mohamed Ali qui a lancé sa construction en 1834. L’architecte Yezi Bek a été chargé de concevoir et de construire ce palais de style Romain. 13 ans ont été nécessaires pour réaliser ce magnifique palais. À l’époque du Khédive Ismael, le palais Ras El Tin est devenu la résidence d’été de la dynastie Mohamed Ali. Il a été modifié et rénové sous le règne du roi Fouad Ier en 1920.

Le Palais de Ras el Tin

Ce midi une animation crêpes est proposée au buffet près de la piscine. Succès garanti pour le dessert ! Nous passons ensuite l’après-midi au soleil au bar Thalassa à l’arrière du pont 5. C’est l’endroit idéal pour se détendre face à l’océan.

18h – Cette fois c’est une animation vin chaud, gaufres et marrons chauds qui est proposée gratuitement aux passagers. Pendant ce temps, le groupe El Greco joue de la musique grecque et les passagers grecs du bateau enchaînent les danses traditionnelles. Il y a de l’ambiance près de la piscine.

20h30 – Dîner au restaurant

22h30 – Le show de ce soir s’appelle Odyssea et c’est un tour du monde musical qui va animer notre soirée.

Jour 8 – Escale à Haïfa et visite de Jérusalem

9h30 – Nous avons rendez-vous au salon Éros pour le départ en excursion à Jérusalem. Nous avons été prévenu hier soir pendant le spectacle, qu’il faudra faire preuve de patience car le passage de l’immigration peut être long. Nous sommes agréablement surpris car finalement nous avons mis moins d’une heure entre la sortie du bateau et le départ du car.

10h30 – Nous quittons Haïfa et le trajet est l’occasion pour notre guide de nous donner des informations sur Israël et sur les sites que nous allons visiter à Jérusalem.

La création de l’État d’Israël est liée à l’histoire séculaire des juifs, qui ont maintenu un lien spirituel et culturel avec la Palestine, leur terre d’origine biblique. Au cours du XIXe siècle, de nombreux juifs ont immigré en Palestine, stimulés par le mouvement sioniste qui prônait la création d’un foyer national juif. Après la Première Guerre mondiale et la fin de l’Empire Ottoman, la Palestine est devenue un mandat de la Société des Nations sous la tutelle de la Grande-Bretagne. Les tensions entre les immigrés juifs et les Palestiniens arabes ont augmenté au cours des années 1920 et 1930. En 1947, l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution appelant à la partition de la Palestine en deux États, un juif et un arabe, ce qui a été rejeté par les Palestiniens. Le 14 mai 1948, le Premier ministre David Ben Gourion a proclamé l’indépendance d’Israël, c’est ainsi que l’État d’Israël est né. Depuis sa fondation, Israël a été en conflit avec les Palestiniens et les pays arabes voisins. Les accords d’Oslo de 1993 ont entamé un processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Les pourparlers entre les deux parties ont été organisés à plusieurs reprises, mais aucun accord définitif n’a été conclu. La situation actuelle reste complexe et tendue.

Mur Palestine

C’est en Palestine près de Bethléem que nous nous arrêtons dans une auberge locale. Pour gagner du temps nous déjeunons tôt. La frontière est impressionnante avec son mur de plusieurs mètres de hauteur. Des messages peints ornent les murs. Partout au loin dans le paysage on peut voir cet immense mur. Nous sommes ici face à l’histoire, les check-points comme celui que nous traversons ont pour objectif de maintenir la sécurité des citoyens et de limiter les mouvements des Palestiniens.

Bethléem est une ville palestinienne située en Cisjordanie, à environ 10 km au sud de Jérusalem. Elle est considérée comme l’une des villes les plus anciennes du monde et est mentionnée dans la Bible comme étant le lieu de naissance de Jésus. Bethléem a une histoire riche et complexe qui remonte à l’époque romaine et à l’époque biblique. La ville a été occupée par différentes puissances au cours des siècles, notamment les Romains, les Byzantins, les Arabes et les Ottomans. Aujourd’hui, Bethléem est un lieu de pèlerinage important pour les chrétiens et est également un lieu symbolique pour les Palestiniens dans leur lutte pour l’indépendance.

Après un déjeuner aux saveurs d’épices (de la cuisine internationale est également proposée), nous faisons un crochet à la boutique de souvenirs juste à côté. L’endroit est moins touristique et d’après le guide, il est plus pratique de faire ses achats ici.

Notre car traverse ensuite Bethléem qui est juste à côté. Beaucoup de pèlerins vont visiter l’église de la nativité. La ville est très embouteillée pour les fêtes de Noël.

Arrivés à Jérusalem, nous nous arrêtons juste en face du Mont Zion, connu pour être le lieu où se trouve la tombe de roi David, l’endroit où se tenait la dernière Cène de Jésus. Nous allons pouvoir profiter de 3h de visite à Jérusalem et grâce à notre guide, nous allons gagner un temps fou pour voir les hauts lieux de la ville. C’est magnifique et magique de faire cette visite en ce 24 décembre. La vieille ville n’est pas si fréquentée que nous l’imaginions, nous avons de la chance de pouvoir faire la visite dans ces conditions.

Jérusalem est considérée comme l’une des villes les plus sacrées au monde pour les trois religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. La vieille ville est entourée de remparts et divisée en quatre quartiers : juif, arménien, chrétien et musulman.

Nous entrons par la Porte de Sion qui donne accès au quartier juif. C’est l’une des huit portes de la vieille ville de Jérusalem. Elle est considérée comme l’une des portes les plus anciennes de la ville. Elle est également connue sous le nom de « Porte de la Piscine » car elle pourrait être à proximité de l’ancienne piscine de Bethzatha. Selon la Bible, c’était un lieu où les malades se rassemblaient dans l’espoir d’être guéris par un miracle. Elle est mentionnée dans l’Evangile de Jean dans lequel Jésus guérit un homme qui était paralysé depuis 38 ans au bord de cette piscine. C’est un lieu de pèlerinage important pour les chrétiens qui cherchent à se connecter à l’histoire de la ville et pour les croyants qui cherchent à se rappeler des guérisons miraculeuses mentionnées dans la Bible. La Porte de Sion est également considérée comme un lieu saint pour les juifs. C’est en effet à travers cette porte que les Maccabées sont entrés dans la ville pour libérer les juifs de l’occupation grecque. C’est aussi à travers cette porte que les juifs ont accédé au Temple de Salomon, qui se trouvait sur le mont du Temple.

Porte de Sion

Nous traversons les magnifiques petites ruelles de la ville. Nous passons sous des arches de pierre puis nous arrivons au Cardo maximus. C’était le nom donné aux grandes artères commerciales du temps des romains. C’est l’un des sites archéologiques les plus importants de la ville car il est l’un des rares vestiges de l’époque romaine qui subsiste à Jérusalem. Construit en 130 av. J.-C. sous les directives d’Hadrien, cette grande rue était bordée de boutiques et de tavernes. C’était un lieu de rencontre pour les commerçants et les voyageurs. Une partie de la rue a été restaurée pour montrer à quoi elle ressemblait à l’époque romaine.

Cardo maximus

Les ruelles de la vieille ville de Jérusalem

Plus loin, nous arrivons à la synagogue Hurva. D’un style néo-byzantin, elle est considérée comme l’une des plus grandes et des plus anciennes synagogues de Jérusalem. Elle a été construite en 1700 par les Ashkénazes de la communauté juive de Jérusalem, pour remplacer la précédente. Hurva signifie ruines et elle porte bien son nom car elle a été détruite à plusieurs reprises. Sa dernière reconstruction date de 2010.

Synagogue Hurva

Depuis un point de vue, on peut voir le Mont des Oliviers, il est considéré comme un lieu saint pour les trois religions. Il est également censé être le lieu où Jésus a passé ses dernières heures avant sa crucifixion.

Mont des Oliviers

Un peu plus loin, depuis un autre point de vue, on peut voir le Mur occidental derrière lequel se trouve l’Esplanade des mosquées que l’on appelle aussi le Mont du Temple ou encore Haram Al-Sharif (littéralement « le Noble Sanctuaire »). Ce complexe religieux de 150.000 m2 comprend plusieurs édifices, dont le Dôme du Rocher et la Mosquée Al-Aqsa. Ce lieu de pèlerinage important est considéré comme le troisième lieu saint de l’islam après la Grande mosquée de La Mecque et la mosquée du Prophète à Médine.

