
La croisière un secteur d’avenir
La croisière un secteur d’avenir, précise le cabinet de conseil Roland Berger. La note du cabinet sur « l’industrie de la croisière et ses perspectives de reprise » indique que malgré les difficultés actuelles, la pandémie n’a pas remis en question l’enthousiasme des passagers.
Un secteur qui résiste, malgré la tempête
Lors de la vague d’annulation massive des croisières en 2020, seuls 24% des passagers ont demandé un remboursement de leurs billets, l’immense majorité préférant opter pour un report de leurs vacances. Interrogés sur leurs souhaits de réservations pour de futurs voyages, ces mêmes passagers comptent pour 75% réserver de nouveau des croisières à la même fréquence qu’avant la pandémie, quand 25% vont moins réserver ce type de vacances. Ainsi, on peut prévoir un retour du secteur à un niveau d’avant crise vers 2023, voire dès 2022, même si cette évolution reste conditionnée par de nombreux facteurs externes, sanitaires et règlementaires, en lien avec l’évolution de la pandémie.
La résistance des croisières face à la crise
La reprise de l’activité soulève des difficultés d’organisation particulièrement délicates pour les compagnies de croisières. Elles doivent s’adapter aux diverses contraintes sanitaires de chacun des ports qu’elles desservent, dans différents pays avec chacun leurs propres politiques sanitaires, pour accueillir des voyageurs aux origines elles aussi variées. En sus des consignes restrictives de navigation ou de débarquement, la reprise des croisières dépend aussi des contraintes pesant sur les autres modes de transport − aérien, ferroviaire et routier −, permettant aux voyageurs de rejoindre les ports.
Le Havre Marseille
Des armateurs qui doivent assurer leur reprise à long terme
Les armateurs ont su rapidement mettre en place les mesures nécessaires à leur survie mais aussi à la reprise de long terme. Malgré la crise, ils n’ont pas annulé les commandes antérieures de navires, en dépit d’un important carnet de commandes. Ils ont en revanche obtenu auprès des chantiers navals des décalages de livraisons, de quelques mois à un an selon les navires. Plusieurs facteurs l’expliquent. Les armateurs s’exposent à des pénalités financières élevées en cas d’annulation de commande.
Dans la plupart des cas, le paiement des navires est de plus en partie déjà effectué : il est échelonné sur les principales étapes de construction. Surtout, les armateurs ont intérêt à préserver le lien historiquement fort qu’ils entretiennent avec les chantiers navals, pour obtenir des créneaux de construction. Or, les nouveaux navires sont amenés à jouer un rôle crucial pour la reprise. Grâce à des équipements plus innovants, une expérience client plus riche – via des restaurants, salles de spectacle, salles de sport, parcs aquatiques… voire des patinoires – et une empreinte écologique moindre que les anciens navires, ils sont déterminants pour attirer et fidéliser la clientèle. Le secteur des croisières enregistre d’ailleurs des taux de satisfaction très élevés, tant en ce qui concerne la qualité et le confort des navires que les services et activités proposés.
Aquaparc Théâtre Terrain multisport Simulateur de surf Simulateur de chute libre
Dans le secteur des croisières, la croissance de la demande est étroitement corrélée à celle des volumes. Les armateurs ont tout intérêt à poursuivre le développement de leurs capacités. A ce titre, les armateurs ont su mettre en place dès l’année précédente les mesures sanitaires requises pour la reprise des croisières, malgré leur complexité. Afin d’entamer une reprise de leur activité dans la seconde moitié de l’année 2020 et surtout au début de l’année 2021, ils ont su mettre en place des protocoles sanitaires particulièrement exigeants à l’embarquement et au débarquement, en conformité avec les obligations imposées par chaque port, ainsi qu’à bord des navires.

« Si la crise actuelle a mis un coup d’arrêt temporaire au secteur, plusieurs tendances de fond vont s’accentuer et ceux qui arrivent à s’y adapter connaissent de beaux jours devant eux » déclare Sébastien Manceau, Partner chez Roland Berger. « Les croisières de demain auront un impact environnemental réduit, les armateurs y travaillent déjà, et seront de plus en plus haut de gamme et spécialisées pour satisfaire leurs passagers en quête d’expériences uniques« .

Fondé en 1967, Roland Berger est le seul cabinet de conseil de Direction Générale d’envergure internationale et d’origine européenne. Implanté en France depuis 1990, il conseille les plus grandes entreprises internationales ainsi que les institutions publiques.
ARTICLE PUBLIÉ PAR CORINNE ANCION