Journal de bord : Croisière de Noël vers la Grèce, la Turquie, Chypre, l’Égypte et Israël à bord du Celestyal Crystal

Découvrir de nouvelles destinations à travers trois continents en 11 jours tout en profitant de l’ambiance de Noël lors d’une croisière, c’est le voyage unique et exceptionnel que nous allons partager ici à travers ce journal de bord. Peu de compagnies proposent de découvrir sur un même itinéraire : l’Europe avec des escales en Grèce et à Chypre, l’Asie avec la Turquie et Israël ainsi que l’Afrique avec l’Egypte et ses majestueuses pyramides. Celestyal Cruises proposent chaque année des itinéraires vers ces trois continents ainsi que deux croisières spéciales, pour Noël et le nouvel an, afin de passer des fêtes dépaysantes avec des escales longues pour favoriser la visite des sites emblématiques.

Nous avons donc embarqué à bord du Celestyal Crystal depuis le Pirée (le port d’Athènes) et voici l’itinéraire que vous allez découvrir dans ce journal de bord :

Croisière de Noël 2022 - Celestyal Crystal
  • Jour 1 : Le Pirée (Grèce)
    Départ à 15h
  • Jour 2 : Thessalonique (Grèce)
    8h – 15h
  • Jour 3 : Izmir / Éphèse (Turquie)
    9h – 17h
  • Jour 4 : Rhodes (Grèce)
    8h – 14h
  • Jour 5 : Limassol (Chypre) 7h30 – 12h30
  • Jour 6 : Alexandrie / Le Caire (Égypte) – 6h
  • Jour 7 : Alexandrie (Égypte) – 13h
  • Jour 8 : Haïfa / Jérusalem (Israël) – 9h
  • Jour 9 : Haïfa / Tel Aviv (Israël) – 16h
  • Jour 10 : En mer
  • Jour 11 : Lavrion (Grèce)

Jour 1 : Départ du Pirée

Il est 13h30 lorsque nous embarquons à bord du Celestyal Crystal. Le vaste terminal croisière dispose de nombreux comptoirs et il n’y a aucune attente. Le check-in est particulièrement bien organisé en différentes étapes : formulaire de santé, dépose des bagages, récupération de la carte de cabine, choix du service pour le dîner et embarquement. Un tampon avec un smiley 🙂 sur nos billets d’embarquement annonce que les vacances commencent.

Le Celestyal Crystal est un petit paquebot de 162 mètres de long qui peut accueillir 1 200 passagers. Je vous invite à la visite du navire en cliquant ici.

Ce midi, le buffet et le restaurant sont ouverts tardivement afin de permettre à chacun de déjeuner. La restauration est grecque et internationale. Le menu est disponible en français.

Notre cabine est vaste avec un grand sabord qui offre une belle vue sur la mer. Pour cette croisière d’hiver, c’est parfait ! La cabine est équipée de nombreux rangements, un canapé lit, un bureau/coiffeuse avec sèche-cheveux et le lit peut être aménagé en lit double ou deux lits jumeaux. Mais assez trainé dans la cabine, le départ approche !

15h – Le Celestyal Crystal largue les amarres et quitte le port du Pirée sous le soleil.

Le Pirée a connu une expansion fulgurante au début du Ve siècle avant J.-C., quand la ville a été choisie comme port principal de la ville d’Athènes. Le Pirée a subi des transformations importantes afin d’accueillir tout le transit généré par l’activité commerciale d’Athènes. Malgré qu’il soit devenu le port principal de la Grèce antique, il a perdu de son importance progressivement après le IVe siècle apr. J.-C. Il a toutefois connu un renouveau au XIXe siècle lorsqu’Athènes fut déclarée capitale de la Grèce. Aujourd’hui Le Pirée fait partie intégrante de la banlieue d’Athènes. C’est le plus grand port du pays avec une activité maritime, commerciale et industrielle particulièrement importante.

Le navire longe la côte sous un ciel d’azur. Avec une température de 20°C en plein mois de décembre, c’est particulièrement agréable et dépaysant.

15h45 – Les français sont attendus au salon Éros pour un accueil en français. Le directeur de croisière nous donne les informations essentielles à savoir sur la vie à bord et répond aux questions des passagers. Il est assisté par l’hôte international qui est également francophone puisqu’originaire de l’île Maurice.

En cette fin d’après-midi, les passagers se renseignent sur les excursions au bureau dédié qui se trouve au pont 5. D’autres réservent déjà des soins au Spa afin d’avoir davantage de choix car les créneaux en mer sont les plus prisés. Un cours de danse est donné près de la piscine couverte puis un groupe musical vient jouer de la musique pour l’apéritif. Le ton des vacances est donné.

Avant et après le dîner, des concerts live ont lieu dans les salons Muse et Éros. Le spectacle de ce soir s’appelle ABBA’s Dream pour une interprétation des plus grands tubes de ce groupe d’anthologie.

Jour 2 : Escale à Thessalonique (Grèce) – 8h – 15h

7h30 – Le Celestyal Crystal accoste à Thessalonique. C’est la deuxième plus grande ville de Grèce et la capitale de la région de Macédoine centrale. Elle est considérée comme la capitale culturelle de la Grèce. Le golfe de Thessalonique est profond et fermé ce qui offre un mouillage sûr et une grande baie aux eaux calmes.

8h – Après le petit-déjeuner qui peut se prendre soit au restaurant, soit au buffet, nous avons rendez-vous au salon Éros pour l’excursion Tour panoramique de Thessalonique. Le tour en autocar comporte plusieurs arrêts et le guide nous apporte beaucoup d’informations sur la ville dont les monuments paléochrétiens et byzantins sont classés au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Nous commençons par longer la grande promenade de 8 km sur le front de mer. Notre premier arrêt se fait à la Tour Blanche. Cette ancienne fortification byzantine du XIIe faisait partie des murailles de la ville. Elle a été reconstruite par les Ottomans au XVe siècle. Au fil du temps elle a porté différents noms : Tour du Lion, Tour de sang (suite à l’exécution de prisonniers lorsqu’elle était une prison) et Tour Janissaire. Son nom vient du fait que sa structure a été blanchie à la chaux en signe de purification. Ce travail a été réalisé par un détenu en échange de sa liberté. La tour mesure 34 mètres de haut. Elle abrite aujourd’hui un musée qui retrace toute l’histoire de la ville.

La Tour Blanche et la statue d’Alexandre le Grand

L’arrêt suivant se fait devant La Rotonde, l’une des églises byzantines qui fait partie des incontournables de la ville. Cet ancien temple romain dédié à Zeus a été construit par l’empereur César Galère. C’est l’empereur Théodose qui a transformé le temple en une église chrétienne orthodoxe. Son dôme mesure 24,50 mètres. Durant la période ottomane en 1590, l’église fut transformée en mosquée et un minaret (que l’on voit encore aujourd’hui) y a été ajouté. La Rotonde est actuellement l’église officielle de l’Université de Thessalonique et elle est dédiée à Saint Georges.

La Rotonde

Juste à côté se trouve l’Arc Galerius ou « Arc de Galère », aussi appelé Kamara. Construit IVe siècle, ce monument byzantin commémore la victoire triomphale de Galère contre les Perses.

L’Arc Galerius ou Arc de Galère

L’autocar nous emmène ensuite jusqu’à la Tour du Trigonion ou Tour de la chaîne. Le site offre un point de vue panoramique sur la ville. On peut également y voir les vestiges de la forteresse qui protégeait la ville.

La Tour du Trigonion ou Tour de la chaîne

Le dernier arrêt nous mène à la basilique Hagios Demetrios. Elle est dédiée à Saint Dimitri, le saint patron de la ville. Elle a été construite dans un style byzantin au VIIe siècle sur l’emplacement d’une première église datant du IVe siècle. C’est l’une des plus grandes églises de Grèce et un des sanctuaires les plus importants de l’Église orthodoxe grecque. Nous avons la chance de pouvoir assister à la fin de l’office.

La basilique Hagios Demetrios

C’est à pied que nous rejoignons ensuite un site archéologique où l’on peut découvrir les vestige d’une Agora Romaine découverte dans les années 1960.

La visite guidée se termine dans le grand parc situé à proximité où se trouve un grand marché de Noël. Au centre du parc, on peut voir la statue d’Eleftherios Venizelos. Cet homme politique est considéré comme le père fondateur de la Grèce moderne. La visite valait vraiment la peine car elle permet d’aller voir les sites emblématiques de la ville. Comme ils ne sont pas tous dans le même périmètre, cela fait gagner beaucoup de temps. Les explications données pendant l’excursion sont également très précieuses pour mieux comprendre l’histoire de Thessalonique. Notre guide propose ensuite à ceux qui le souhaitent de profiter du centre-ville par leurs propres moyens et raccompagne les autres en autocar jusqu’au bateau qui se trouve à une dizaine de minutes à pied.

Nous choisissons de poursuivre librement la visite et grâce aux indications de notre guide, nous voici à déambuler en immersion dans la vie locale désertée par les touristes en cette saison. En ce dimanche qui précède Noël, la ville est très animée. Le marché de Kapani est à voir absolument. On y vend de tout : fruits et légumes, épices, olives, feta… les bouchers présentent sur leurs étals tout ce qui peux se manger sur l’animal. Ils font la découpe sur des animaux quasi entiers devant les clients (âmes sensibles s’abstenir). On trouve aussi des artisans qui fabriquent des objets en bois ou qui réparent du mobilier. C’est très vivant et l’atmosphère y est authentique.

Le marché de Kapani

Thessalonique - Café Dolce Place Aristote

La place Aristotelous (Aristote) est très animée. Des artistes font des concerts et l’endroit est particulièrement plaisant avec de nombreux cafés et boutiques. Sur la grande place, une fête foraine met les sucreries à l’honneur et des danseurs professionnels invitent les passants à danser après leurs prestations. Plus loin, on déguste un café ou un jus de fruits frais entouré d’une sorte de gressin en cercle. Une spécialité locale à ne pas manquer au salon de thé Dolce.

La place Aristotelous (Aristote)

Le retour à pied sur la riviera de Thessalonique est bien agréable. Les terrasses sont bondées même en plein mois de décembre. Sur le front de mer, les anciens entrepôts du port abritent des musées sur la photographie, le cinéma et il y a même un centre d’art contemporain.

L’authenticité de Thessalonique sera le meilleur souvenir de cette première escale en Grèce.

14h – De retour à bord, pour se restaurer, le buffet est ouvert jusqu’à l’heure du départ. Ainsi ceux qui veulent profiter de l’escale au maximum trouvent de quoi se sustenter à leur retour.

15h – Celestyal Crystal largue les amarres. Certains assistent au départ sur le pont supérieur, d’autres profitent de la vue depuis le salon panoramique Horizon.

17h – C’est l’heure de rejoindre le théâtre pour assister à la finale de la coupe du monde de football France / Argentine. L’équipe d’animation propose du maquillage. À la mi-temps une chorégraphie équipage/passagers vient animer le théâtre. Nous resterons tristement vaincus malgré les prolongations.

Après l’apéritif au son du bouzouki près de la piscine, vient l’heure de dîner puis le spectacle au salon Muse. Ce soir, un voyage au temps de la Grèce antique nous attend. Dieux et Déesses sont à l’honneur dans le show intitulé Mythologia.

Jour 3 – Escale à Izmir et visite d’Éphèse

8h30 – Nous accostons au port d’Izmir. Après le petit-déjeuner au buffet, nous avons rendez-vous au salon Éros à 9h pour le départ de l’excursion Ephese et la maison de la vierge Marie. Il faut compter un peu plus d’une heure pour rejoindre le site. Durant le trajet, notre guide nous donne des informations intéressantes sur Izmir et sur les sites que nous allons voir.

Izmir est située sur la côte égéenne de la Turquie. Connue sous le nom de Smyrne dans l’Antiquité, elle a été fondée par les Grecs, reprise par les Romains et reconstruite par Alexandre le Grand avant de faire partie de l’Empire Ottoman au XVe siècle. Aujourd’hui, Izmir est la troisième plus grande ville de Turquie. C’est une ville moderne. Son port en fait l’une des principales plaques tournantes pour l’exportation de divers produits agricoles et industriels. Izmir accueille différentes communautés religieuses dans une ambiance de tolérance où différentes cultures, modes de vie et croyances (musulmans, chrétiens, juifs, arméniens, grecs orthodoxes) cohabitent en paix depuis des centaines d’années.