Haram Al-Sharif avec le Dôme du Rocher et la Mosquée Al-Aqsa

Le Dôme du rocher est un édifice religieux. Situé sur le mont Moriah, il a été construit au 7e siècle par les musulmans omeyyades. Il est recouvert d’une coupole dorée et de mosaïques bleues, et est entouré de neuf portiques. Il est aussi considéré comme l’un des symboles les plus importants de Jérusalem. Il est édifié sur l’emplacement où, selon la tradition juive, Abraham a été appelé à sacrifier son fils Isaac. Pour les musulmans, son histoire est liée à l’ascension nocturne (Mi’raj) du prophète Mahomet au ciel. Il est dit qu’il a été emmené de La Mecque à Jérusalem pour prier à cet endroit avant de continuer son voyage jusqu’au ciel.

Dôme du rocher

Nous arrivons ensuite au Mur occidental ou Mur des Lamentations. La nuit est tombée, nous sommes samedi soir. C’est la fin du Shabbat. Nous pouvons ainsi faire des photos ce qui n’est pas autorisé pendant le Shabbat. Les hommes et les femmes accèdent au mur chacun de leur côté. Le mur est considéré comme le plus saint des lieux juifs car c’est le seul morceau du Temple de Salomon qui est resté debout après sa destruction par les romains. Le Temple de Salomon serait l’endroit où se trouvait l’Arche d’Alliance, coffre qui, selon la Bible contenait les Tables de la Loi données à Moïse sur le mont Sinaï.

Mur occidental ou Mur des Lamentations

Les juifs viennent prier devant le Mur des Lamentations depuis des siècles, et il est considéré comme l’un des lieux les plus importants pour la prière juive. Ils y déposent des prières dans les fentes entre les pierres du mur. Le Mur est également un lieu important pour les chrétiens et les musulmans, qui le considèrent comme un lieu de pèlerinage.

À la sortie, sur une table, des juifs viennent sentir des feuilles de menthe, du citron et de l’huile. Notre guide m’explique que cette tradition est principalement pratiquée par les juifs Ashkénazes (juifs d’origine européenne). Les feuilles de menthe symbolisent la fraîcheur et la pureté, le citron symbolise la joie et l’huile symbolise la bénédiction. Cette pratique vient célébrer la fin du shabbat.

Le shabbat est un jour de repos hebdomadaire pour les juifs, qui commence le vendredi soir et se termine le samedi soir. Il est considéré comme un jour saint où les juifs se concentrent sur la prière, la réflexion et la célébration de la vie et de la famille.

Nous prenons ensuite la Via Dolorosa (Chemin de la douleur). Cet itinéraire sacré représente le chemin emprunté par Jésus lors de sa dernière marche vers le Golgotha, lieu de sa crucifixion selon les évangiles. Modifié à plusieurs reprises, il ne repose sur aucun fondement historique mais il permet aux pèlerins de se représenter le chemin de Croix et de se rappeler de la souffrance de Jésus. Il commence à la Forteresse Antonia, où Jésus a été jugé par Ponce Pilate, et se termine au Saint-Sépulcre où il est enterré. La Via Dolorosa est composée de 14 stations qui correspondent aux événements qui ont eu lieu lors de la passion de Jésus comme celle où il a porté sa croix, sa rencontre avec Marie et sa crucifixion.

Via Dolorosa

Nous traversons des ruelles sinueuses où les marchands donnent l’impression que rien n’a changé depuis des siècles. Nous passons devant l’église luthérienne du Rédempteur, également connue sous le nom de « Evangelical Lutheran Church of the Redeemer ». Cette église protestante en pierre de taille au style néogothique a été construite en 1898 par la communauté allemande luthérienne de Jérusalem, en remplacement de l’église précédente qui datait de 1849. Juste à côté se trouve le Muristan ou Arch Street Market. Il s’agit d’un quartier historique situé entre la Porte de Jaffa et la Via Dolorosa. Le nom « Muristan » vient de l’arabe « Khan Muristan » qui signifie « hôtel des marchands » et se réfère à l’utilisation du quartier comme marché. Il est connu pour ses rues pavées, ses boutiques d’artisanat et ses lieux de culte historiques. Les arches qui le surplombent font partie des ruines d’un bâtiment romain découvert lors de fouilles archéologiques.

L’église luthérienne du Rédempteur et le Muristan ou Arch Street Market

Nous arrivons ensuite à la Basilique du Saint-Sépulcre qui est également la quatorzième et dernière station de la Via Dolorosa. Elle est considérée comme le lieu où Jésus a été crucifié, enterré et a ressuscité. La clé de la basilique est historiquement gardée par une famille musulmane afin de préserver le Statu Quo. En effet, l’espace intérieur est réparti entre les différentes communautés chrétiennes : arménienne, grecque orthodoxe, catholique romaine, éthiopienne, copte et syrienne. Chaque jour, le gardien musulman qui fait office d’intermédiaire neutre, vient donner la clé à l’un des membres de ces églises à tour de rôle afin de procéder à l’ouverture de la porte de la basilique à 4h du matin.

Basilique du Saint-Sépulcre

Voici quelques endroits importants de la basilique du Saint Sépulcre et qui nous sont présentés par notre guide :

Face à l’entrée se trouve la Pierre de l’Onction. Elle est considérée comme étant l’emplacement où le corps de Jésus a été lavé, enveloppé et oint avec de l’huile avant d’être placé dans son tombeau. Beaucoup de pèlerins viennent y frotter des tissus pour obtenir une bénédiction ou pour demander une guérison. Juste au-dessus, se trouve une magnifique mosaïque représentant le retrait de Jésus de la Croix et reposant sur la pierre.

Pierre de l’Onction

Le Rocher du Golgotha se trouve dans une chapelle grecque orthodoxe. Un autel commémore la douleur de Marie et juste à côté les pèlerins viennent voir le rocher dans lequel a été planté la Croix. Il se trouve juste sous l’autel (les photos ne sont pas autorisées).

Rocher du Golgotha

La Rotonde est décorée de mosaïques et de fresques qui représentent des scènes de la vie de Jésus. Elle abrite le Tombeau de Jésus. C’est ici qu’il a été enterré et où il est ressuscité. Une longue file d’attente permet d’y entrer (les photos ne sont pas autorisées à l’intérieur).

La Rotonde et le tombeau de Jésus

La Chapelle d’Adam serait l’endroit où se trouverait enterré le crâne d’Adam, premier homme selon la Bible. Les vestiges de cette chapelle datent du IVe siècle et sont les témoins de la basilique bâtie par Constantin.

Chapelle d’Adam

Cette visite de Jérusalem de nuit apporte vraiment une atmosphère particulière. Nous terminons en sortant par la Porte de Jaffa. Son histoire remonte à l’époque romaine. Elle a été reconstruite plusieurs fois au cours des siècles. Elle était utilisée pour contrôler l’entrée de la ville et pour protéger les habitants des invasions. Cet endroit permet d’admirer les remparts et les fortifications de la vieille ville.

Porte de Jaffa

Cette année Noël tombe en même temps que la fête juive de Hanoukka qui commémore la victoire des Maccabées sur les Séleucides (occupation hellénistique) et la récupération du Temple de Jérusalem au IIe siècle avant J.-C. La fête dure 8 jours et est célébrée à partir du 25 Kislev (premier jour d’Hanoukka). L’élément central de Hanoukka est l’allumage d’une menorah (un candélabre à 8 branches). On allume une bougie supplémentaire chaque soir jusqu’à ce qu’il y ait huit bougies allumées la dernière nuit. Les enfants reçoivent des cadeaux et des friandises. Des chants et des danses animent cette célébration. Hanoukka est également un temps pour la réflexion sur la résistance à l’oppression et la persévérance de la foi face à l’adversité.

Nous rejoignons le car en traversant l’avenue Alrov Mamilla, un grand mall commercial très moderne à ciel ouvert qui contraste avec la vieille ville. On y trouve de nombreux cafés et restaurants.

19h20 – Nous rejoignons le car pour retourner à Haïfa. Nous sommes le 24 décembre alors le guide nous met quelques musiques de Noël. Une passagère vient improviser une chorale de Noël reprise en cœur par tous.

21h45 – Arrivés à bord, dans les coursives qui mènent aux cabines, c’est déjà la fête. L’équipage de l’housekeeping (les cabiniers) nous accueille en nous applaudissant et en chantant. Tout le monde se souhaite Joyeux Noël. Nous nous préparons pour le dîner de réveillon.

22h – Nos serveurs Marlon, Michael et Dinara notre barmaid du Kirghizistan nous attendent pour le service malgré l’heure tardive. Notre menu de réveillon de Noël a des couleurs méditerranéennes :

  • Feuilles de vignes au saumon et à la feta
  • Canard à l’orange / Jambon fumé de Noël
  • Gâteau grec avec de la crème anglaise

Au salon Muse, c’est un spectacle de Noël qui nous attend avec des chants qui nous plongent dans l’ambiance de cette soirée spéciale loin de chez nous.

Jour 9 – Escale à Haïfa et visite de Jaffa et Tel Aviv

C’est Noël et nous avons rendez-vous à 7h pour le départ de l’excursion d’une demi-journée vers Jaffa et Tel Aviv. Il faut compter environ 1h30 de route pour rejoindre Jaffa. Nous traversons la Silicon Valley d’Israël en arrivant à Tel Aviv. Google, Orange, Microsoft et bien plus encore y ont leur siège local.

Nous partons depuis la Tour de l’horloge pour visiter la ville à pied. Elle a été construite XIXe siècle par les Ottomans pour célébrer le 25e anniversaire du sultan Abdul Hamid II à la tête de l’empire. Pour l’occasion, il avait ordonné de faire construire 100 tours et celle de Jaffa est l’une d’elles. Historiquement, quatre horloges ornaient les faces de la tour. Deux donnaient l’heure occidentale et les deux autres l’heure orientale. Ce bâtiment en pierre de trois étages a un style néo-islamique. Par le passé, il a été utilisé comme prison par les Ottomans, et plus tard par les Britanniques. Aujourd’hui, la tour a perdu trois de ces horloges et elle est devenue un lieu de rencontre et de promenade populaire. Elle possède encore le sceau ottoman en hommage au sultan Abdul Hamid.

La tour de l’horloge

Jaffa est l’un des plus anciens ports de la Méditerranée. La ville a joué un rôle important dans l’histoire de la région, en particulier pour les phéniciens, les grecs et les romains qui ont tous utilisé le port comme lieu d’escale pour les expéditions commerciales. Les croisés ont également construit des fortifications pour contrôler le port. De nos jours, Jaffa est une ville cosmopolite connue pour l’architecture de sa vieille ville.

La vielle ville de Jaffa

Nous passons devant la Mosquée Mahmoudiya. Elle a été construite en 1812 par les Ottomans et c’est l’une des plus anciennes mosquées de Jaffa. Elle est connue pour ses fresques intérieures, ses mosaïques et ses boiseries décoratives. Elle est souvent utilisée pour des cérémonies religieuses et des événements culturels. Par le passé, elle a été utilisée comme école pour les enfants de la communauté musulmane de Jaffa et plus tard comme entrepôt par les Britanniques. La partie la plus frappante de la mosquée est son sabil, une fontaine située sur le mur sud qui approvisionnait autrefois tous les habitants de la vieille ville en eau, un privilège pour l’époque. Ce cadeau du souverain à son peuple lui a donné le nom de « source du Sabil Suleiman ». 

Mosquée Mahmoudiya

Depuis le point de vue sur Tel Aviv, on peut voir des canons napoléoniens. Le panorama est magnifique. Un peu plus loin, on peut voir la Mosquée de la Mer qui était un lieu de culte important pour les pêcheurs.

Nous visitons ensuite l’Église Saint-Pierre. Consacrée à l’apôtre Saint-Pierre, ces fondations datent de 1654. Napoléon Bonaparte a séjourné dans l’une des salles de l’église en 1799 lors de sa campagne militaire en Égypte et en Syrie. L’église a été détruite à deux reprises au XVIIIe siècle puis a été reconstruite en 1894. Avec son style baroque latino-américain, son élément le plus caractéristique est son clocher dont la tour a servi de phare pendant des décennies. Elle signalait ainsi aux pèlerins et aux marins qu’ils arrivaient en Terre Sainte. Il reste aujourd’hui le point culminant de la vieille ville de Jaffa. En ce 25 décembre, on peut y voir une très jolie crèche.

Église Saint-Pierre

Dans le Jardin HaPisga, on peut traverser le Pont des vœux. Il suffit de se positionner sur son signe astrologique dessiné au sol, de faire un vœu puis de mettre la main sur la figure en bronze de son signe zodiacal sur la balustrade du pont en regardant la mer. On peut également voir une statue réalisée en pierre de Galilée par le sculpteur Daniel Kafri. Elle représente la Porte de la foi par laquelle les patriarches Abraham, Isaac et Jacob accèdent à la terre promise.

Jardin HaPisga : le Pont des vœux et la Porte de la foi

Nous traversons les ruelles sinueuses de la vielle ville pour rejoindre le vieux port qui est surplombé par de belles bâtisses qui datent de l’époque ottomane et du XIXe siècle. Elles ont été construites dans un style architectural méditerranéen et ont des toits en terrasse, des arcades, des cours intérieures et des balcons en bois. Il y a également des bâtiments de style arabe, qui ont des cours intérieures, des arcs en ogive et des décorations en céramique. Aujourd’hui la plupart des maisons du port sont des boutiques, des cafés et des restaurants.

De retour en ville, nous avons 30 minutes de visite libre pour prendre un café, faire du shopping ou encore visiter librement. À cette occasion nous découvrons les délices de la boulangerie Aboulafia. Elle est réputée pour ses produits frais artisanaux. La variété des pains typiques est impressionnante dans les vitrines : pain pita, lavash, samoun et bourekas (chaussons farcis). Nous dégustons un bagel de Jérusalem. Tout juste sorti du four, encore chaud, ce bagel sucré aux graines de sésame est un régal.

Boulangerie Aboulafia

Cette boulangerie a été fondée en 1879 par une famille juive marocaine qui a émigré à Jaffa. Elle est devenue l’un des principaux fournisseurs de pain artisanal de la région et est considérée comme l’une des meilleures boulangeries de la ville. C’est un lieu populaire pour les locaux et les touristes qui cherchent à découvrir la saveur de la ville de Jaffa. Les produits sont fabriqués à la main avec des ingrédients frais de qualité et sont cuits dans un four à bois traditionnel que l’on peut voir depuis la rue. Les produits sont si réputés qu’on les trouve également dans les supermarchés locaux, dans les épiceries fines et les restaurants.

Nous reprenons ensuite le car vers Tel Aviv où le guide nous propose un arrêt de 30 minutes pour que ceux qui le souhaitent puissent se restaurer d’un snack local. Au numéro 1 du boulevard Rothschild, notre guide nous présente une fresque en mosaïque de Nahum Gutman. Cet artiste israélien d’origine moldave a immigré en Palestine en 1905. Il a fréquenté la célèbre école Herzliya Gymnasium, sur laquelle se dresse aujourd’hui la tour Shalom. Achevée en 1979, la fontaine raconte l’histoire ancienne de Tel-Aviv et les histoires bibliques de Jaffa. Le pilier le plus à gauche représente l’histoire biblique de Jonas jeté par-dessus bord lors d’une tempête et avalé par une baleine. Le pilier central représente la nouvelle ville de Tel-Aviv, fondée en 1909, avec le gymnase Herzliya en évidence vers le haut du pilier. Le pilier le plus à droite représente l’ancien port de Jaffa, avec des ouvriers sur le quai.

La promenade se poursuit dans le quartier de Carmel Market. C’est l’un des marchés les plus anciens de la ville. On y trouve des stands de fruits et légumes frais, d’épices, de fromages et de pâtisseries mais aussi des bijoux, des vêtements et des souvenirs artisanaux. Dans les rues autour du marché on trouve beaucoup de petites boutiques de créateurs locaux. Le guide propose à ceux qui le souhaitent d’acheter une gourmandise dans le célèbre glacier Anita. Il est si populaire qu’à New York qu’il faut faire une queue interminable pour avoir le plaisir de déguster une glace artisanale fabriquée sur place. Inutile de dire que nous avons craqué sans regret et que c’était un délice ! Pour la petite histoire, Mama Anita battait des crèmes glacées au fouet pour ses amis et voisins, avec l’aide de son plus jeune fils. Il préparait la base de la glace pendant qu’elle confectionnait la confiture irrésistible à mélanger à la base pour donner à la glace Anita une saveur maison. C’est donc dans une petite cuisine méditerranéenne que sont nées ces glaces artisanales il y a presque 20 ans.

15h – Nous sommes de retour au bateau. Dans les fauteuils confortables du bar Thalassa nous profitons de la vue sur la ville et le port. Sur les hauteurs on peut voir les Jardins bahaïs et le mausolée du Bab. Situés sur le Mont Carmel, ils s’agit d’un lieu de pèlerinage important pour les adeptes du bahaïsme. Cette religion monothéiste fondée au XIXe siècle en Perse prône la paix, la justice sociale, la tolérance, l’égalité des sexes et l’unité de l’humanité indépendamment de la race, de la religion ou de la nationalité. Son fondateur, le Bab a été exécuté en 1850 et son corps repose désormais dans le mausolée de marbre blanc au dôme doré que l’on peut voir dans les jardins de bahaïs. Les jardins sont organisés en terrasses et s’étendent sur 19 niveaux, chacun ayant une signification symbolique.