Nous faisons un arrêt d’une heure à la maison de la vierge Marie. Selon la Bible, Jésus sur la croix confia sa mère, la vierge Marie, à l’Évangéliste Saint Jean. Après la mort du Christ, Marie fut amenée à Éphèse où elle vécut jusqu’à la fin de ses jours dans une petite maison de pierre, construite pour elle sur le Bülbül Dağı (mont Rossignol) à 7 km de la ville de Selçuk. Aujourd’hui cette maison est un lieu de pèlerinage populaire pour les chrétiens et musulmans.

La maison de la vierge Marie

Peu de touristes sont présents en cette saison. Les photos à l’intérieur de la maison ne sont pas autorisées. En se dirigeant vers la sortie on trouve des fontaines pour les pèlerins et sur le mur juste à côté on peut déposer des prières.

Nous reprenons ensuite le car pour rejoindre Éphèse qui se trouve à une dizaine de minutes de là. Nous passons plus de 2h sur le site à suivre les intéressants commentaires de notre guide.

Éphèse

Éphèse est un immense site archéologique, classé en 2015 au patrimoine mondial de l’Unesco. Il offre un véritable retour dans le passé. Connue comme étant la ville sainte d’Artémis, le lieu joua un rôle prépondérant dans l’Antiquité.⁠ Nous visitons le quartier administratif de la cité, l’agora, l’odéon… Plus loin, des fouilles sont en cours dans les villas romaines. C’est incroyable de voir des mosaïques si bien restaurées.

Les fouilles ont révélé de grands monuments de la période de l’Empire romain, comme la bibliothèque de Celsus et le grand théâtre. Il ne reste que peu de vestiges du célèbre temple d’Artémis, l’une des sept merveilles du monde qui attirait des pèlerins de tout le bassin méditerranéen.

Ephèse - Turquie

Nous reprenons ensuite le car en direction d’une fabrique de tapis. Après une explication et une démonstration de la confection des tapis depuis le cocon des vers à soie jusqu’au tissage, nous passons à la salle des ventes où l’on nous sert du thé à la pomme ou du raki. Le site comporte également quelques échoppes de souvenirs. Au centre du patio un petit buffet a été dressé et un petit snack local nous est offert. Comme nous n’arriverons au port que vers 16h, ce petit repas est le bienvenu : salade locale, boulgour, yaourt à la menthe, brochettes de poulet, boulettes de viande… Nous reprenons ensuite la route pour rejoindre le port d’Izmir.

16h – La fin d’après-midi se passe près de la piscine centrale. Des cours de danse y sont proposés et des gâteaux sont proposés aux passagers. Le groupe El Greco arrive pour un départ en musique. Je suis ravie qu’ils me dédient une chanson grecque que j’affectionne particulièrement. Un grand merci à Vasileios pour ce cadeau qui me touche beaucoup.

Le Celestyal Crystal largue les amarres, la ville s’éloigne. Nous longeons la côte au coucher du soleil.

Jour 4 – Escale à Rhodes

7h30 – Le soleil se lève lorsque nous arrivons à Rhodes. C’est la plus connue des îles du Dodécanèse et l’une des stations balnéaires les plus populaires de la Méditerranée. La meilleure approche de Rhodes se fait par la mer, d’où l’on peut voir la ville médiévale qui domine le port avec sa forteresse, ses tours, bastions et remparts.

La vielle ville de Rhodes

Le ciel bleu est magnifique et la douceur de l’hiver bien agréable. Ce matin nous avons prévu une visite de Rhodes par nous-mêmes. Le bateau est au pied des remparts. C’est idéal pour profiter de la ville.

Nous commençons la promenade en longeant les remparts vers les moulins sur le port. Les petits chats de Rhodes sont toujours là. De petites cabanes ont été aménagées par des habitants bienveillants.

La visite se poursuit à l’intérieur des remparts dans la vieille ville. Il n’y a aucun touriste en cette saison. C’est l’idéal pour faire des photos. Les ruelles pavées sont magnifiques et seules quelques échoppes sont ouvertes.

Rhodes a été fondée en 408 av. J.-C. et se compose de la ville médiévale fortifiée et de la nouvelle ville qui comprend des bâtiments néoclassiques et modernes. La ville médiévale est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a été construite en demi-cercle autour du port principal. L’idéal est de se promener dans les ruelles pittoresques et le long de la célèbre rue des Chevaliers qui a été restaurée à l’identique de ce qu’elle était au Moyen Âge. À l’époque, les maisons des membres de l’Ordre des Chevaliers de Saint-Jean bordaient la rue.

Le château – Castello – date du XIVe siècle. Le Palais du Grand Maître est l’un des premiers édifices construits par les chevaliers dans la vieille ville. L’imposante Tour de l’horloge, construite par Fehti Pacha en 1857

La vieille ville de Rhodes : le Castello et la tour de l’horloge

13h30 – Tous à bord.

14h – Trois coup de sirènes signalent notre départ sous un ciel bleu magnifique.

Le buffet est ouvert jusqu’à 15h. Tout est calculé pour que l’on profite au maximum de l’escale en ayant la possibilité de se restaurer au retour.

L’après-midi, différentes activités sont proposées aux passagers : confection de bracelets, préparation de cartes de vœux, réalisation de fleurs en papier, quizz, cours de langues… permettent de se divertir. Compte tenu du ciel bleu magnifique, l’option détente sur les transats du solarium est bien agréable au soleil. Pour poursuivre la détente, rendez-vous au spa pour un massage.

17h30 – Un buffet est dressé près de la piscine avec de jolies sculptures sur fruits et légumes. Du vin chaud et du chocolat sont servis aux passagers en accompagnement de quelques gâteaux pour le goûter. C’est notre dernière escale en Grèce.

Ce soir c’est la soirée grecque et le code vestimentaire est bleu et blanc. Les serveurs portent un petit gilet typique aux couleurs locales. Le spectacle Hellenic Voyage qui est joué ce soir retrace l’histoire de la vie traditionnelle grecque au travers de danses et chants interprétés par la troupe d’artistes du navire et orchestré par le groupe El Greco. On peut y voir la façon dont se déroule un mariage et la célèbre danse du sirtaki vient clôturer le spectacle.

Jour 5 – Escale à Limassol – Chypre

C’est sous un ciel gris que nous accostons à Limassol. Après le petit-déjeuner nous nous rendons vers notre bus pour l’excursion Panoramic Limassol et Curium (aussi appelé Kourion).

Limassol (Lemesos) est située sur la côte sud de Chypre. C’est la deuxième plus grande zone urbaine de l’île après Nicosie. Elle a été construite entre deux anciennes villes grecques, Amathus et Kourion. Pendant la domination byzantine, elle était connue sous le nom de Neapolis (nouvelle ville). Le centre historique de Limassol est situé autour de son château médiéval et du vieux port.

C’est en autocar que nous nous rendons sur le site de Kourion, à une vingtaine de minutes du terminal croisière. Les explications de notre guide sont passionnantes. Les vestiges archéologiques de Kourion, une des principales cités-royaumes de Chypre dans l’antiquité, sont les plus impressionnants de l’île. Des découvertes archéologiques ont révélé des indices suggérant que Kourion fut associée à la légende grecque d’Argos du Péloponnèse, et que ses habitants se considéraient descendants des migrants argiens. Ce royaume, autrefois prospère, fut finalement détruit par un important séisme en 365 après J.-C.

Le magnifique théâtre gréco-romain fut construit au IIe siècle avant J.-C. et agrandi au IIe siècle après J.-C. Il a été restauré et accueille aujourd’hui des représentations musicales et théâtrales en plein air. C’est l’un des cadres les plus prisés pour l’accueil de prestigieux événements culturels.

Les vestiges archéologiques de Kourion

À l’est du théâtre se trouvent les vestiges d’une construction proéminente, la Maison d’Eustolios, initialement une villa privée, qui fut convertie en un centre de loisirs au cours de la période paléochrétienne. La villa était de taille modeste, mais bien équipée et richement décorée. Ses vestiges consistent en quatre panneaux de belles mosaïques du Ve siècle ornant le sol de la salle centrale et en un complexe de thermes.

Nous quittons le site archéologique pour nous rendre à la Marina de Limassol pour une visite à pied de la vieille ville. La guide nous montre le château de Lemesos et sa grande forteresse. Il a été construit au XIIIe siècle à l’emplacement d’un ancien château Byzantin. Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre et chef de la 3e croisade, y aurait épousé Bérangère de Navarre en 1191. En 1570, les Ottomans s’emparent du château et le convertissent en garnison et en prison. Durant la période britannique, il servira de poste de police et brièvement de lieu de détention. Aujourd’hui, il abrite le musée médiéval de Chypre.

Le château de Lemesos

Nous passons près de la Mosquée Kebir qui a été construite au XVI e siècle. C’est aujourd’hui l’un des principaux lieux de de culte pour les musulmans de Limassol.

La mosquée Kebir

Un peu plus loin, nous visitons l’église Agia Napa. La construction de l’église remonte au XIIe siècle, mais elle a été rénovée et agrandie à plusieurs reprises au cours des siècles suivants. Elle a été consacrée comme une cathédrale en 1228. Dédiée à la Vierge Marie, elle doit son nom, d’après la légende, à une icône de la Vierge retrouvée dans une vallée (Napa signifie forêt en latin). Une autre source prétend qu’elle le doit à une église construite durant la période franque, elle-même dédiée à la nappe sacrée de Sainte-Bérénice une martyre chrétienne du IVe siècle. L’église Agia Napa est un exemple remarquable de l’architecture byzantine à Chypre, avec des fresques murales datant du XIIe au XVIe siècles. Elle est considérée comme l’une des plus importantes églises byzantines de Chypre. Elle est classée monument historique et est ouverte au public pour les visites.

L’église Agia Napa

La guide nous explique ensuite où se trouve la rue commerçante et nous laisse 1h40 de temps libre.

12h50 – Le bateau largue les amarres pour prendre la direction d’Alexandrie.

17h – Tous les passagers ont rendez-vous au bar Horizon pour récupérer les passeports déjà tamponnés pour la descente à Alexandrie. Nous allons ensuite écouter des chansons grecques près de la piscine avec le groupe El Greco.

18h – La soirée de gala commence par un apéritif réservé aux clients fidèles au bar des sports. Nous y retrouvons quelques officiers.

Après le dîner de gala, le commandant présente ses officiers au salon Muse avant un spectacle de cabaret.

Jour 6 – Alexandrie / Le Caire – Égypte

Ce matin le réveil sonne avant l’aube pour pouvoir profiter d’une très belle excursion qui va nous permettre de voir les emblématiques et mystérieuses pyramides de Gizeh ainsi que le musée du Caire. Après le petit-déjeuner, les passagers ont rendez-vous au salon Eros à 6h45 pour l’excursion Classic Cairo. Aucun visa n’est nécessaire pour l’Égypte. Le contrôle du tampon sur les passeports se fait à la sortie du bateau juste avant de descendre. Cette opération rend les formalités plus rapides.

7h30 – Départ des cars pour Le Caire qui se trouve à 220 Km d’Alexandrie. Notre guide profite du trajet pour nous raconter l’histoire de l’Égypte et pour nous donner des informations sur les pyramides.

Malgré son classement dans le top 30 des plus grands pays avec ses 1 million de kilomètres carrés de terres, 99% de la population égyptienne n’en n’utilise que 5% de la superficie totale. L’Égypte est divisée en 26 gouvernorats composés de villes, cités et villages. La population égyptienne est d’environ 100 millions d’habitants, ce qui en fait l’un des pays les plus peuplés d’Afrique. La majorité de la population vit dans les régions côtières le long du Nil et dans les grandes villes comme Le Caire, Alexandrie et Gizeh. La population égyptienne est majoritairement arabe, mais il y a également des minorités ethniques comme les berbères, les nubiens et les coptes. Les coptes sont un groupe chrétien d’Égypte qui remonte à l’époque romaine et qui représente environ 10% de la population égyptienne.

Après 3h de route nous arrivons à Gizeh. Voisine du Caire et deuxième plus grande ville d’Égypte, Gizeh est située sur la rive ouest du Nil. C’est une destination incontournable pour voir la plus grande et la seule des sept merveilles du monde encore debout aujourd’hui.

Cette excursion offre une expérience unique dans une vie, car voir les pyramides de Gizeh, c’est l’occasion pour chaque visiteur de marcher sur les traces des anciens Égyptiens. Il fait particulièrement beau et la température de 20/25°C est très agréable. En cette saison, il n’y a que des touristes locaux et la faible fréquentation du site est vraiment une chance.