Jardins bahaïs et le mausolée du Bab

16h30 – Nous larguons les amarres et quittons le port de Haïfa.

18h – Le père Noël arrive au salon Éros. Les enfants sont émerveillés de le voir pour lui remettre une carte qu’ils ont réalisée avec les animateurs et qui va lui permettre de retrouver son chemin vers le Pôle Nord. Pendant la séance photo, le père Noël remet des cadeaux aux enfants.

17h30 – Il y a de l’ambiance près de la piscine. Un sculpteur sur glace vient faire le spectacle et réalise un cygne qui viendra prendre place sur le splendide buffet de Noël prévu ce soir. De grands buffets sont dressés et un barbecue se prépare. Avec les décorations de Noël, c’est magnifique. Ces délices seront disponibles jusqu’à 21h30. Les passagers les plus gourmands auront également la possibilité de déguster quelques petits canapés supplémentaires au buffet de minuit qui se tient chaque soir de 23h à minuit.

22h15 – Le spectacle de ce soir est un concert de musique live intitulé My song is your gift.

Jour 10 – Une belle journée en mer

Cette journée en mer est la bienvenue dans cette très belle croisière. Prendre le soleil au bar Thalassa sur le pont 5 est un délice en plein mois de décembre. Le ciel est bleu azur et le soleil est bien agréable. L’occasion de se remémorer les plus belles escales, les meilleurs souvenirs et de se laisser porter sur l’océan les yeux dans les vagues pour mieux s’évader et se reposer.

Ce matin, nous avons la chance de visiter la passerelle du Celestyal Crystal. Un endroit de plus en plus inaccessible au public pour des raisons de sécurité. Cette opportunité va nous permettre de vous faire visiter ce lieu qui attise la curiosité de beaucoup de passagers. Nous sommes accueillis par l’officier de navigation Panagiotis Tassopoulos qui nous présente les instruments de navigation. Nous faisons route au 302° à une vitesse de 16 nœuds.

Ce midi, un grand buffet de fromages a été dressé près de la piscine. Reda, le Chef égyptien propose même de la fondue au fromage et Felix confectionne des paninis avec des garnitures à la demande. Des plats chauds et des salades sont également proposés dans les buffets du restaurant Leda et les passagers qui le souhaitent peuvent choisir des plats à la carte dans le menu des restaurants Amalthia et Olympus.

L’après-midi file doucement en profitant du soleil à différents endroits du navire et en écrivant ce journal de bord. Près de la piscine les animations s’enchaînent : jeux de ballon avec des obstacles à franchir, quizz musical, jeu pour gagner le cocktail du jour, cours de danse…

16h30 – C’est l’heure où apparait le groupe El Greco pour le dernier concert de musiques grecques. Une fois le tour de chant terminé, les passagers qui quittent le navire demain vont boucler leurs valises qu’il faudra déposer avant minuit devant la porte de la cabine. Certains vont quant à eux enchaîner avec la Croisière du Nouvel An.

20h30 – Pour ce dernier soir, nous choisissons de dîner au restaurant de spécialités Aura dont le menu grec en six plats a été créé spécialement par la cheffe grecque Diane Kochilas. Spécialiste de la cuisine grecque et méditerranéenne, elle anime l’émission de cuisine et voyage My Greek Table. Le menu premium « My Greek Table Six-Course Tasting Menu » que nous allons déguster comprend des ingrédients locaux et régionaux provenant de nombreuses îles visitées par Celestyal. En voici le détail :

  • Sélection de dips et pains spéciaux : pain Pita et pain Simit aux graines de sésame que l’on tartine de Syros Maintanosalata (pesto aux câpres et aux herbes), Kopanisti aux tomates rôties et Caviar d’aubergines fumées.
  • Carpaccio de poulpe crétois.
  • Soupe Avgolemono au safran du pêcheur égéen.
  • Homard de la mer Égée accompagné d’une mayonnaise de yaourt grec aux olives Kalamata servi avec du riz parfumé à l’Ouzo accompagné de pistaches, amandes et grenades.
  • Pappardelle de courgettes avec des tomates marinées, de la menthe et des pignons de pin grillés.
  • Kalogeros : pavé de bœuf sur lequel sont superposés du fromage de brebis, des tomates et de l’aubergine. Il est servi avec des pommes de terre de Naxos.
  • Salade de roquette, oignons rouges, Manouri grillé et crumble de Pasteli.
  • Sélection de fromages grecs servis au plateau.
  • Île grecque flottante sur un lit de vin de la mer noire accompagnée d’un digestif grec.

Ces plats sont un délice. Voilà qui termine bien cette croisière.

22h15 – Le spectacle de ce soir est un voyage Latino à travers le monde.

Jour 11 – Lavrion : dernière escale de ce voyage

Le Celestyal Crystal longe la côte au lever du soleil. Lavrion est située à environ 60 km au sud-est d’Athènes en Grèce. La ville est connue pour ses mines de cuivre datant de l’Antiquité. Elles ont été utilisées pour la première fois par les Athéniens pour financer leur armée et leur flotte pendant la guerre du Péloponnèse au Ve siècle avant J.-C. Elles ont également été utilisées par les Romains et les Byzantins. Aujourd’hui, Lavrion est réputée pour ses paysages et ses plages ainsi que pour ses sites archéologiques comme le Temple de Poséïdon. C’est une destination touristique très populaire en été.

Le petit déjeuner est idyllique avec un temps magnifique et une douceur incroyable. Nous prenons un copieux petit déjeuner au buffet. Felix fait des omelettes avec des garnitures à la demande et ceux qui préfèrent du sucré peuvent se régaler de pancakes.

Nous accostons tout près du Celestyal Olympia, l’autre paquebot de la compagnie Celestyal. Vous pouvez d’ailleurs découvrir le navire dans cet article, en cliquant ici.

Les passagers sont répartis dans les salons pour un débarquement échelonné. Les valises nous attendent au terminal croisière… L’aéroport d’Athènes n’est situé qu’à une vingtaine de minutes.

C’est la fin de ce très beau voyage qui nous aura amené à visiter trois continents en 11 jours. C’était une croisière passionnante, les sites visités sont des endroits incontournables qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Les guides nous ont permis de mieux nous imprégner de la culture et de l’histoire des destinations, tout en nous permettant d’optimiser notre temps pour visiter les hauts lieux de ces pays incroyables. De plus, partir en excursion c’est aussi se laisser porter sans avoir à se soucier de la moindre logistique, ce qui est aussi un avantage certain quand on veut profiter au mieux des vacances.

Celestyal Cruises est une compagnie formidable et dont l’âme authentique se ressent tout au long de la croisière par la gentillesse de l’équipage, par la qualité des prestations et de la gastronomie qui est vraiment très appréciable. Les buffets et animations culinaires sont vraiment uniques et apportent en complément un voyage culinaire aux saveurs méditerranéennes. Ce sont aussi des vacances où l’on tisse des liens particuliers et où chacun prend une place au cœur du voyage :

  • Sharon pour l’organisation des excursions.
  • Nos cabiniers dont les chansons le soir de Noël nous aurons transportées un peu plus dans les festivités de cette période particulière.
  • Felix, Reda pour leurs buffets impressionnants.
  • Adrian le directeur du restaurant et nos serveurs Marlon et Michael sans oublier Dinara qui nous présentera même sa sœur en fin de séjour.
  • Kamel, Chasdev et toute l’équipe d’animation auront été particulièrement attentionnés envers tous les passagers.
  • Les artistes qui nous aurons accompagnés : danseurs, chanteurs, acrobates…
  • Le groupe El Greco avec le sourire de la chanteuse Arletys et la douce mélodie du bouzouki de Vasileios.

Vous allez tous nous manquer, merci à vous tous. Après un tel voyage, nous n’avons qu’une envie : repartir et retrouver tout ce qui nous a plu dans ce voyage pour se créer de nouveaux souvenirs.

ARTICLE RÉALISÉ PAR CORINNE ANCION

Journal de bord : croisière sur le MSC Seaside en Italie

MSC Seaside

Partir dans une bulle de sécurité sanitaire ça sonne plutôt bien quand on veut voyager sereinement. Trop longtemps les distances ont été restreintes par la crise sanitaire. Depuis que le port de Marseille a permis la reprise des croisières vers l’Italie, les français voient leurs perspectives de voyages s’ouvrir. Avec le MSC Seaside, c’est l’avantage d’embarquer sur un navire particulièrement tourné vers la mer : grands espaces extérieurs, restaurants avec terrasses… En ce qui concerne les escales en Méditerranée, il y a plusieurs nouveautés avec Syracuse et Tarente ce qui permet de faire de nouvelles découvertes.