Les pyramides de Gizeh : Khéops, Khéphren et Mykérinos

La plus grande des trois pyramides est celle de Khéops. Elle mesure 140 mètres de haut et repose sur une base de 230 mètres. La pyramide de Khéphren est la deuxième plus grande d’Égypte, juste derrière celle de Khéops. C’est la seule pyramide qui conserve encore une petite partie de son ancien revêtement en calcaire blanc au sommet. La pyramide de Mykérinos est la plus petite. Elle a une hauteur de 66 mètres et sa base mesure plus de 100 mètres de long.

En plus des trois pyramides principales, on peut voir d’autres pyramides plus petites, ce sont celles des épouses et des sœurs de Khéops.

Nous passons 2h30 sur le site des pyramides avec une visite en trois étapes. La première se déroule en plein milieu des pyramides. C’est particulièrement bien organisé. Ceux qui le souhaitent peuvent se promener librement, faire des achats de souvenirs, monter à dos de dromadaires et notre guide propose même d’entrer à l’intérieur de la pyramide de Khéphren moyennant 5€.

Les claustrophobes et personnes ayant des difficultés motrices s’abstiendront mais sentir le poids de cet ouvrage monumental construit des mains de l’homme en parcourant l’étroit tunnel d’une soixantaine de mètres pour rejoindre la chambre funéraire est une expérience à faire. La chambre n’est qu’une simple pièce vide où l’on peut voir l’emplacement du sarcophage et la date de sa découverte par Belzoni en 1818.

Quelque minutes de car plus tard, nous voici sur un point haut avec vue sur les trois pyramides avec un nouvel arrêt photos.

L’arrêt suivant n’est pas très loin et offre un point de vue exceptionnel pour photographier le Sphinx et les pyramides en arrière-plan.

Le Grand Sphinx est le plus grand des mystères de l’Égypte ancienne. C’est la plus grande statue monolithique et la plus ancienne sculpture monumentale connue au monde. Quand a-t-il été construit ? Dans quel but ? Quel pharaon représente-t-il ? Comment son nez s’est-il cassé ? Les égyptologues n’ont trouvé aucune preuve concluante des théories qui sont avancées sur ce sujet. Ce qui est certain, c’est que le Grand Sphinx de Gizeh est une merveille à voir absolument.

Le Grand Sphinx

Tout autour du site, des marchands du temple vendent des souvenirs ou proposent des tours à cheval ou en dromadaire. Les marchands ambulants sont les plus insistants pour vendre leur camelote. Une parole et c’est déjà le début de la négociation. Certains n’hésitent pas à vous mettre les objets en mains pour mieux vous convaincre. Ce petit jeu se fait sans agressivité mais avec une forte insistance. Pour ne pas perdre du temps en palabres le mieux est de les ignorer.

Gizeh est en passe de devenir l’emplacement du plus grand musée archéologique du monde après l’inauguration du Grand Musée Égyptien (GEM), situé sur le plateau de Gizeh. Il abritera plus de 50 000 artefacts, dont de nouvelles pièces et des objets déjà célèbres telles que la collection Toutankhamon. Son ouverture est perpétuellement reportée depuis des années mais lorsqu’il ouvrira ses portes, il faudra de nombreuses heures pour découvrir tous les trésors qui y seront présentés.

13h – Nous déjeunons à l’hôtel Helnan. Un grand buffet a été dressé dans cet hôtel de luxe. On y sert à la fois de la cuisine locale et internationale.

14h – Nous quittons l’hôtel pour nous rendre au Musée du Caire. Il faut compter une heure de trajet entre Gizeh et Le Caire mais le temps passe vite en observant l’incroyable vie égyptienne. Nos yeux d’occidentaux en prennent plein la vue tant cette ville est étonnante, fascinante et surprenante. Autour des routes principales on trouve d’immenses terrains vagues remplis de sable et de gravats derrière des murs immenses. L’autoroute comporte au moins deux fois trois voies mais aucune n’ont de marquage au sol et pour changer de direction, on peut même traverser le terre-plein central en terre. Cela ne pose aucun problème. Pour construire l’autoroute au milieu des immeubles, les égyptiens rasent la partie qui gêne et laisse l’autre debout, tout en laissant les intérieurs des anciens appartements apparents. Partout des immeubles en briques délabrés et aucune construction n’est achevée afin d’éviter de payer des taxes. Sur la route des voitures récentes côtoient de vieux tacots qui roulent encore malgré leur état plus que douteux. On voit aussi des ânes tirer des charrettes de légumes ou des personnes en dromadaires. Les taxis collectifs déposent leurs passagers au milieu de l’autoroute. On peut les voir traverser le flot des voitures avec succès. Cette ville est hallucinante… Plus loin nous longeons des échoppes d’enjoliveurs, de pots d’échappement, de tapis en cuir de vache ou encore de produits d’assistance médicale : chaises roulantes par dizaines et lits médicalisés… On est vraiment dans un autre monde.

15h – Nous arrivons place Tahrir pour la visite du Musée égyptien du Caire avec notre guide. C’est l’idéal pour voir les pièces maîtresses du musée et en savoir plus sur les trésors qu’il recèle. Il s’agit du plus ancien musée archéologique du Moyen-Orient. Il abrite une vaste collection d’antiquités égyptiennes anciennes dans son bâtiment néoclassique unique, allant de la période prédynastique à la période gréco-romaine. Beaucoup de pièces sont en train d’être transférées au Grand Musée égyptien. Pour autant, des pièces exceptionnelles sont à ne manquer sous aucun prétexte.

Le musée égyptien du Caire

À l’étage, on peut voir une collection de momies et de nombreux sarcophages ainsi que le mobilier des tombes de Youya et Thouya. Mais la visite incontournable reste le trésor de Toutankhamon (XVIIIe dynastie), découvert intact en 1922 par l’égyptologue anglais Howard Carter. Les photos sont interdites à cet endroit du musée. Le masque d’or de Toutankhamon pèse 11 Kg. Il est incrusté de lapis-lazulis et de pierres semi-précieuses. Toutankhamon est mort à l’âge de 19 ans en 1324 avant J.-C. après un bref règne de 9 ans.

Après un tour à la boutique du musée, nous reprenons la route. C’est la fin d’après-midi et donc l’heure de pointe. Le car a de grandes difficultés à avancer. Mais quand on a autant de choses à observer autour de soi, ce n’est pas vraiment un problème. La route longe le Nil et l’on peut même voir quelques felouques lorsque le soleil se couche. Nous arrivons à la boutique de papyrus. On nous présente la façon dont sont fabriquées les feuilles avant d’être peintes. La boutique juste à côté est un bazar qui vend des souvenirs : bijoux, statuettes, répliques d’œuvres égyptiennes…

18h15 – Après 30 minutes d’arrêt shopping, le car reprend le chemin du retour. Les bouchons sont impressionnants. Quand on voit un capharnaüm pareil on se dit que les parisiens n’ont pas le droit de se plaindre. La nuit est tombée et il est malheureusement moins facile d’observer l’étonnante vie des égyptiens dans ce cahot de véhicules qui klaxonnent gentiment pour se frayer un chemin millimètre par millimètre. D’un seul coup, ça roule enfin. Plus un bruit dans le car… tout le monde s’est endormi !

21h30 – Nous arrivons à Alexandrie. Les rues sont très animées et toutes les boutiques sont ouvertes. C’est un grand marché à ciel ouvert qui se trouve près du bateau.

De retour au terminal croisière, une belle surprise nous attend. Les serveurs du restaurant nous offrent un joli chant de Noël. À bord, des buffets ont été installés dans les trois restaurants du bateau. Ils sont ouverts jusqu’à 23h.

Jour 7 – Escale à Alexandrie

Aujourd’hui nous avons pris l’excursion Hauts lieux d’Alexandrie. Ce serait dommage de faire escale à Alexandrie et de ne pas découvrir la deuxième métropole d’Égypte après Le Caire. La côte s’étend sur 70 km, du côté nord-ouest du delta du Nil au lac Mariout à l’est. La situation de cette région est idéale pour les échanges en Méditerranée et c’est Alexandre le Grand qui y a fondé un port stratégique pour le commerce en 332 avant J.-C.

Détruite à de multiples reprises, Alexandrie a gardé peu de traces de son passé Romain mais des travaux archéologiques ont permis de retrouver quelques vestiges comme le Théâtre Romain. Situé près de la gare, c’est le premier arrêt de notre excursion. Construit au début du 4e siècle, c’est le seul théâtre romain d’Égypte.

Vestige du théâtre Romain d’Alexandrie

Nous allons ensuite au Palais d’Al-Haramlek dans les jardins de Montaza. La découverte de la zone d’Al-Montazah remonte à l’époque du Khédive Abbas Hélmy II. Fasciné par le bord de mer, les plantes et les arbres rares, le jardin a été créé par son grand-père Mohamad Ali. Le Khédive Abbas Helmi II, qui régna sur l’Égypte de 1892 jusqu’à 1914, décida d’y construire un palais pour y passer les vacances d’été en famille.

En 1925, le Roi Fouad Ier fait construire un nouvel édifice, le Palais Al-Haramlek. Ce sera le dernier palais royal construit dans l’histoire de la famille alaouite. Construit par les ingénieurs et architectes Ferrucci (italien) et Hassan Al-Adawi (égyptien) son architecture s’inspire de  l’art byzantin.

Le Palais d’Al-Haramlek

La superficie totale du palais est de 46 481 m2 et celle du jardin est de 43 680 m2. L’art gothique, l’art classique et l’art islamique font partie du style de ce palais hors du commun. La décoration intérieure est composée d’antiquités françaises. Farouk est le cinquième enfant et l’héritier du Roi Fouad Ier. Devenu Roi d’Égypte en 1936, le palais d’Al-Montazah prend d’autres fonctions. Ce n’est plus seulement une résidence estivale pour la famille royale, c’est aussi un lieu d’où le roi règne sur le pays. Après l’exil du Roi Farouk en 1952, les jardins sont ouverts au public et le lieu devient palais présidentiel. Sous la présidence de Nasser, de petites villas modernes ont été ajoutées au palais pour les membres du Conseil du commandement de la révolution de 1952. Pendant près de 50 ans, le lieu a été fréquenté par les grands hommes d’État, les intellectuels et l’élite de la société égyptienne.

Malheureusement la visite du palais n’est pas prévue mais vous pouvez le visiter dans cette vidéo.

Nous reprenons le car et traversons le Pont de Stanley orné de ses petites tourelles puis rejoignons la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie ou Bibliotheca Alexandrina afin de pouvoir la prendre en photo depuis l’extérieur. C’est aujourd’hui la plus grande bibliothèque du monde méditerranéen. Elle a été construite sur les ruines de l’ancien édifice antique. A terme, elle devrait pouvoir accueillir environ 5 millions de volumes dont des milliers d’anciens manuscrits. À côté des salles de lecture décorées de colonnes se trouvent des musées, des instituts de recherches et des salles d’expositions.

Le pont de Stanley

La nouvelle bibliothèque d’Alexandrie ou Bibliotheca Alexandrina

Notre guide nous explique l’histoire de l’antique bibliothèque d’Alexandrie. À la mort d’Alexandre le Grand en 323 avant J.-C., Ptolémée Ier Sôter devient roi et décide de faire d’Alexandrie la capitale culturelle du monde hellénistique. En 288 avant J.-C., Démétrios de Phalère, philosophe et homme d’état athénien exilé à Alexandrie, le persuade de concevoir un lieu qui pourrait rassembler tous les trésors manuscrits de toutes les cultures antiques. On ne construit pas seulement une bibliothèque, mais un grand Mouséion  – « Musée », sanctuaire des Muses – avec une vaste cour à péristyle où on lisait à voix haute en se promenant. L’édifice comportait aussi des réfectoires, des logements ainsi qu’une exèdre (une cour garnie de sièges pour la conversation). Selon Galien, pour constituer le fond de la bibliothèque, Ptolémée fait recopier tous les livres trouvés sur les bateaux qui accostent au port d’Alexandrie. De même, il achète aux Grecs le droit de reproduire, sur les meilleurs papyrus, de précieux manuscrits, mais malgré sa promesse, il conserve les originaux. On fait venir des copistes bilingues de tous les pays, car tous les ouvrages sont traduits en grec. À son apogée, la bibliothèque aurait contenu jusqu’à 400 000 rouleaux de papyrus. On ne sait pas quand exactement la Bibliothèque d’Alexandrie a pris feu. Il est probable qu’elle a subi des désastres successifs. Tout d’abord une partie des collections est détruite par la faute de César qui avait mis le feu à la flotte égyptienne. Les bibliothèques d’Athènes et de Pergame essayeront de remplacer les fonds perdus. Ensuite l’empereur Caracalla provoque de nombreux dégâts dans la ville et après lui d’autres conflits ont eu lieu au IIIe siècle. Puis Théodose ordonne la destruction de tous les temples. La conquête arabe a pu aussi ruiner ce qui avait été préservé. Enfin, certains pensent que des séismes ont eu raison des derniers volumes.

Après cet arrêt, le car longe la corniche d’où l’on peut admirer la baie d’Alexandrie en forme de croissant. Tout au bout, se dresse l’ancien fort du Sultan Qytbay.

Le Fort du Sultan Qytbay, emplacement de l’ancien Phare d’Alexandrie

C’est ici que se dressait l’antique Phare d’Alexandrie. Érigé sur l’île de Pharos par Sostrate de Cnide au IIIe siècle avant J.-C. sous Ptolémée II Philadelphe, il mesurait 130 mètres de haut et le feu à son sommet pouvait être visible jusqu’à 100 milles. Surmonté par une statue, ses étages prenaient différentes formes : carré, octogonal et circulaire. Dans l’antiquité, il était considéré comme l’une des sept merveilles du monde. Sa position sur l’île de Pharos lui doit d’être l’ancêtre de tous les phares modernes. Aujourd’hui, l’archéologie sous-marine continue de retrouver des vestiges du phare antique.

La promenade vers le fort du sultan Qaitbey est très animée. Beaucoup de locaux et scolaires viennent visiter le musée qui se trouve dans la forteresse. Le long du bord de mer, on trouve de nombreux marchands de souvenirs. Après la pause photo, notre guide nous emmène dans un restaurant pour déguster quelques pâtisseries et prendre un café ou un thé. L’hiver est doux, il fait une vingtaine de degrés au soleil et la terrasse est bien agréable avec sa vue sur les bateaux au mouillage en toile de fond.

Le dernier arrêt de cette excursion sera la Mosquée Abu Al-Abbas Al-Mursi. C’est l’heure de la prière et les fidèles sont nombreux sur le parvis. Il s’agit de la plus grande mosquée d’Alexandrie. Sa façade couleur crème, ses quatre grandes coupoles, ses arabesques et son grand minaret de style Ayoubides qui culmine à 73 mètres de haut en font un monument incontournable à voir à Alexandrie. Elle a été construite en 1775 sur la tombe d’un érudit et saint andalou afin de commémorer sa mémoire. C’est l’une des mosquées les plus visitées de la côte méditerranéenne car c’est aussi un lieu de pèlerinage pour de nombreux musulmans d’Égypte et du Maroc qui passent par Alexandrie sur leur chemin vers et depuis La Mecque. Cinq autres mosquées se trouvent autour de la mosquée Abu Al-Abbas Al-Mursi.

La Mosquée Abu Al-Abbas Al-Mursi

De retour au terminal croisière, les passagers font leurs derniers achats de souvenirs égyptiens auprès des marchands installés dans l’enceinte du port.

13h – C’est l’heure du départ. Le Celestyal Crystal longe le Palais de Ras el Tin. C’est l’un des plus beaux palais royaux et présidentiels d’Égypte. C’est Mohamed Ali qui a lancé sa construction en 1834. L’architecte Yezi Bek a été chargé de concevoir et de construire ce palais de style Romain. 13 ans ont été nécessaires pour réaliser ce magnifique palais. À l’époque du Khédive Ismael, le palais Ras El Tin est devenu la résidence d’été de la dynastie Mohamed Ali. Il a été modifié et rénové sous le règne du roi Fouad Ier en 1920.

Le Palais de Ras el Tin

Ce midi une animation crêpes est proposée au buffet près de la piscine. Succès garanti pour le dessert ! Nous passons ensuite l’après-midi au soleil au bar Thalassa à l’arrière du pont 5. C’est l’endroit idéal pour se détendre face à l’océan.

18h – Cette fois c’est une animation vin chaud, gaufres et marrons chauds qui est proposée gratuitement aux passagers. Pendant ce temps, le groupe El Greco joue de la musique grecque et les passagers grecs du bateau enchaînent les danses traditionnelles. Il y a de l’ambiance près de la piscine.

20h30 – Dîner au restaurant

22h30 – Le show de ce soir s’appelle Odyssea et c’est un tour du monde musical qui va animer notre soirée.

Jour 8 – Escale à Haïfa et visite de Jérusalem

9h30 – Nous avons rendez-vous au salon Éros pour le départ en excursion à Jérusalem. Nous avons été prévenu hier soir pendant le spectacle, qu’il faudra faire preuve de patience car le passage de l’immigration peut être long. Nous sommes agréablement surpris car finalement nous avons mis moins d’une heure entre la sortie du bateau et le départ du car.

10h30 – Nous quittons Haïfa et le trajet est l’occasion pour notre guide de nous donner des informations sur Israël et sur les sites que nous allons visiter à Jérusalem.

La création de l’État d’Israël est liée à l’histoire séculaire des juifs, qui ont maintenu un lien spirituel et culturel avec la Palestine, leur terre d’origine biblique. Au cours du XIXe siècle, de nombreux juifs ont immigré en Palestine, stimulés par le mouvement sioniste qui prônait la création d’un foyer national juif. Après la Première Guerre mondiale et la fin de l’Empire Ottoman, la Palestine est devenue un mandat de la Société des Nations sous la tutelle de la Grande-Bretagne. Les tensions entre les immigrés juifs et les Palestiniens arabes ont augmenté au cours des années 1920 et 1930. En 1947, l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution appelant à la partition de la Palestine en deux États, un juif et un arabe, ce qui a été rejeté par les Palestiniens. Le 14 mai 1948, le Premier ministre David Ben Gourion a proclamé l’indépendance d’Israël, c’est ainsi que l’État d’Israël est né. Depuis sa fondation, Israël a été en conflit avec les Palestiniens et les pays arabes voisins. Les accords d’Oslo de 1993 ont entamé un processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Les pourparlers entre les deux parties ont été organisés à plusieurs reprises, mais aucun accord définitif n’a été conclu. La situation actuelle reste complexe et tendue.

Mur Palestine

C’est en Palestine près de Bethléem que nous nous arrêtons dans une auberge locale. Pour gagner du temps nous déjeunons tôt. La frontière est impressionnante avec son mur de plusieurs mètres de hauteur. Des messages peints ornent les murs. Partout au loin dans le paysage on peut voir cet immense mur. Nous sommes ici face à l’histoire, les check-points comme celui que nous traversons ont pour objectif de maintenir la sécurité des citoyens et de limiter les mouvements des Palestiniens.

Bethléem est une ville palestinienne située en Cisjordanie, à environ 10 km au sud de Jérusalem. Elle est considérée comme l’une des villes les plus anciennes du monde et est mentionnée dans la Bible comme étant le lieu de naissance de Jésus. Bethléem a une histoire riche et complexe qui remonte à l’époque romaine et à l’époque biblique. La ville a été occupée par différentes puissances au cours des siècles, notamment les Romains, les Byzantins, les Arabes et les Ottomans. Aujourd’hui, Bethléem est un lieu de pèlerinage important pour les chrétiens et est également un lieu symbolique pour les Palestiniens dans leur lutte pour l’indépendance.

Après un déjeuner aux saveurs d’épices (de la cuisine internationale est également proposée), nous faisons un crochet à la boutique de souvenirs juste à côté. L’endroit est moins touristique et d’après le guide, il est plus pratique de faire ses achats ici.

Notre car traverse ensuite Bethléem qui est juste à côté. Beaucoup de pèlerins vont visiter l’église de la nativité. La ville est très embouteillée pour les fêtes de Noël.

Arrivés à Jérusalem, nous nous arrêtons juste en face du Mont Zion, connu pour être le lieu où se trouve la tombe de roi David, l’endroit où se tenait la dernière Cène de Jésus. Nous allons pouvoir profiter de 3h de visite à Jérusalem et grâce à notre guide, nous allons gagner un temps fou pour voir les hauts lieux de la ville. C’est magnifique et magique de faire cette visite en ce 24 décembre. La vieille ville n’est pas si fréquentée que nous l’imaginions, nous avons de la chance de pouvoir faire la visite dans ces conditions.

Jérusalem est considérée comme l’une des villes les plus sacrées au monde pour les trois religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. La vieille ville est entourée de remparts et divisée en quatre quartiers : juif, arménien, chrétien et musulman.

Nous entrons par la Porte de Sion qui donne accès au quartier juif. C’est l’une des huit portes de la vieille ville de Jérusalem. Elle est considérée comme l’une des portes les plus anciennes de la ville. Elle est également connue sous le nom de « Porte de la Piscine » car elle pourrait être à proximité de l’ancienne piscine de Bethzatha. Selon la Bible, c’était un lieu où les malades se rassemblaient dans l’espoir d’être guéris par un miracle. Elle est mentionnée dans l’Evangile de Jean dans lequel Jésus guérit un homme qui était paralysé depuis 38 ans au bord de cette piscine. C’est un lieu de pèlerinage important pour les chrétiens qui cherchent à se connecter à l’histoire de la ville et pour les croyants qui cherchent à se rappeler des guérisons miraculeuses mentionnées dans la Bible. La Porte de Sion est également considérée comme un lieu saint pour les juifs. C’est en effet à travers cette porte que les Maccabées sont entrés dans la ville pour libérer les juifs de l’occupation grecque. C’est aussi à travers cette porte que les juifs ont accédé au Temple de Salomon, qui se trouvait sur le mont du Temple.

Porte de Sion

Nous traversons les magnifiques petites ruelles de la ville. Nous passons sous des arches de pierre puis nous arrivons au Cardo maximus. C’était le nom donné aux grandes artères commerciales du temps des romains. C’est l’un des sites archéologiques les plus importants de la ville car il est l’un des rares vestiges de l’époque romaine qui subsiste à Jérusalem. Construit en 130 av. J.-C. sous les directives d’Hadrien, cette grande rue était bordée de boutiques et de tavernes. C’était un lieu de rencontre pour les commerçants et les voyageurs. Une partie de la rue a été restaurée pour montrer à quoi elle ressemblait à l’époque romaine.

Cardo maximus

Les ruelles de la vieille ville de Jérusalem

Plus loin, nous arrivons à la synagogue Hurva. D’un style néo-byzantin, elle est considérée comme l’une des plus grandes et des plus anciennes synagogues de Jérusalem. Elle a été construite en 1700 par les Ashkénazes de la communauté juive de Jérusalem, pour remplacer la précédente. Hurva signifie ruines et elle porte bien son nom car elle a été détruite à plusieurs reprises. Sa dernière reconstruction date de 2010.

Synagogue Hurva

Depuis un point de vue, on peut voir le Mont des Oliviers, il est considéré comme un lieu saint pour les trois religions. Il est également censé être le lieu où Jésus a passé ses dernières heures avant sa crucifixion.

Mont des Oliviers

Un peu plus loin, depuis un autre point de vue, on peut voir le Mur occidental derrière lequel se trouve l’Esplanade des mosquées que l’on appelle aussi le Mont du Temple ou encore Haram Al-Sharif (littéralement « le Noble Sanctuaire »). Ce complexe religieux de 150.000 m2 comprend plusieurs édifices, dont le Dôme du Rocher et la Mosquée Al-Aqsa. Ce lieu de pèlerinage important est considéré comme le troisième lieu saint de l’islam après la Grande mosquée de La Mecque et la mosquée du Prophète à Médine.

Haram Al-Sharif avec le Dôme du Rocher et la Mosquée Al-Aqsa

Le Dôme du rocher est un édifice religieux. Situé sur le mont Moriah, il a été construit au 7e siècle par les musulmans omeyyades. Il est recouvert d’une coupole dorée et de mosaïques bleues, et est entouré de neuf portiques. Il est aussi considéré comme l’un des symboles les plus importants de Jérusalem. Il est édifié sur l’emplacement où, selon la tradition juive, Abraham a été appelé à sacrifier son fils Isaac. Pour les musulmans, son histoire est liée à l’ascension nocturne (Mi’raj) du prophète Mahomet au ciel. Il est dit qu’il a été emmené de La Mecque à Jérusalem pour prier à cet endroit avant de continuer son voyage jusqu’au ciel.