  • Jour 1 – Marseille
  • Jour 2 – En Mer
  • Jour 3 – Syracuse
  • Jour 4 – Tarente
  • Jour 5 – En mer
  • Jour 6 – Civitavecchia / Rome
  • Jour 7 – Gênes
  • Jour 8 – Marseille

Voyager dans la bulle MSC Croisières ça se passe comment ?

Pour moi, partir dans cette bulle de sécurité sanitaire c’est comme entrer dans un cocon où je n’aurais à me préoccuper de rien, où je passerais un moment agréable à être chouchoutée en me laissant vivre sans stress. En résumé, passer de bonnes vacances et voir du pays. Bien sûr ça se prépare un peu : se renseigner sur les formalités, les packages proposés… pour, une fois sur place, n’avoir qu’à en profiter le plus possible. Avant le départ, je consulte donc le site MSC Croisières ou je me renseigne auprès de mon agence de voyage.

Que faut-il savoir pour partir ?

Les formalités

Tout d’abord, on peut partir que l’on soit vacciné ou non. Pour cela, il faut juste présenter un pass sanitaire européen : preuve de vaccination contre la Covid-19 ou test PCR négatif en respectant les délais indiqués dans la politique MSC Croisières. Comme les mesures et réglementations évoluent selon le contexte sanitaire, le mieux est de consulter régulièrement le site de MSC Croisières qui donne toutes les informations à savoir absolument ainsi que tous les délais à respecter et documents à fournir. Une assurance doit être souscrite à la réservation. MSC Croisières s’est associée à Europ Assistance pour mettre en place un plan de protection COVID-19 avec une assurance spéciale au prix de 25€/personne pour les croisières en Méditerranée et en Europe du Nord (29€ pour les autres zones géographiques). Elle permet de couvrir les passagers avant, pendant et après la croisière. Votre agence de voyage saura également vous conseiller sur ces points indispensables.

De notre côté, nous sommes vaccinés et pour ce départ, nous n’avons donc pas à fournir de résultats de test PCR négatif en plus de notre preuve de vaccination ce qui est plutôt pratique et facilitateur. Au demeurant, comme tout le monde, nous avons un test antigénique rapide à faire à la gare maritime avant d’embarquer. Il ne faut pas oublier que même vacciné, on peut être porteur du virus et donc être positif. En cas de doute, pour être rassuré, faire un test avant le départ peut être utile. Un test antigénique rapide sera également pratiqué en milieu de croisière, seules les personnes non vaccinées sont concernées par ce test (situation en date du 18 juillet 2021).

MSC Seaside

Les packages

MSC For me

Pour ne se soucier de rien sur place MSC a tout prévu. On trouve disponible à la réservation des packages pour les boissons, les loisirs (fun pass pour le ciné XD, le bowling…), les excursions… Bien sûr on peut aussi le faire sur place. D’ailleurs, je recommande vivement de télécharger l’application mobile MSC for me car elle permet de tout gérer sans interaction physique avec qui que ce soit : réservations, journal de bord, agenda, menus… En fait tout est fait pour simplifier la vie.

Concernant les excursions il est indispensable de savoir qu’on ne peut pas descendre à terre sans prendre une excursion. La compagnie est très claire et très transparente sur le sujet, la sécurité sanitaire est à ce prix. La compagnie propose d’ailleurs un package très intéressant à 100€ pour 3 excursions avec 4 à 5 possibilités différentes par escale : lire l’article ici pour en savoir plus. Ce package n’est disponible qu’en amont de la croisière, une fois sur place les offres au bureau des excursions sont différentes.

Afin d’avoir les excursions que nous souhaitions faire, nous les avons réservées à l’avance. En effet, beaucoup sont très demandées et nous ne voulions pas être déçus en nous retrouvant sur place avec l’une d’elle complète ou dans une autre langue.

Le billet de croisière électronique, le sésame pour un embarquement fluide

Quelques jours avant le départ, on reçoit le « billet de croisière » électronique par e-mail. Tout y est inscrit : numéro de cabine, réservations d’excursions, packages boissons, assurance… Il y a également le formulaire d’embarquement à vérifier (comme c’est le cas habituellement) et un questionnaire de santé à remplir (il s’agit d’une déclaration sur l’honneur qui atteste qu’aucun symptôme n’a été constaté dans les 6 heures précédant le départ). Mais SURTOUT on y trouve l’horaire d’enregistrement. Ce point est très important pour optimiser le temps d’attente à la gare maritime.

Embarquement immédiat à bord du MSC Seaside

Jour 1 – Marseille

Notre heure d’enregistrement est arrivée. Au terminal croisière tout est très bien organisé :

  • Prise de température à l’entrée au terminal.
  • Première zone pour le check-in et la dépose des bagages.
  • Deuxième zone pour le test antigénique rapide. Une fois le test réalisé les passagers attendent par petits groupes les résultats. Des bouteilles d’eau sont à disposition. Les passagers voyageant en Yacht Club attendent dans un salon VIP avec des majordomes pour le service.
  • Une fois le résultat du test antigénique négatif obtenu, le check-in est finalisé pour récupérer la carte de cabine afin d’embarquer

Le protocole sanitaire mis en place au terminal croisière pour la reprise des itinéraires depuis Marseille a été élaboré en collaboration avec la Préfecture des Bouches-du-Rhône, le Bataillon des marins-pompiers de Marseille et l’Agence Régionale de Santé de PACA.

Nous sommes 1100 passagers à embarquer à Marseille, autant que les étés d’avant COVID-19, c’est dire le succès de l’itinéraire. Les embarquements sont possibles à toutes les escales. Le navire peut accueillir un peu moins de 5200 passagers mais il n’est rempli qu’à 70%. Une jauge que la compagnie s’est imposée pour assurer son protocole sanitaire strict.

Bienvenue à bord du MSC Seaside

Dans l’Atrium, le DJ aux platines donne le ton des vacances. Il va y avoir de l’ambiance. Une annonce indique déjà que les cabines seront prêtes pour 12h30. Nous allons donc découvrir notre cabine.

Profitons-en pour parler un peu des ascenseurs révolutionnaires du MSC Seaside. On sélectionne l’étage souhaité sur un écran tactile situé à l’extérieur puis un indicateur vocal (+ clignotement lumineux pour les malentendants) précise devant quelle cabine d’ascenseur attendre. Une fois à l’intérieur, il n’y a rien à faire, l’ascenseur optimise le trajet et vous dépose à l’étage souhaité. A l’extérieur, du gel désinfectant invite à se laver les mains avant de sélectionner son étage et le nombre de personne est limité. Si les passagers ne respectent pas toujours cette consigne, le personnel reste intransigeant sur ce point tout en étant très poli pour le préciser en cas « d’étourderie ».

En cabine, tout est fait pour rassurer sur l’hygiène. Sur le bureau on trouve une enveloppe avec des masques, une autre pour la télécommande désinfectée et un document qui reprend tous les pictogrammes présents à bords afin de respecter la distanciation compte tenu du contexte (pas plus pas moins qu’à terre).

A bord l’équipage est vacciné et porte un masque plus une visière. MSC Croisières fait bien les choses pour rassurer les passagers comme l’équipage. Voici quelques exemples de signalétiques dans les bars et salons :

Côté passagers, il faut le souligner, si le masque n’est pas obligatoire en extérieur, beaucoup le portent par respect pour soi et les autres lorsqu’ils se déplacent. Le signe que ces gestes simples font désormais partis de nos nouvelles habitudes. Nous prenons un verre au bar puis vient l’heure de déjeuner au Biscayne Bay Buffet. Nettoyage des mains à l’entrée, prise de température, on nous remet ensuite un plateau et des couverts puis chacun peut aller chercher des assiettes préparées à l’avance au buffet et/ou se faire servir par l’équipage. Non seulement c’est plus hygiénique qu’avant mais cela évite aussi le gaspillage ce qui très bien. Le buffet reste bien sûr à volonté. Il y a suffisamment de stands disponibles et il n’y a pas d’attente pour le service.

15h – Exercice de sécurité obligatoire. Pour éviter de se retrouver tous en même temps pour assister aux consignes. C’est sur la télévision de la cabine qu’elles sont expliquées. Il faut ensuite saisir un code sur le téléphone afin d’indiquer qu’on a bien assisté à la présentation puis il faut se rendre au point de rassemblement pour scanner la carte de cabine.