Dôme du rocher

Nous arrivons ensuite au Mur occidental ou Mur des Lamentations. La nuit est tombée, nous sommes samedi soir. C’est la fin du Shabbat. Nous pouvons ainsi faire des photos ce qui n’est pas autorisé pendant le Shabbat. Les hommes et les femmes accèdent au mur chacun de leur côté. Le mur est considéré comme le plus saint des lieux juifs car c’est le seul morceau du Temple de Salomon qui est resté debout après sa destruction par les romains. Le Temple de Salomon serait l’endroit où se trouvait l’Arche d’Alliance, coffre qui, selon la Bible contenait les Tables de la Loi données à Moïse sur le mont Sinaï.

Mur occidental ou Mur des Lamentations

Les juifs viennent prier devant le Mur des Lamentations depuis des siècles, et il est considéré comme l’un des lieux les plus importants pour la prière juive. Ils y déposent des prières dans les fentes entre les pierres du mur. Le Mur est également un lieu important pour les chrétiens et les musulmans, qui le considèrent comme un lieu de pèlerinage.

À la sortie, sur une table, des juifs viennent sentir des feuilles de menthe, du citron et de l’huile. Notre guide m’explique que cette tradition est principalement pratiquée par les juifs Ashkénazes (juifs d’origine européenne). Les feuilles de menthe symbolisent la fraîcheur et la pureté, le citron symbolise la joie et l’huile symbolise la bénédiction. Cette pratique vient célébrer la fin du shabbat.

Le shabbat est un jour de repos hebdomadaire pour les juifs, qui commence le vendredi soir et se termine le samedi soir. Il est considéré comme un jour saint où les juifs se concentrent sur la prière, la réflexion et la célébration de la vie et de la famille.

Nous prenons ensuite la Via Dolorosa (Chemin de la douleur). Cet itinéraire sacré représente le chemin emprunté par Jésus lors de sa dernière marche vers le Golgotha, lieu de sa crucifixion selon les évangiles. Modifié à plusieurs reprises, il ne repose sur aucun fondement historique mais il permet aux pèlerins de se représenter le chemin de Croix et de se rappeler de la souffrance de Jésus. Il commence à la Forteresse Antonia, où Jésus a été jugé par Ponce Pilate, et se termine au Saint-Sépulcre où il est enterré. La Via Dolorosa est composée de 14 stations qui correspondent aux événements qui ont eu lieu lors de la passion de Jésus comme celle où il a porté sa croix, sa rencontre avec Marie et sa crucifixion.

Via Dolorosa

Nous traversons des ruelles sinueuses où les marchands donnent l’impression que rien n’a changé depuis des siècles. Nous passons devant l’église luthérienne du Rédempteur, également connue sous le nom de « Evangelical Lutheran Church of the Redeemer ». Cette église protestante en pierre de taille au style néogothique a été construite en 1898 par la communauté allemande luthérienne de Jérusalem, en remplacement de l’église précédente qui datait de 1849. Juste à côté se trouve le Muristan ou Arch Street Market. Il s’agit d’un quartier historique situé entre la Porte de Jaffa et la Via Dolorosa. Le nom « Muristan » vient de l’arabe « Khan Muristan » qui signifie « hôtel des marchands » et se réfère à l’utilisation du quartier comme marché. Il est connu pour ses rues pavées, ses boutiques d’artisanat et ses lieux de culte historiques. Les arches qui le surplombent font partie des ruines d’un bâtiment romain découvert lors de fouilles archéologiques.

L’église luthérienne du Rédempteur et le Muristan ou Arch Street Market

Nous arrivons ensuite à la Basilique du Saint-Sépulcre qui est également la quatorzième et dernière station de la Via Dolorosa. Elle est considérée comme le lieu où Jésus a été crucifié, enterré et a ressuscité. La clé de la basilique est historiquement gardée par une famille musulmane afin de préserver le Statu Quo. En effet, l’espace intérieur est réparti entre les différentes communautés chrétiennes : arménienne, grecque orthodoxe, catholique romaine, éthiopienne, copte et syrienne. Chaque jour, le gardien musulman qui fait office d’intermédiaire neutre, vient donner la clé à l’un des membres de ces églises à tour de rôle afin de procéder à l’ouverture de la porte de la basilique à 4h du matin.

Basilique du Saint-Sépulcre

Voici quelques endroits importants de la basilique du Saint Sépulcre et qui nous sont présentés par notre guide :

Face à l’entrée se trouve la Pierre de l’Onction. Elle est considérée comme étant l’emplacement où le corps de Jésus a été lavé, enveloppé et oint avec de l’huile avant d’être placé dans son tombeau. Beaucoup de pèlerins viennent y frotter des tissus pour obtenir une bénédiction ou pour demander une guérison. Juste au-dessus, se trouve une magnifique mosaïque représentant le retrait de Jésus de la Croix et reposant sur la pierre.

Pierre de l’Onction

Le Rocher du Golgotha se trouve dans une chapelle grecque orthodoxe. Un autel commémore la douleur de Marie et juste à côté les pèlerins viennent voir le rocher dans lequel a été planté la Croix. Il se trouve juste sous l’autel (les photos ne sont pas autorisées).

Rocher du Golgotha

La Rotonde est décorée de mosaïques et de fresques qui représentent des scènes de la vie de Jésus. Elle abrite le Tombeau de Jésus. C’est ici qu’il a été enterré et où il est ressuscité. Une longue file d’attente permet d’y entrer (les photos ne sont pas autorisées à l’intérieur).

La Rotonde et le tombeau de Jésus

La Chapelle d’Adam serait l’endroit où se trouverait enterré le crâne d’Adam, premier homme selon la Bible. Les vestiges de cette chapelle datent du IVe siècle et sont les témoins de la basilique bâtie par Constantin.

Chapelle d’Adam

Cette visite de Jérusalem de nuit apporte vraiment une atmosphère particulière. Nous terminons en sortant par la Porte de Jaffa. Son histoire remonte à l’époque romaine. Elle a été reconstruite plusieurs fois au cours des siècles. Elle était utilisée pour contrôler l’entrée de la ville et pour protéger les habitants des invasions. Cet endroit permet d’admirer les remparts et les fortifications de la vieille ville.

Porte de Jaffa

Cette année Noël tombe en même temps que la fête juive de Hanoukka qui commémore la victoire des Maccabées sur les Séleucides (occupation hellénistique) et la récupération du Temple de Jérusalem au IIe siècle avant J.-C. La fête dure 8 jours et est célébrée à partir du 25 Kislev (premier jour d’Hanoukka). L’élément central de Hanoukka est l’allumage d’une menorah (un candélabre à 8 branches). On allume une bougie supplémentaire chaque soir jusqu’à ce qu’il y ait huit bougies allumées la dernière nuit. Les enfants reçoivent des cadeaux et des friandises. Des chants et des danses animent cette célébration. Hanoukka est également un temps pour la réflexion sur la résistance à l’oppression et la persévérance de la foi face à l’adversité.

Nous rejoignons le car en traversant l’avenue Alrov Mamilla, un grand mall commercial très moderne à ciel ouvert qui contraste avec la vieille ville. On y trouve de nombreux cafés et restaurants.

19h20 – Nous rejoignons le car pour retourner à Haïfa. Nous sommes le 24 décembre alors le guide nous met quelques musiques de Noël. Une passagère vient improviser une chorale de Noël reprise en cœur par tous.

21h45 – Arrivés à bord, dans les coursives qui mènent aux cabines, c’est déjà la fête. L’équipage de l’housekeeping (les cabiniers) nous accueille en nous applaudissant et en chantant. Tout le monde se souhaite Joyeux Noël. Nous nous préparons pour le dîner de réveillon.

22h – Nos serveurs Marlon, Michael et Dinara notre barmaid du Kirghizistan nous attendent pour le service malgré l’heure tardive. Notre menu de réveillon de Noël a des couleurs méditerranéennes :

  • Feuilles de vignes au saumon et à la feta
  • Canard à l’orange / Jambon fumé de Noël
  • Gâteau grec avec de la crème anglaise

Au salon Muse, c’est un spectacle de Noël qui nous attend avec des chants qui nous plongent dans l’ambiance de cette soirée spéciale loin de chez nous.

Jour 9 – Escale à Haïfa et visite de Jaffa et Tel Aviv

C’est Noël et nous avons rendez-vous à 7h pour le départ de l’excursion d’une demi-journée vers Jaffa et Tel Aviv. Il faut compter environ 1h30 de route pour rejoindre Jaffa. Nous traversons la Silicon Valley d’Israël en arrivant à Tel Aviv. Google, Orange, Microsoft et bien plus encore y ont leur siège local.

Nous partons depuis la Tour de l’horloge pour visiter la ville à pied. Elle a été construite XIXe siècle par les Ottomans pour célébrer le 25e anniversaire du sultan Abdul Hamid II à la tête de l’empire. Pour l’occasion, il avait ordonné de faire construire 100 tours et celle de Jaffa est l’une d’elles. Historiquement, quatre horloges ornaient les faces de la tour. Deux donnaient l’heure occidentale et les deux autres l’heure orientale. Ce bâtiment en pierre de trois étages a un style néo-islamique. Par le passé, il a été utilisé comme prison par les Ottomans, et plus tard par les Britanniques. Aujourd’hui, la tour a perdu trois de ces horloges et elle est devenue un lieu de rencontre et de promenade populaire. Elle possède encore le sceau ottoman en hommage au sultan Abdul Hamid.

La tour de l’horloge

Jaffa est l’un des plus anciens ports de la Méditerranée. La ville a joué un rôle important dans l’histoire de la région, en particulier pour les phéniciens, les grecs et les romains qui ont tous utilisé le port comme lieu d’escale pour les expéditions commerciales. Les croisés ont également construit des fortifications pour contrôler le port. De nos jours, Jaffa est une ville cosmopolite connue pour l’architecture de sa vieille ville.

La vielle ville de Jaffa

Nous passons devant la Mosquée Mahmoudiya. Elle a été construite en 1812 par les Ottomans et c’est l’une des plus anciennes mosquées de Jaffa. Elle est connue pour ses fresques intérieures, ses mosaïques et ses boiseries décoratives. Elle est souvent utilisée pour des cérémonies religieuses et des événements culturels. Par le passé, elle a été utilisée comme école pour les enfants de la communauté musulmane de Jaffa et plus tard comme entrepôt par les Britanniques. La partie la plus frappante de la mosquée est son sabil, une fontaine située sur le mur sud qui approvisionnait autrefois tous les habitants de la vieille ville en eau, un privilège pour l’époque. Ce cadeau du souverain à son peuple lui a donné le nom de « source du Sabil Suleiman ». 

Mosquée Mahmoudiya

Depuis le point de vue sur Tel Aviv, on peut voir des canons napoléoniens. Le panorama est magnifique. Un peu plus loin, on peut voir la Mosquée de la Mer qui était un lieu de culte important pour les pêcheurs.

Nous visitons ensuite l’Église Saint-Pierre. Consacrée à l’apôtre Saint-Pierre, ces fondations datent de 1654. Napoléon Bonaparte a séjourné dans l’une des salles de l’église en 1799 lors de sa campagne militaire en Égypte et en Syrie. L’église a été détruite à deux reprises au XVIIIe siècle puis a été reconstruite en 1894. Avec son style baroque latino-américain, son élément le plus caractéristique est son clocher dont la tour a servi de phare pendant des décennies. Elle signalait ainsi aux pèlerins et aux marins qu’ils arrivaient en Terre Sainte. Il reste aujourd’hui le point culminant de la vieille ville de Jaffa. En ce 25 décembre, on peut y voir une très jolie crèche.

Église Saint-Pierre

Dans le Jardin HaPisga, on peut traverser le Pont des vœux. Il suffit de se positionner sur son signe astrologique dessiné au sol, de faire un vœu puis de mettre la main sur la figure en bronze de son signe zodiacal sur la balustrade du pont en regardant la mer. On peut également voir une statue réalisée en pierre de Galilée par le sculpteur Daniel Kafri. Elle représente la Porte de la foi par laquelle les patriarches Abraham, Isaac et Jacob accèdent à la terre promise.

Jardin HaPisga : le Pont des vœux et la Porte de la foi

Nous traversons les ruelles sinueuses de la vielle ville pour rejoindre le vieux port qui est surplombé par de belles bâtisses qui datent de l’époque ottomane et du XIXe siècle. Elles ont été construites dans un style architectural méditerranéen et ont des toits en terrasse, des arcades, des cours intérieures et des balcons en bois. Il y a également des bâtiments de style arabe, qui ont des cours intérieures, des arcs en ogive et des décorations en céramique. Aujourd’hui la plupart des maisons du port sont des boutiques, des cafés et des restaurants.

De retour en ville, nous avons 30 minutes de visite libre pour prendre un café, faire du shopping ou encore visiter librement. À cette occasion nous découvrons les délices de la boulangerie Aboulafia. Elle est réputée pour ses produits frais artisanaux. La variété des pains typiques est impressionnante dans les vitrines : pain pita, lavash, samoun et bourekas (chaussons farcis). Nous dégustons un bagel de Jérusalem. Tout juste sorti du four, encore chaud, ce bagel sucré aux graines de sésame est un régal.

Boulangerie Aboulafia

Cette boulangerie a été fondée en 1879 par une famille juive marocaine qui a émigré à Jaffa. Elle est devenue l’un des principaux fournisseurs de pain artisanal de la région et est considérée comme l’une des meilleures boulangeries de la ville. C’est un lieu populaire pour les locaux et les touristes qui cherchent à découvrir la saveur de la ville de Jaffa. Les produits sont fabriqués à la main avec des ingrédients frais de qualité et sont cuits dans un four à bois traditionnel que l’on peut voir depuis la rue. Les produits sont si réputés qu’on les trouve également dans les supermarchés locaux, dans les épiceries fines et les restaurants.

Nous reprenons ensuite le car vers Tel Aviv où le guide nous propose un arrêt de 30 minutes pour que ceux qui le souhaitent puissent se restaurer d’un snack local. Au numéro 1 du boulevard Rothschild, notre guide nous présente une fresque en mosaïque de Nahum Gutman. Cet artiste israélien d’origine moldave a immigré en Palestine en 1905. Il a fréquenté la célèbre école Herzliya Gymnasium, sur laquelle se dresse aujourd’hui la tour Shalom. Achevée en 1979, la fontaine raconte l’histoire ancienne de Tel-Aviv et les histoires bibliques de Jaffa. Le pilier le plus à gauche représente l’histoire biblique de Jonas jeté par-dessus bord lors d’une tempête et avalé par une baleine. Le pilier central représente la nouvelle ville de Tel-Aviv, fondée en 1909, avec le gymnase Herzliya en évidence vers le haut du pilier. Le pilier le plus à droite représente l’ancien port de Jaffa, avec des ouvriers sur le quai.

La promenade se poursuit dans le quartier de Carmel Market. C’est l’un des marchés les plus anciens de la ville. On y trouve des stands de fruits et légumes frais, d’épices, de fromages et de pâtisseries mais aussi des bijoux, des vêtements et des souvenirs artisanaux. Dans les rues autour du marché on trouve beaucoup de petites boutiques de créateurs locaux. Le guide propose à ceux qui le souhaitent d’acheter une gourmandise dans le célèbre glacier Anita. Il est si populaire qu’à New York qu’il faut faire une queue interminable pour avoir le plaisir de déguster une glace artisanale fabriquée sur place. Inutile de dire que nous avons craqué sans regret et que c’était un délice ! Pour la petite histoire, Mama Anita battait des crèmes glacées au fouet pour ses amis et voisins, avec l’aide de son plus jeune fils. Il préparait la base de la glace pendant qu’elle confectionnait la confiture irrésistible à mélanger à la base pour donner à la glace Anita une saveur maison. C’est donc dans une petite cuisine méditerranéenne que sont nées ces glaces artisanales il y a presque 20 ans.

15h – Nous sommes de retour au bateau. Dans les fauteuils confortables du bar Thalassa nous profitons de la vue sur la ville et le port. Sur les hauteurs on peut voir les Jardins bahaïs et le mausolée du Bab. Situés sur le Mont Carmel, ils s’agit d’un lieu de pèlerinage important pour les adeptes du bahaïsme. Cette religion monothéiste fondée au XIXe siècle en Perse prône la paix, la justice sociale, la tolérance, l’égalité des sexes et l’unité de l’humanité indépendamment de la race, de la religion ou de la nationalité. Son fondateur, le Bab a été exécuté en 1850 et son corps repose désormais dans le mausolée de marbre blanc au dôme doré que l’on peut voir dans les jardins de bahaïs. Les jardins sont organisés en terrasses et s’étendent sur 19 niveaux, chacun ayant une signification symbolique.

Jardins bahaïs et le mausolée du Bab

16h30 – Nous larguons les amarres et quittons le port de Haïfa.

18h – Le père Noël arrive au salon Éros. Les enfants sont émerveillés de le voir pour lui remettre une carte qu’ils ont réalisée avec les animateurs et qui va lui permettre de retrouver son chemin vers le Pôle Nord. Pendant la séance photo, le père Noël remet des cadeaux aux enfants.

17h30 – Il y a de l’ambiance près de la piscine. Un sculpteur sur glace vient faire le spectacle et réalise un cygne qui viendra prendre place sur le splendide buffet de Noël prévu ce soir. De grands buffets sont dressés et un barbecue se prépare. Avec les décorations de Noël, c’est magnifique. Ces délices seront disponibles jusqu’à 21h30. Les passagers les plus gourmands auront également la possibilité de déguster quelques petits canapés supplémentaires au buffet de minuit qui se tient chaque soir de 23h à minuit.

22h15 – Le spectacle de ce soir est un concert de musique live intitulé My song is your gift.

Jour 10 – Une belle journée en mer

Cette journée en mer est la bienvenue dans cette très belle croisière. Prendre le soleil au bar Thalassa sur le pont 5 est un délice en plein mois de décembre. Le ciel est bleu azur et le soleil est bien agréable. L’occasion de se remémorer les plus belles escales, les meilleurs souvenirs et de se laisser porter sur l’océan les yeux dans les vagues pour mieux s’évader et se reposer.

Ce matin, nous avons la chance de visiter la passerelle du Celestyal Crystal. Un endroit de plus en plus inaccessible au public pour des raisons de sécurité. Cette opportunité va nous permettre de vous faire visiter ce lieu qui attise la curiosité de beaucoup de passagers. Nous sommes accueillis par l’officier de navigation Panagiotis Tassopoulos qui nous présente les instruments de navigation. Nous faisons route au 302° à une vitesse de 16 nœuds.

Ce midi, un grand buffet de fromages a été dressé près de la piscine. Reda, le Chef égyptien propose même de la fondue au fromage et Felix confectionne des paninis avec des garnitures à la demande. Des plats chauds et des salades sont également proposés dans les buffets du restaurant Leda et les passagers qui le souhaitent peuvent choisir des plats à la carte dans le menu des restaurants Amalthia et Olympus.

L’après-midi file doucement en profitant du soleil à différents endroits du navire et en écrivant ce journal de bord. Près de la piscine les animations s’enchaînent : jeux de ballon avec des obstacles à franchir, quizz musical, jeu pour gagner le cocktail du jour, cours de danse…

16h30 – C’est l’heure où apparait le groupe El Greco pour le dernier concert de musiques grecques. Une fois le tour de chant terminé, les passagers qui quittent le navire demain vont boucler leurs valises qu’il faudra déposer avant minuit devant la porte de la cabine. Certains vont quant à eux enchaîner avec la Croisière du Nouvel An.

20h30 – Pour ce dernier soir, nous choisissons de dîner au restaurant de spécialités Aura dont le menu grec en six plats a été créé spécialement par la cheffe grecque Diane Kochilas. Spécialiste de la cuisine grecque et méditerranéenne, elle anime l’émission de cuisine et voyage My Greek Table. Le menu premium « My Greek Table Six-Course Tasting Menu » que nous allons déguster comprend des ingrédients locaux et régionaux provenant de nombreuses îles visitées par Celestyal. En voici le détail :

  • Sélection de dips et pains spéciaux : pain Pita et pain Simit aux graines de sésame que l’on tartine de Syros Maintanosalata (pesto aux câpres et aux herbes), Kopanisti aux tomates rôties et Caviar d’aubergines fumées.
  • Carpaccio de poulpe crétois.
  • Soupe Avgolemono au safran du pêcheur égéen.
  • Homard de la mer Égée accompagné d’une mayonnaise de yaourt grec aux olives Kalamata servi avec du riz parfumé à l’Ouzo accompagné de pistaches, amandes et grenades.
  • Pappardelle de courgettes avec des tomates marinées, de la menthe et des pignons de pin grillés.
  • Kalogeros : pavé de bœuf sur lequel sont superposés du fromage de brebis, des tomates et de l’aubergine. Il est servi avec des pommes de terre de Naxos.
  • Salade de roquette, oignons rouges, Manouri grillé et crumble de Pasteli.
  • Sélection de fromages grecs servis au plateau.
  • Île grecque flottante sur un lit de vin de la mer noire accompagnée d’un digestif grec.

Ces plats sont un délice. Voilà qui termine bien cette croisière.

22h15 – Le spectacle de ce soir est un voyage Latino à travers le monde.

Jour 11 – Lavrion : dernière escale de ce voyage

Le Celestyal Crystal longe la côte au lever du soleil. Lavrion est située à environ 60 km au sud-est d’Athènes en Grèce. La ville est connue pour ses mines de cuivre datant de l’Antiquité. Elles ont été utilisées pour la première fois par les Athéniens pour financer leur armée et leur flotte pendant la guerre du Péloponnèse au Ve siècle avant J.-C. Elles ont également été utilisées par les Romains et les Byzantins. Aujourd’hui, Lavrion est réputée pour ses paysages et ses plages ainsi que pour ses sites archéologiques comme le Temple de Poséïdon. C’est une destination touristique très populaire en été.

Le petit déjeuner est idyllique avec un temps magnifique et une douceur incroyable. Nous prenons un copieux petit déjeuner au buffet. Felix fait des omelettes avec des garnitures à la demande et ceux qui préfèrent du sucré peuvent se régaler de pancakes.

Nous accostons tout près du Celestyal Olympia, l’autre paquebot de la compagnie Celestyal. Vous pouvez d’ailleurs découvrir le navire dans cet article, en cliquant ici.

Les passagers sont répartis dans les salons pour un débarquement échelonné. Les valises nous attendent au terminal croisière… L’aéroport d’Athènes n’est situé qu’à une vingtaine de minutes.

C’est la fin de ce très beau voyage qui nous aura amené à visiter trois continents en 11 jours. C’était une croisière passionnante, les sites visités sont des endroits incontournables qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Les guides nous ont permis de mieux nous imprégner de la culture et de l’histoire des destinations, tout en nous permettant d’optimiser notre temps pour visiter les hauts lieux de ces pays incroyables. De plus, partir en excursion c’est aussi se laisser porter sans avoir à se soucier de la moindre logistique, ce qui est aussi un avantage certain quand on veut profiter au mieux des vacances.

Celestyal Cruises est une compagnie formidable et dont l’âme authentique se ressent tout au long de la croisière par la gentillesse de l’équipage, par la qualité des prestations et de la gastronomie qui est vraiment très appréciable. Les buffets et animations culinaires sont vraiment uniques et apportent en complément un voyage culinaire aux saveurs méditerranéennes. Ce sont aussi des vacances où l’on tisse des liens particuliers et où chacun prend une place au cœur du voyage :

  • Sharon pour l’organisation des excursions.
  • Nos cabiniers dont les chansons le soir de Noël nous aurons transportées un peu plus dans les festivités de cette période particulière.
  • Felix, Reda pour leurs buffets impressionnants.
  • Adrian le directeur du restaurant et nos serveurs Marlon et Michael sans oublier Dinara qui nous présentera même sa sœur en fin de séjour.
  • Kamel, Chasdev et toute l’équipe d’animation auront été particulièrement attentionnés envers tous les passagers.
  • Les artistes qui nous aurons accompagnés : danseurs, chanteurs, acrobates…
  • Le groupe El Greco avec le sourire de la chanteuse Arletys et la douce mélodie du bouzouki de Vasileios.

Vous allez tous nous manquer, merci à vous tous. Après un tel voyage, nous n’avons qu’une envie : repartir et retrouver tout ce qui nous a plu dans ce voyage pour se créer de nouveaux souvenirs.