16h – Le MSC Seaside largue les amarres direction Syracuse. Le commandant Marco Massa nous donne quelques informations en français sur la navigation : nous passerons entre les Îles du Frioul et l’Île du Planier. Dans 3 heures nous passerons au large de Toulon. Notre vitesse de croisière sera en moyenne de 17,5 nœuds (32 Km/h). La navigation scénique est magnifique depuis le port phocéen et nous verrons même quelques dauphins escorter le navire.

MSC Seaside - Bridge of Sight

Sur les ponts extérieurs la vie d’avant a repris comme si de rien n’était : les enfants s’éclatent plus que jamais dans le parc aquatique ou sur le parcours aérien qui le surplombe et les toboggans offrent des glissades à sensation à toute la famille. Les adultes font le plein de soleil sur les transats. On se rafraîchit en piscine… D’ailleurs, nouveauté à souligner, la piscine du South Beach Club est cet été réservée aux adultes. Chacun y trouve donc son compte.

Piscine réservée aux adultes cet été : South Beach Pool

18h30 – Alors que les passagers commencent à s’apprêter pour aller prendre un apéritif dans l’un des nombreux bars du navire, nous nous retrouvons seuls à profiter de la baignade dans la piscine du South Beach Club. Si, si, c’est possible !

19h45 – Dîner au restaurant Seashore. Le service y est toujours aussi impeccable et le personnel attentionné.

21h30 – Grâce à l’application MSC for me j’ai réservé 2 places au théâtre. Bien sûr les spectacles restent gratuits mais la compagnie a ajouté plus de représentations afin de respecter la distanciation dans la salle. Nous assistons au spectacle Fly qui revisite des chansons connues avec danses, acrobaties. Les artistes sont talentueux. Et ce retour dans une vraie salle de spectacle fait oublier que nous sommes pourtant tous masqués. À la fin du show, l’équipe d’animation fait sortir avec humour les rangées par petits groupes pour respecter le protocole.

À la sortie, le shopping va bon train dans les boutiques. Il est pourtant plus de 22h et avec la jauge dans les boutiques on a l’impression que chacun peut faire son shopping en privé. C’est vraiment agréable. Toute la soirée, les concerts live s’enchaînent dans les bars et dans l’Atrium.

Jour 2 – En mer

Durant cette journée de navigation, le MSC Seaside va maintenir une vitesse moyenne de 18 nœuds (33 Km/h) pour parcourir les 652 milles qui séparent le port de Marseille de celui de Syracuse. Aux premières lueurs de l’aube nous traversons les Bouches de Bonifacio, détroit maritime qui sépare la Sardaigne de la Corse.

9h45 – Après le petit déjeuner, la vie est douce au Yacht Club. Musique lounge pour la détente. La piscine est peu fréquentée. Une bonne journée en mer s’annonce. Comme partout à bord, les jacuzzis sont limités à 2 personnes ou aux membres d’une même famille, ce qui est plus agréable et hygiénique quel que soit le contexte.

MSC Seaside - Yacht Club

13h – Déjeuner au buffet. En fait, il y a tellement d’options possibles qu’il n’y a aucune attente nulle part.

L’après-midi file entre séances de bronzette et baignades. Sur l’application MSC for me, on peut consulter tout le programme des activités proposées et il y en a pour tous les goûts : cours de danse, gym, salle de sport, quizz…

Après le dîner, le commandant Marco Massa présente son équipage et souhaite la bienvenue aux passagers au théâtre.

J’ai réservé deux places pour aller au spectacle Peter Punk, un show vraiment très beau. Une comédie musicale d’un nouveau genre où chanteurs, danseurs et acrobates talentueux réalisent de belles performances dans un décor féerique où les pirates et les fées émerveillent petits et grands. Après le spectacle : shopping, concerts et soirée au bar s’enchaînent.

23h – Nous passerons entre les îles Éoliennes et l’île du Stromboli. Peu de passagers viennent observer le spectacle de la nature pourtant annoncé par le commandant Massa dans la journée. A plusieurs reprises, nous avons pourtant la chance d’assister à de belles éruptions. En pleine nuit, cela reste un instant magique qu’il ne faut pas manquer.

éruption Stromboli

Environ une heure plus tard, nous embarquons le pilote qui nous assiste tout au long de la navigation dans le pittoresque détroit de Messine entre le cap Peloro et la ville de Scilla. Une fois le pilote débarqué, nous poursuivons la navigation vers le port de Syracuse.

Jour 3 – Syracuse

Pendant la nuit, nous passons au large des côtes de la Sicile avec successivement sur tribord les lumières des villes de Taormina vers 3h35, Catane vers 4h35 et la baie d’Augusta vers 5h35. Vers 6h15 nous embarquons le pilote qui nous assiste pendant la manœuvre dans la baie de Syracuse.

Nous assistons à l’arrivée du navire depuis le pont supérieur. La côte déchiquetée et quelques falaises offrent déjà de belles vues. Nous accostons dans la ville fortifiée à 7h. Au loin sur les hauteurs, on aperçoit l’Etna.

Bienvenue en Sicile ! Entourée d’eaux cristallines, cette terre accueillante conserve les vestiges de civilisations anciennes. Les excursions proposées permettent de visiter le cœur du baroque sicilien et suivre la piste du « Commissaire Montalbano », le célèbre personnage créé par l’écrivain Andrea Camilleri. On peut également visiter le centre historique de Raguse, à la découverte de ses nombreuses églises et autres vestiges du passé, admirer les villages byzantins dans la région de Chiafura… Certains se rendront au parc archéologique de Syracuse pour admirer les vestiges des époques gréco-romaines, comme le théâtre grec datant du Ve siècle, où le dramaturge Eschyle fit jouer Les Etnéennes en 476 av. J.-C. ; l’Oreille de Denys, grotte artificielle de 23 mètres de haut ; l’Amphithéâtre romain, creusé dans la roche et qui figure parmi les plus grands d’Italie ; et l’Ara di Ierone, un immense autel qui mesurait initialement 198 mètres de long et 20 mètres de large. Pour notre part, c’est l’île d’Ortigia qui nous livrera ses secrets tant par la mer que lors d’une promenade à pied.

Après le petit déjeuner, nous avons rendez-vous à 8h45 dans un salon pour l’excursion. Les départs sont échelonnés par petits groupes. Chacun attend l’appel de son numéro de groupe dans un salon ou au théâtre. À la sortie du bateau, prise de température puis scan de la cruise card. Ce sera le cas pour chaque départ en excursion.

Excursion « Expérience Ortigia : visite à pied et exploration de grottes marines en bateau »

Ortigia grottes - Syracuse

9h15 – Nous sommes un petit groupe d’une vingtaine de personnes. Notre guide, Beatrice, nous accueille et distribue les audio guides. Une pause pour des achats de boissons et souvenirs et un arrêt aux toilettes est prévu mais elle se fera uniquement là où elle nous l’indiquera afin de garantir la bulle de sécurité sanitaire MSC Croisières. Il faut bien sûr rester groupé. Tout manquement entraîne la fin de la croisière et le débarquement immédiat pour la ou les personnes concernées. Personne n’est surpris car la compagnie et les agences de voyages sont très claires sur ces points, il n’y a donc aucune surprise.

Elle nous guidera toute la matinée à la découverte de l’île d’Ortigia en bateau puis de la vieille ville à pied. De grandes civilisations se sont succédées ici, des Grecs aux Phéniciens en passant par les Romains, Arabes, Byzantins, Normands ou encore Aragonais. Ortigia est une petite île reliée à Syracuse par le pont Umbertino. Nous découvrons les premières grandes bâtisses de la ville qui sont aujourd’hui des hôtels. Les styles vénitien et baroque se mêlent aisément ici.

Nous prenons tout d’abord un petit bateau à fond de verre pour aller découvrir les grottes sous-marines. Alors que nous nous apprêtons à franchir un pont aux arches incroyablement basses. Le capitaine de notre embarcation nous explique qu’il va falloir complètement se recroqueviller dans la coque. Nous nous regardons tous interloqués. C’est parti, attention la tête, tout le monde s’allonge ou se baisse. Le capitaine baisse le taud pare soleil et nous passons effectivement sous l’une des arcades minuscules du pont. Voilà un début de visite avec de l’imprévu, j’adore ! Après quelques minutes nous quittons le port de plaisance. Notre guide nous parle des monuments que l’on voit depuis la mer puis nous entrons dans différentes grottes où l’on peut admirer le corail rose et orangé, les poissons qui passent sous le bateau et l’eau limpide couleur émeraude. Avant de rentrer au port, l’arrêt baignade donne le ton des vacances.