ARTICLE RÉALISÉ PAR CORINNE ANCION

Journal de bord : croisière yachting en Grèce sur Le Bougainville avec Ponant

Le temps des vacances est enfin arrivé, le confinement a été long et loin de l’océan mais l’envie de voyager est là, même s’il faut rester vigilant. Les voyages au sein de l’Europe deviennent exotiques après des mois de fermeture des frontières. Pourquoi ne pas profiter des paysages et de l’hospitalité de la Grèce pour des vacances au soleil ?

Après des semaines d’arrêt, les compagnies ont travaillé dur à la réalisation de protocoles de reprise et à la conception de nouveaux itinéraires. Elles doivent tenir compte de tout : respect des directives des organismes réglementaires internationaux et régionaux, réglementations des gouvernements des pays, évolution de la situation sanitaire, positionnement et réarmement des navires avec des équipages disséminés aux quatre coins du monde… même en étant le plus prévoyant possible et malgré les taux de vaccination qui augmentent de jour en jour, le risque zéro n’existe pas. Il faut en avoir conscience.

Pour sa reprise cet été 2021, la compagnie Ponant suit des protocoles stricts qui s’adaptent au fil du temps et selon les destinations – Consultez le site officiel ici. Lors de mon départ début juillet 2021, les personnes de plus de 16 ans à bord, passagers et membres d’équipage*, devaient être vaccinés. Il était également nécessaire de présenter un test PCR négatif de moins de 72h avant d’embarquer.

L’appel de la mer encore plus intense

Le Bougainville

Après une croisière d’expédition exceptionnelle en Bretagne réalisée l’été 2020, l’envie de partir plus longtemps et hors de France était encore plus intense. Désormais les tests PCR sont réalisés sans rendez-vous, sans ordonnance et avec des résultats obtenus dans les 24h ce qui est plutôt facilitateur pour préparer ce nouveau départ. Résultat négatif en main, il ne reste plus qu’à effectuer les démarches complémentaires : récupération du certificat Covid numérique européen certifiant de ma vaccination sur le site attestation-vaccin.ameli.fr et formulaire de localisation appelé PLF : Passenger Locator Form à remplir 24h avant d’arriver en Grèce – Important à savoir pour ne pas stresser inutilement le QR code n’est reçu que la veille du départ vers 23h/minuit. Ce document est indispensable à date car sans lui, impossible d’embarquer dans l’avion.

Tout est prêt, je prends la direction de l’aéroport pour un vol Paris – Athènes et enfin embarquer à bord du Bougainville. Pour éviter toute contrainte, je n’ai pas hésité à réserver le vol et le transfert avec la compagnie. Ainsi, je bénéfice de 2 excursions à Athènes l’une le jour de l’arrivée et l’autre le jour du départ.

Carte-Grece 2021-Le Bougainville

Jour 1 – Athènes
Jour 2 – Hydra
Jour 3 – Nauplie
Jour 4 – Délos & Mykonos
Jour 5 – Amorgos
Jour 6 – Folégandros & Navigation dans la caldeira de Santorin
Jour 7 – Patmos
Jour 8 – Symi
Jour 9 – Milos
Jour 10 – Syros
Jour 11 – Paros
Jour 12 – Athènes

Carte : Laurence Fischer / Studio Ponant/Italian Hydrographic Institute

Embarquement immédiat

Jour 1 Athènes

Après un tour panoramique en car à Athènes avec un arrêt au pied de l’Acropole, nous arrivons à 17h au port du Pirée. Pendant que nos bagages sont mis en cabine, nous devons réaliser un test antigénique rapide. Les résultats sont connus en une quinzaine de minutes. Le temps que chaque passager effectue sont test, ces formalités ont pris pas mal de temps mais dans le contexte sanitaire actuel elles sont nécessaires et indispensables.

C’est le moment de la découverte de ce petit yacht d’expédition de la classe des Ponant Explorers. Un navire de petite taille idéal pour naviguer dans les îles grecques au plus près de la mer. Pour en savoir plus sur le bateau, cliquez ici pour lire l’article.

Je découvre ma cabine, que dis-je, ma suite privilège… grand dressing, grand salon et grand balcon.

La réunion d’information au théâtre est suivie de l’exercice de sécurité. A l’écran, un message rappelle que la distanciation physique doit être respectée. Le masque est obligatoire lorsque l’on circule à bord, dans le théâtre, dans les cars en excursions mais en escale c’est la règle locale qui s’applique donc obligatoire dans les lieux fermés mais pas en extérieur. Je dois souligner que ce n’est clairement pas une contrainte au regard de toutes les beautés à découvrir sur cet itinéraire. Le médecin du bord précise qu’un système de prise de température par caméra est en libre accès à l’entrée du restaurant et qu’il est de notre responsabilité de lui signaler tout écart anormal.

Le Bougainville dispose d’un véritable hôpital embarqué avec entre-autres des tests rapides de dépistage de la COVID-19 et des cabines utilisables pour un isolement éventuel. De plus, nous ne serons jamais loin des côtes et tout le monde est vacciné et a été testé avant de partir. S’en suit l’exercice de sécurité.

Le Bougainville reste à quai pour le dîner, le commandant Jean-Edouard Perrot annonce que nous larguerons les amarres à 22h30. Ce soir, dîner en terrasse au coucher du soleil. Je découvre avec délice le menu du Chef Thierry Motsch : avocat chair de tourteau, mangue à l’huile de curry – Crevettes sautées, artichaut et olives Taggiasche – Fondant au chocolat & glace vanille.

Au programme de la soirée : musique dans le grand salon, mais tout le monde profite du départ pour voir Le Pirée s’éloigner. Le pilote quitte le navire, la croisière commence !

Jour 2 – Hydra

6h45 – Le soleil est déjà levé. Nous approchons de l’île de Hydra. Cette insolite escale des îles Saroniques se situe à l’est du Péloponnèse. Elle est dépourvue de circulation automobile. Nommée d’après l’île, la ville portuaire d’Hydra s’étage sur les versants d’une baie montagneuse. Les demeures en pierres apparentes font partie des traditions, de même que les caïques multicolores amarrés le long des quais. Plus loin sur le rivage, se trouve le petit musée des archives historiques de la ville.

9h30 – Le Bougainville se met en positionnement dynamique face au port. Ce système permet au navire de garder sa position sans avoir à jeter l’ancre. Le débarquement se fera en chaloupe.

Nous prenons le petit déjeuner sur le pont. Un vrai plaisir d’été que nous renouvèlerons chaque jour de cette croisière. Nous avons été trop longtemps enfermé pour ne pas en profiter au maximum cet été. Une zone buffet est installée, le service se fait à l’assiette et le serveur m’accompagne pour me servir : jus detox carotte orange, jus d’orange frais, viennoiseries, compote, salade de fruit, cake au citron. Il y a du choix. A la carte on trouve des gaufres, pancakes, omelettes, œufs Bénédicte…

10h – Nous prenons la chaloupe pour rejoindre le petit port d’Hydra. Ici, pas de voiture, des mulets se chargent de tout transporter : valises des touristes, packs d’eau pour les restaurants, matériel pour les hôtels… Derrière son style de petit village calme de bord de mer, Hydra n’en est pas moins touristique. Bien au contraire, bars, restaurants, boutiques de souvenirs, d’art ou bijouteries entourent le petit port où se côtoient yacht de luxe, bateaux de pêcheurs, petits ferries ou encore bateaux taxis.

La promenade vers le fort puis le long du port mène à de jolies petites terrasses au pied desquelles on trouve des espaces pour la baignade. On y descend via une échelle aménagée puis on se prélasse sur de discrètes plateformes en béton entre les rochers.

Le Bougainville - Hydra - Grèce

12h30 – Nous prenons la chaloupe pour déjeuner sur le bateau.

14h30 – Nous reprenons la chaloupe pour un dernier tour en ville. Se perdre dans les ruelles offre de belles vues : murs blancs des maisons entourées de bougainvilliers et de lauriers roses. Restaurants aux chaises bleues, tonnelles… Au milieu des terrasses du port, l’entrée de la cathédrale orthodoxe d’Hydra dissimule une magnifique cour intérieure.

Nous visitons le petit musée des archives historiques de la ville. On y trouve des maquettes et tableaux de navires. Des armes, portraits de pirates et personnalités maritimes de la ville mais aussi des armes et costumes anciens.

17h30 – Retour à bord via la dernière chaloupe. Les horaires sont données chaque jour à la réception et également consultables à quai là où les chaloupes s’amarrent.

19h – Pour la soirée de gala, l’apéritif au Champagne est servi près de la piscine. Le commandant Jean-Edouard Perrot présente les officiers du bord.

Le Bougainville - Etat Major

Après le dîner de gala, nous terminons la soirée sous les étoiles au salon observatoire. Le Bougainville jette l’ancre face à Nauplie. Cette première escale en Grèce est très appréciée : se promener en toute liberté sans forcément prendre d’excursion, prendre le temps de boire un café frappé ou une citronnade en terrasse et juste profiter de l’instant présent en se mêlant à la vie des locaux… pour moi c’est ça les vacances retrouvées ! Et que ça fait du bien.

Jour 3 – Nauplie

L’attrayante ville de Nauplie s’étage sur les reliefs verdoyants du golfe Argolique, dans l’est du Péloponnèse. Parmi les sites incontournables figurent l’agora antique sur le plateau d’Akronafplia, les arcades à l’italienne de la place Syntagma et la forteresse baroque de Palamidi, sur la colline du même nom. Au sommet, le panorama surplombant le golfe et les montagnes qui le bordent, est exceptionnel. Pour se détendre au bord de l’eau, la promenade d’Arvanitia mène à une belle crique ombragée de cèdres et de cyprès. Parmi les excursions proposées les croisièristes peuvent se rendre dans la cité antique de Mycènes et également visiter le theatre d’Epidaure.

De notre coté nous prenons la chaloupe pour être déposé sur le port et louer une voiture pour la journée afin d’aller jusqu’au Canal de Corinthe et découvrir la région. Le wifi gratuit a bord est bien pratique pour étudier le plan de la ville, se rendre compte des distances et préparer l’itinéraire de la journée.

Moins d’une heure plus tard, nous arrivons au Canal de Corinthe. La vue est magnifique lorsque l’on traverse les ponts réservés aux piétons. L’eau vert émeraude contraste avec la roche rose orangée. C’est un ouvrage incroyable et vraiment beau à voir. Dommage qu’il soit fermé à la navigation pour cause d’éboulements.

Canal de Corinthe - Grèce

15h – De retour à Nauplie, nous profitons d’être véhiculé pour visiter les remparts de la forteresse de Palamidi. Le panorama splendide sur Nauplie ainsi que sur Le Bougainville y est magnifique.

Nauplie - Grèce - Palamidi
Nauplie - Grèce

16h30 – Nous prenons la chaloupe pour retourner à bord afin de nous détendre sur les transats du balcon.

Le Bougainville - Théâtre

18h – Nous assistons à la conférence sur la suite des escales et des excursions. Finalement des escales sont inversées et nous ferons Delos et Mikonos demain.

19h – Nous prenons l’apéritif près de la piscine avant de dîner sur le pont. Après le dîner, un dauphin vient sauter près du bateau. La soirée file, la nuit est douce et il fait bon prendre son temps sur les ponts extérieurs.

Jour 4 – Délos & Mykonos

Délos

Cette escale mythique des Cyclades s’élève au sud-ouest de Mykonos, et on ne peut y accéder que par la mer. Etre au mouillage face à cette antique terre sacrée nous montre au combien cette croisière sur un petit navire Ponant offre le luxe d’être sur ce site d’exception avant l’arrivée des touristes. Ce site archéologique est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Il ne couvre pas moins de la moitié de l’île.

Délos - Grèce - Le Bougainville

6h15 – Le soleil se lève peu de temps avant l’arrivée à Delos. Le navire se met au mouillage. La première chaloupe quitte le bord à 7h30. A l’entrée du site, Amandine la responsable des excursions distribue les billets d’accès puis nous cheminons au milieu des vestiges historiques. Du portique d’Antigone à la terrasse des Lions aux animaux sculptés dans le marbre blanc, la promenade libre ou guidée par nos accompagnatrices guides et archéologues grecques permet d’aller de découverte en découverte, avec la mer Égée à l’horizon. À flanc de colline, les gradins du théâtre offrent un panorama particulièrement étendu sur le littoral.

Depuis le sommet du mont Cynthe on surplombe toute l’île et on peut voir jusqu’à Mykonos.

12h – Le Bougainville quitte son mouillage et prend la direction de Mykonos où nous arrivons vers 13h30.

Mykonos

Surnommée « la petite Venise », Mykonos est célèbre pour son quartier Alefkandra aux maisons construites à fleur d’eau. Leurs loggias multicolores symbolisent cette escale des Cyclades, au même titre que les pélicans du vieux port et les moulins à vent. Dans les rues pavées du centre piétonnier, des bougainvillées fleurissent les maisons aux façades immaculées.

14h30 – La chaloupe de la visite guidée part nous laissant presque le navire pour nous tout seuls. Vue la chaleur nous restons profiter de la piscine et du salon arrière.

Le Bougainville - Piscine

17h – Nous descendons à terre. Mykonos est bien calme et il y a très peu de touristes. Il faut souligner que pour le confort des passagers, le commandant Perrot a choisi de décaler l’escale à aujourd’hui afin d’être le seul navire de croisière en escale. Les ruelles habituellement très prisées sont très agréables à parcourir.

Vers 19h, les bars montent le volume de la musique attirant le public pour un début de soirée chic et branché mais l’arrivée des aficionados reste timide. Ce soir Le Bougainville quittera son mouillage à 23h laissant à loisir les passagers dîner à bord ou en ville.

Jour 5 – Amorgos

6h15 – Le soleil se lève, nous arrivons à Amorgos. Ce n’est pas par hasard si l’île a été choisie comme un des lieux de tournage du film Le Grand Bleu de Luc Besson. Cette île charmante est la plus orientale des Cyclades. Elle est réputée pour ses criques rocheuses aux eaux limpides et ses petits villages préservés.

Après le petit déjeuner, nous partons à 8h pour une excursion de 4h : Beautés sauvage d’Amorgos. Cette excursion comprend environ 2 heures de marche ponctuée d’arrêts.

Depuis le quai, nous prenons un car pour une visite d’un symbole de l’île. Après 15 minutes de trajet nous arrivons au monastère byzantin d’Hozoviotissa (ouvert tous les jours de 8h à 13h et de 17h à 19h). Situé en haut d’une falaise, il est nécessaire de monter un escalier de 269 marches pour y accéder. Une tenue décente est requise pour visiter l’intérieur du monastère. Les hommes doivent porter des pantalons (pas de short). Les femmes doivent avoir les épaules couvertes et porter soit une robe ou jupe longue, soit mettre un paréo long au-dessus de leurs shorts ou jupes courtes. Les moines peuvent prêter des vêtements à l’entrée.

Dédié au saint patron d’Amorgos, qui fut jeté dans un précipice depuis une falaise haute de 275 mètres, le monastère fut fondé par l’empereur byzantin Alexius Komninus en 1088 et abrite de précieuses icônes et des manuscrits rares.

On pénètre dans le monastère par une toute petite porte, puis un escalier étroit qui mène vers une salle d’accueil. Notre guide nous explique que l’accueil des visiteurs est apprécié par les moines qui nous offrent un verre d’eau, un verre de Raki (alcool local à base de miel et cannelle) et des loukoums. Le monastère ne fait pas plus de 5 mètres de large. La chapelle est creusée à même la roche et comporte de nombreuses icônes dont celle d’une vierge à l’enfant que l’on reconnaît facilement car y sont accrochés de nombreux ex-votos. Au pied du monastère, l’eau cristalline se décline en camaïeu de bleu.

Après une dégustation de pâtisseries locales accompagnées d’ouzo et de raki, la visite se poursuit à Chora, petit village emblématique des Cyclades, dominé par son château. Le long des rues bordées de maisons blanchies à la chaux, des églises byzantines ou préchrétiennes alternent avec des moulins à vent.

Nous prenons plaisir à déambuler librement pendant une heure dans le dédale des ruelles à la découverte de cette architecture typique des Cyclades. Nous avons même le temps de profiter des terrasses du paisible village pour un moment de détente à l’ombre d’un eucalyptus sur la place principale « Plateia Lozza ». Nous reprenons ensuite le car pour rejoindre le port de Katapola pour rejoindre Le Bougainville pour le déjeuner.

Amorgos – Chora – Grèce

En début d’après-midi nous ne résistons pas à l’appel de la piscine où nous sommes seuls à nous baigner avant de retourner faire un tour sur le port en fin d’après-midi lorsqu’il fait moins chaud.

Amorgos - Grèce - Le Bougainville

17h30 – Nous prenons la dernière chaloupe puis nous allons faire un test antigénique rapide (bâtonnet dans la bouche). C’est le gouvernement Grec qui impose aux compagnies de croisières que les passagers soient testés tous les 4 jours. Pas de nouvelle… bonne nouvelle. Cette formalité ne prend que quelques minutes, ce n’est vraiment pas une contrainte.

18h – Le Bougainville quitte son mouillage. C’est l’heure de la dégustation de Patta negra pour l’apéritif.

Le Bougainville - Dégustation Pata Negra

20h – Des dauphins nous escortent à nouveau pour le dîner. Le soleil se couche sur l’île de Los offrant un dégradé de couleur du rose orangé au violet. Beau spectacle de fin de journée. Chaque soir sont proposés des concerts ou spectacles dans le théâtre ou encore des retransmissions sportives lorsque c’est le cas comme cette année avec l’Euro 2020.

Le Bougainville - Piscine

Jour 6 – Folégandros & navigation dans la Caldeira de Santorin

Folégandros

Folégandros est un trésor caché de l’archipel des Cyclades. Cette île montagneuse est située au sud-est de la Grèce continentale. Le Bougainville se met au mouillage au large et les chaloupes accostent sur la jetée du petit port de Karavostasis. Sur les hauteurs, le village d’Ano Meria, entouré de cultures en terrasses, offre un magnifique panorama sur la mer.

Ponant a prévu des transferts gratuits en car pour rejoindre Chora, la ville principale de l’île de Folégandros. Dans les îles, toutes les villes principales s’appellent ainsi, ce qui n’est pas le cas sur le continent. Comme indiqué lors du briefing sur les excursions, il était nécessaire de s’inscrire à un créneau horaire aller/retour au bureau des excursions car il y a peu de moyen de transports sur l’île.

8h30 – Nous prenons la chaloupe puis le car pour nous rendre au village situé à une dizaine de minutes du port. Les belvédères permettent d’admirer le panorama s’ouvrant sur la mer Égée et le port de Karavostasis.

Folegandros - Chora - Grèce

Au-dessus du village un chemin pavé en zigzag serpente jusqu’à l’église de Panagia qui offre une vue panoramique sur le village et la Mer Egée.

Folegandros église de Panagia - Grèce

Chora fascine par ses maisons blanches et bleues construites sur un plateau escarpé en surplomb de la mer. Dans le village les ruelles sont toujours aussi typiques avec leurs maisons, bars et hôtels aux murs blancs, volets bleus et tonnelles entourées de lauriers roses et bougainvilliers.

10h40 – Nous prenons la navette retour pour le port. Nous avons encore le temps de nous promener en bord de mer et de nous détendre en terrasse. Certains iront se baigner à la plage toute proche.

Folegandros - Karavostasis - Grèce

11h30 – Chaloupe retour. Le vent s’est renforcé et avec la chaleur de l’été, ce n’est pas désagréable.

13h – Déjeuner près de la piscine. On ne se lasse pas de profiter de la vue sur les îles. Nous passons l’après-midi sur les transats de notre suite face à Santorin que nous rejoindrons dans quelques heures.

16h30 – Conférence de Julia de Funès, Docteur en philosophie, elle a travaillé dix ans en tant que salariée dans les RH, et intervient depuis dix ans en tant que conférencière auprès des entreprises. Julia a créé et présenté le programme quotidien Le bonheur selon Julia, 40 épisodes diffusés sur France 5 en 2012, et animé une chronique philo sur BFM business durant deux années dans le cadre de l’émission Club Media RH. Trois conférences sont prévues pendant la croisière.

Navigation dans la Caldeira de Santorin

17h30 – Le commandant annonce le début de la navigation scénique dans la Caldeira de Santorin avec les commentaires de nos guides grecques embarquées à bord durant tout l’itinéraire.

A mesure que Le Bougainville progresse dans la Caldeira, la lumière est de plus en plus belle. Un jour comme celui-ci et dans le contexte sanitaire actuel, la navigation est le moyen le plus agréable pour profiter de Santorin sereinement. En haut de la falaise, le village de Fira.

Santorin - Fira - Grèce

La navigation dans les eaux de la Caldeira de Santorin est saisissante. Le gigantisme de ce décor unique, la majesté des hautes falaises entourant cet ancien cratère envahi par les flots au IIe millénaire avant J.-C. est un moment fort de la croisière. Les dégradés de couleur des roches volcaniques, blanches, grises, rouges, le bleu de la mer Égée, les villages perchés immaculés constituent un spectacle unique et merveilleux.

19h30 – Nous sommes à toute petite vitesse lorsque nous passons sous le village de Oia. Nous prenons un cocktail face à une vue superbe avant de dîner en terrasse face au coucher du soleil.

Santorin - Oia - Grèce

Jour 7 – Patmos

Patmos représente une escale mythique du Dodécanèse : elle est l’île d’accueil de Saint Jean, auteur « présumé » du dernier livre de la Bible. La grotte de l’Apocalypse et le monastère de Saint Jean lui sont consacrés. Cette escale permet de découvrir ces sites majeurs inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco au sommet d’une colline plantée de vignes et de vergers. Sur le rivage, les anses cristallines de Kambos et de Lampi offrent des escales balnéaires de toute beauté.

Patmos - Grèce - Le Bougainville

Au petit matin, Le Bougainville vient s’amarrer à quai près des pêcheurs qui déchargent leurs poissons. Le quai n’est pas grand. La manœuvre est impeccable malgré un vent qui se renforce.

Nous prenons notre temps pour le petit déjeuner et profitons du navire pendant que les autres passagers sont en excursion avant de faire un tour sur le port. Il faut dire que nous connaissons déjà Patmos. Nous en profitons également pour échanger avec le commandant et visiter la passerelle en sa compagnie.

Echange avec Jean-Edouard Perrot, Commandant du Bougainville

D’origine bretonne, Jean-Edouard Perrot a été formé par les commandants emblématiques de la compagnie Ponant, notamment les commandants Marchesseau et Garcia qui ont su lui transmettre leur passion du métier.

Le Bougainville - Commandant Jean-Edouard Perrot

Escale Croisière : Qu’est-ce qui fait la particularité de la classe Ponant Explorers dont fait partie Le Bougainville dans un itinéraire comme celui-ci ?

Commandant Jean-Edouard Perrot : « Les Ponant Explorers offrent l’opportunité de par leur faible tirant d’eau d’accéder à des escales où seuls les petits navires peuvent se rendre que ce soit dans les ports ou au mouillage. Les commandants peuvent adapter l’itinéraire pour trouver des endroits où il y a moins de vent, proposer des baignades depuis la marina lorsque le mouillage le permet. Les Ponant Explorers peuvent accoster au cœur des villes, dans de petits ports, au plus près des plus belles visites. C’est le cas ici à Patmos et vous aurez l’occasion de le voir également prochainement à Symi. Ponant a cette souplesse de permettre aux commandants d’ajuster l’itinéraire pour le confort des passagers grâce à la connaissance de la destination. Lors de l’escale à Mykonos, la modification de jour nous a permis de proposer une escale où nous étions le seul navire de croisière en escale. Il y avait donc beaucoup moins de touristes en ville ce qui est tout de même plus agréable pour les passagers. Pour moi, la finalité est toujours la même, c’est de proposer le meilleur itinéraire pour la meilleure satisfaction des passagers et de toujours essayer de faire du mieux possible pour cela. La fibre maritime est au cœur de tout, si l’itinéraire donne satisfaction alors tout le reste suivra. » Voir la suite de cet échange dans cet article.

12h30 – Nous allons déjeuner au restaurant Grill face au port. Le saumon gravlax, rouget sur fondue de poireaux et le dessert praliné sont un délice

13h45 – Nous avons rendez-vous pour l’excursion Safari photo à la découverte des secrets de Patmos. Notre guide est écrivain et photographe. Avec le bus il nous dépose aux endroits clés de l’île pour des souvenirs en images des plus beaux points de vue de l’île.

Nous faisons un arrêt photo près de la grotte de l’Apocalypse. C’est ici que le dernier chapitre du Nouveau Testament fut révélé à l’apôtre Jean. Ce texte prophétique ti