Après une heure en bateau, notre guide nous mène à la découverte de l’île d’Ortigia côté terre. Le bord de mer, la source d’eau douce alimentée par une nappe phréatique située sous l’île et dont on trouve un bassin au niveau de la mer. Plus loin, des papyrus ont même trouvé leur bonheur dans la fontaine d’Aréthuse, une nymphe grecque. La légende raconte que pour échapper au dieu Alphée, la nymphe se jeta dans la mer sur la côte grecque, qui fut transformée en source par la déesse Artémis et qui réapparut ainsi à la surface dans l’île d’Ortigia. Dans l’Antiquité, la monnaie de Syracuse était d’ailleurs frappée de la tête d’Aréthuse entourée de poissons.

En ville on découvre les églises, les maisons aux balcons baroques et la guide ne cesse de nous en apprendre plus sur cette ville chargée d’histoire. Si on y prête attention, on peut voir que la cathédrale repose sur des colonnes qui témoignent de la présence d’un ancien temple grec. Les interstices comblés pour la construction de l’église ont permis de préserver ce haut lieu de l’histoire. Nous passerons rapidement à l’intérieur car un mariage est sur le point d’être célébré. Juste à côté, se trouve l’abbaye de Santa Lucia. Sur la place la guide propose à ceux qui le souhaitent de s’arrêter en terrasse pour prendre un café dans un lieu autorisé par la compagnie. Elle nous recommande aussi quelques spécialités siciliennes comme le cannoli ou encore les granita que l’on mange ici avec de la brioche. Un peu plus loin nous nous arrêtons dans une boutique pour l’achat de souvenirs. A l’extérieur un artiste peint une tête de Maure.

Nous poursuivons ensuite le long du Corso Matteotti, le principal et le plus élégant quartier commerçant de la ville, jusqu’à la Piazza Archimède et sa splendide fontaine de Diane ou Artémis puis vers les ruines du temple d’Apollon.

Cette belle excursion de 4h était l’idéal pour profiter à la fois d’une découverte de la ville et des trésors naturels des grottes d’Ortigia. Sans oublier la baignade qui a été très appréciée. Nous sommes de retour au bateau pour l’heure du déjeuner.

Cet après-midi de détente commence par un massage balinais d’une heure. Ça fait un bien fou de se détendre entre des mains expertes qui dénouent chaque muscle de la tête aux pieds.

Une fois les amarres larguées, vers 18h, le MSC Seaside se dirige vers le nord-est en direction de Tarente située à 237 milles nautiques de Syracuse. Nous profitons des ponts jusqu’au coucher du soleil.

MSC Seaside - ponts

20h30 – Dîner au restaurant de spécialités Ocean Cay. Le package 2 restaurants de spécialités est à 70€ par personne. On peut alors choisir entrée, plat et dessert dans le menu expérience. Si on souhaite un autre plat dans la carte, le tarif des plats passe à 50% ce qui offre beaucoup de possibilités. En dehors du package, le menu expérience à 50€ propose de choisir une entrée (6 choix), un plat (5 choix) un dessert (5 choix). Le repas est vraiment délicieux, les mets sont fins et la présentation très soignée. C’est une expérience vraiment à faire avec un très bon rapport qualité/prix.

Nous profitons d’une soirée dans un bar avec un concert live de chansons françaises. Le navire suit une route nord-est et passe la côte de la Calabre, la partie sud-ouest de l’Italie qui occupe la « pointe » de la botte. Sur bâbord, on peut voir le Cap Spartivento, considéré comme le promontoire sud de la péninsule italienne, Capo Stilo, célèbre pour les vestiges archéologiques de la ville Kaulon et enfin Capo Rizzuto.

Jour 4 – Tarente

Le bateau est en mer et les passagers encore dans leur cabine lorsque je profite d’un petit déjeuner agréable avec pour unique vue le sillage du MSC Seaside traçant sa route vers Tarente.

9h – Le bateau accoste dans le port de Tarente face à la ville fortifiée. Nous sommes dans la région des Pouilles, le talon de la botte italienne !

Tarente

Située sur la côte ionienne au sud de l’Italie, Tarente a été fondée par les Spartiates au VIIIe siècle avant JC. C’était l’une des cités-états les plus importantes de Magna Graecia.

MSC Seaside - Bureau excursion

Au bureau des excursions, on constate qu’il y en a pour tous les goûts. La plage privée de la Marina de Tarente ravira les familles et passagers en quête de détente et bronzette. La visite de la ville avec la cathédrale San Cataldo, une église du Xe siècle de style baroque dédiée à un moine irlandais qui y vécut et y fut enterré. Dans la région des Murge, Ostuni, « la dame blanche » se dresse sur trois collines. C’était une ville gréco-romaine importante au premier siècle. Le pittoresque village médiéval avec ses maisons blanches, ses rues sinueuses et ses ruelles pavées domine les plaines. On y trouve encore un moulin à huile typique et ceux qui choisissent cette excursion peuvent y faire une dégustation d’huile d’olive.

Pour un dépaysement assuré, c’est le paysage du village d’Alberobello qu’il faut aller découvrir. Cela tombe plutôt bien c’est exactement ce que nous recherchions.

Excursion à Alberobello

9h45 – Rendez-vous au théâtre pour l’excursion vers Alberobello (qui signifie le bel arbre).

Dans les cars, l’entrée se fait par la porte centrale afin d’éviter toute action interaction avec le chauffeur. Une fois installés par famille dans le car, chacun conserve sa place pendant toute l’excursion et la place de chacun est notée par le guide de manière à ce qu’en cas de besoin (cas contact) on puisse identifier qui était à proximité de qui.

Nous avons une heure de route jusqu’au village d’Alberobello. Les mesures de la bulle de sécurité sanitaires sont rappelées par notre guide Sylvia. Lors de la visite nous devons rester avec notre petit groupe de 25 personnes et porter le masque dans le car. A l’extérieur, nous pouvons le retirer si la distanciation le permet. Nous ne pourrons pas entrer dans les boutiques, ni faire d’achats de souvenirs.

Arrivés au village, le temps de pauses techniques (toilettes + achat de boissons sur des automates autorisés) et nous commençons la visite du charmant village aux milliers de maisons aux toits si typiques, les trulli. Ces maisons étaient à l’origine construites en pierre calcaire et sans mortier afin de pouvoir être démontées pour ne pas avoir à payer d’impôts sur les nouvelles constructions. Une réglementation imposée par le Royaume de Naples. Les toits coniques permettaient de récolter l’eau de pluie qui était canalisée vers une citerne creusée sous la maison ou sous la cour. Une denrée précieuse dans une région particulièrement aride.

Alberobello

Certains toits sont décorés de symboles et portent parfois au sommet une petite sphère blanche que l’on appelle « pinnacolo ». Il s’agit de la signature des maçons-tailleurs de pierre qui ont construit les trulli.

Le village est magnifique, on se croirait hors du temps. Les trulli les plus anciens datent de la fin du XIVe siècle. Depuis l’axe central, on distingue deux quartiers sur les hauteurs. D’un côté, Monti (les monts) est la partie la plus touristique, de l’autre Aia Piccola (petite aire) est une zone habitée.

Alberobello

Le petit groupe déambule dans les ruelles pour prendre des photos de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996. Nous entrons par petits groupes dans l’église San Antonio, la seule église au monde construite avec ce toit typique.

Alberobello - Eglise San Antonio

On a vraiment envie de se perdre dans les ruelles pour en découvrir les secrets cachés. Au détour de l’une d’elle dans le quartier de Aia Piccola, une « mama italienne » est ravie de revoir des touristes. Sa maison est ouverte et elle nous invite à aller voir à l’intérieur. Bien sûr la guide refuse et explique que le protocole ne nous y autorise pas. Par contre, sans entrer, nous sommes autorisés à faire des photos depuis le pas de la porte. Une belle rencontre et un souvenir touchant de la visite d’Alberobello.

De retour au bateau, nous déjeunons au buffet puis nous dégustons une délicieuse glace Venchi près de la piscine. La carte est à scanner sur les tables pour faire son choix puis on paie avec sa cruise card. Il y a un grand choix de parfums d’esquimaux maisons, pots et cornets.

L’après-midi passe vite près de la piscine du South Beach Club.

16h30 – Le commandant Marco Massa annonce la suite de la navigation et fait larguer les amarres. Tarente s’éloigne salué à grand renfort de sirènes d’un cargo au mouillage. Le soleil décline, les passagers partent s’habiller pour la soirée, nous voilà seuls à la piscine, un petit bonheur non négligeable avant d’aller dîner.

Après le dîner, nous débutons la soirée avec des concerts live dans les salons puis vers 23h, il est temps de rejoindre la soirée blanche près de la piscine Miami Beach Pool. Le DJ est aux platines et alterne avec un groupe pour une reprise live des plus grand tubes. Ambiance discothèque garantie mais respect autant que possible des gestes barrières. Les passagers sont invités à danser en famille ou entre amis voyageant ensemble autour des tables installées sur le pont. Un concept plutôt bien respecté pour une soirée festive où la sérénité retrouvée fait un bien fou.

Jour 5 – En mer

Pour se reposer de la soirée d’hier, une journée de mer est la bienvenue. Après le petit-déjeuner, le commandant Marco Massa annonce la navigation scénique du jour : le MSC Seaside maintiendra une vitesse moyenne de 15 nœuds. Dans la matinée, vers 8h45, le navire passera Capo Dell’Armi, visible sur tribord et embarquera ensuite le pilote qui fournira une assistance tout au long de la navigation à l’intérieur du magnifique détroit de Messine. Une fois le pilote débarqué, nous poursuivrons notre navigation sur une route nord-ouest, en passant entre les îles Éoliennes et l’île du Stromboli.

Dans le journal de bord, il est précisé que les personnes qui ne sont pas vaccinées doivent se rendre au théâtre pour effectuer un test antigénique rapide gratuit. Les horaires y sont précisés. Les personnes complètement vaccinées (2 doses + délais compris) sont exemptées. Tous les passagers (vaccinés ou non) qui ont besoin d’un certificat de dépistage pour rentrer dans leur pays peuvent en faire la demande. Ce dernier sera facturé 25€ pour le test antigénique et 80€ pour le test PCR.

12h – Pendant l’heure du déjeuner, nous passons le Stromboli coiffé d’un nuage. Il est toujours aussi fascinant.

Stromboli

Cet après-midi chacun profite de la journée de mer pour se reposer sur les nombreux transats, participer aux animations ou encore jouer en famille à l’AquaPark : toboggans, jeux d’eau, ponts suspendus… ou profiter des différentes piscines.

En quête de fraîcheur certains passagers lisent ou prennent un verre dans les salons à l’intérieur du bateau. Les jeux d’arcades, bowling, simulateur de formule 1 et le Casino ont aussi un grand succès.

20h – Le coucher de soleil est magnifique. Quelle bonne idée d’aller au restaurant de spécialités à 20h30. Nous dînons on Butcher’s Cut (qui signifie la pièce du boucher). Ce steak house est réputé pour sa viande fondante et le menu est prometteur. Pour nous ce sera :

  • Œufs à la diable au foie gras
  • Filet mignon de bœuf servis avec un grand choix d’accompagnements et de sauces.
  • Fondant au chocolat

Pour la soirée nous faisons quelques achats dans les boutiques puis ce sera le concert live du groupe féminin No roots trio.

MSC Seaside - Atrium boutiques
MSC Seaside - Concert No Routes Trio

Pendant la nuit, nous passons au large des îles Pontines puis le navire poursuit sa route vers Civitavecchia qui se trouve à 523 milles nautiques de Tarente.

Jour 6 – Civitavecchia / Rome

Vers 6h, nous embarquons le pilote qui nous assiste pendant la manœuvre d’arrivée dans le port de Civitavecchia. Après le petit-déjeuner, nous montons pont 18 pour voir l’arrivée. Célèbre pour son Fort Michel-Ange bâti au XVIe siècle, ses anciens thermes de Trajan et sa fontaine de Vanvitelli en marbre, Civitavecchia est le point de départ de nombreuses excursions avec bien entendu la visite des hauts lieux de Rome, la capitale majestueuse et romantique de l’Italie.

7h45 – Rendez-vous au théâtre pour le départ des excursions.

Excursion Rome et les merveilles du musées du Vatican

8h – Départ du car pour Rome. Des audio guides nous sont distribués pour la visite et les consignes sont rappelées par Sylvia notre accompagnatrice. Après 1h de route nous rejoignons notre guide Luigi à quelques pas du Vatican. Incroyable, la place Saint-Pierre est vide, les touristes sont rares et la lumière idéale pour faire de belles photos.

Rome - Place Saint-Pierre

Le guide propose un arrêt de 15 minutes pour acheter des souvenirs à la boutique autorisée par la compagnie. On peut aussi aller aux toilettes. Les personnes qui n’ont pas pensé à se couvrir les genoux et les épaules peuvent en profiter pour acheter de quoi y remédier. En effet, si l’on peut visiter les musées sans contrainte vestimentaire, il est nécessaire pour hommes et femmes de se couvrir genoux et épaules pour la visite de la chapelle Sixtine. On peut aussi rester faire des photos de la place Saint-Pierre et de la Basilique. Le site est impressionnant et majestueux.

Nous nous dirigeons ensuite vers les musées du Vatican pour une visite de 2 heures durant lesquelles Luigi nous présente les principales galeries et sites remarquables : la galerie des statues et des bustes, les chambres de Raphaël.

La galerie des tapisseries

Cette galerie comporte d’immenses tapisseries dont les couleurs restent incroyables. Elles étaient auparavant disposées dans La Chapelle Sixtine. Au plafond, on peut voir des trompes l’œil d’un réalisme incroyable.

La galerie des cartes géographiques

Cette galerie de 120 mètres présente des fresques de cartes géographiques. L’impressionnant plafond ne sera pas sans rappeler le dôme LED des paquebots MSC Croisières de la classe Meraviglia.

La chapelle Sixtine

Comme il n’est pas autorisé de parler dans La Chapelle Sixtine, c’est dans le jardin où sont disposés des panneaux explicatifs que le guide nous précise ce que nous allons voir. Contrairement au reste du musée, les photos y sont interdites.

C’est LE temps fort le plus attendu de cette excursion. Appareils photos rangés et en silence chacun peut ainsi profiter au mieux du chef d’œuvre de Michel-Ange. 4 ans ont été nécessaires à sa réalisation. C’est ici que les papes sont élus par le conclave. C’est le Pape Jules II qui commanda la décoration de la Chapelle à Michel-Ange en vue d’obtenir la gloire pour le Vatican et pour lui-même. La Chapelle fait 40 mètres de long et 13 mètres de large. Les peintures ont été restaurées récemment ce qui rend la Chapelle d’autant plus majestueuse.

L’escalier de Bramante

Pour quitter la Chapelle et le musée, nous passons par le jardin face à la Pinacothèque. Un peu plus loin, nous empruntons l’escalier en spirale conçu par Giuseppe Momo en 1932. Comme les personnes qui montent ne peuvent pas croiser celles qui descendent, on dit qu’il est à double révolution.

Rome - Musée du Vatican - Escalier Bramante

13h – Nous déjeunons en terrasse dans un restaurant à proximité. Chacun est placé afin que les personnes qui ne voyagent pas ensemble ne soient pas mélangées. Nous reprenons ensuite le car pour un tour panoramique de Rome. Nous longeons le Tibre, passons le long des thermes de Caracalla. Parmi les autres monuments que l’on peut apercevoir : le mur d’Aurélien, la Pyramide, le Circus Maximus, le Colisée… et quelques belles églises. De quoi donner des idées pour une prochaine excursion pour ceux qui ne connaissent pas encore.

Rome - Le Colisée

17h30 – Le commandant annonce le départ ainsi que la route que va prendre le MSC Seaside. Nous larguons les amarres et profitons d’un très beau départ après quoi nous ne tardons pas à aller nous baigner.

MSC Seaside - South Beach Pool

19h – Nous prenons l’apéritif sur le balcon de notre cabine face à la mer puis nous allons dîner. A l’issue du repas, un détour par la chocolaterie Venchi pour déguster glaces et chocolat chaud.

La promenade sur les ponts extérieurs nous permet d’assister à un magnifique lever de lune rousse. Un spectacle magnifique.

MSC Seaside - Miami Beach Pool - Lune rousse
MSC Seaside - Spectacle Show Must Go On

21h30 – Show must go on avec un spectacle de reprises de Freddy Mercury au théâtre. Top !

Le MSC Seaside traverse l’archipel toscan. L’île de Gianutri est ensuite visible à tribord. En fin de soirée, nous passons entre l’île d’Elbe et l’île de Pianosa. Nous poursuivrons notre navigation vers Gênes. La distance entre Civitavecchia et Gênes est de 200 milles nautiques.

Jour 7 – Gênes

Avec son statut de véritable superpuissance de la Méditerranée à la grande époque, Gênes a conservé son surnom, « La Superba » (La Superbe). Elle évoque à elle seule davantage de mystères et d’intrigues que toutes les autres stations du littoral réunies.