Une transatlantique sur Queen Mary 2, c’est une traversée exceptionnelle où règne raffinement et traditions – Voir l’article. Pour ceux qui sont tentés par ce voyage tout en ayant l’envie de toucher terre, Cunard propose régulièrement des transatlantiques avec escales. C’est l’expérience que je partage avec vous ici. Une transatlantique de 15 jours sur la route des Vikings avec des escales à :
Liverpool – Angleterre
- Reykjavik – Islande
- Corner Brook à Terre-Neuve – Canada
- Halifax en Nouvelle Ecosse – Canada
Entrecoupées d’escales, les 8 journées de mer à bord de Queen Mary 2 passent vite. Les traditions, conférences et activités viennent rythmer les journées. Le repos et la lecture peuvent aussi être au programme de ceux qui profitent de leurs vacances pour couper les ponts avec le travail et le quotidien. Le décalage horaire se fait en douceur à raison de 30 minutes à 1h régulièrement au fil des jours.
Les francophones qui voyagent à bord retrouvent chaque jour dans leur cabine le journal de bord en français ainsi qu’un résumé de l’actualité de leur pays. Au dîner, il suffit de demander pour avoir un menu en français. L’accompagnatrice francophone indique dans le journal de bord quotidien les horaires de ses permanences ainsi que les programmes spéciaux comme la visite des cuisines en français, les séances de planétarium avec traducteur ou encore des repas entre francophones.
Vous êtes prêts à embarquer pour une traversée d’exception ? Alors, voici mon journal de bord d’une transatlantique par la route des vikings.
Jour 1 – Départ de Southampton
L’embarquement au Queen Elizabeth 2 terminal débute à 13h. C’est dans un hangar aux couleurs du drapeau britannique que se fait l’enregistrement des passagers.
Une fois à bord de Queen Mary 2, je retrouve mes marques et me dirige vers ma cabine, mes valises m’y attendent déjà. La cabine est particulièrement confortable et très bien aménagée : literie haut de gamme, nombreux rangements, table et fauteuil d’appoint, petit bureau…
A quai, les dockers s’affairent pour embarquer les vivres pour ce voyage. L’exercice de sécurité est annoncé dans les hauts parleurs.
19h – C’est l’heure du grand départ et je ne veux rien manquer de l’événement. La sirène unique du paquebot retentit. Il fait un temps magnifique, tout le monde agite son petit drapeau britannique tandis que le quai s’éloigne, c’est le début d’un grand voyage. Les musiciens de Queen Mary 2 (QM2) font un concert près de la piscine. Le champagne coule à flot pour un départ « So chic ». Le navire fait route, Southampton s’éloigne lorsque nous longeons l’île de Wight puis les forts du Solent au soleil couchant.
Jour 2 – En Mer
Petit déjeuner au buffet, tour dans les boutiques et repos au solarium rythment la matinée. A 12h Chris Wells, le commandant nous souhaite la bienvenue à bord et fait le point sur la navigation. Son second fait un point sur notre position ainsi que sur la météo. Tout au long de la traversée, ce moment très attendu permet à la fois aux passagers de s’informer sur l’itinéraire mais aussi de prendre connaissance de l’avancement de la traversée.
13h30 – le commandant en second intervient à nouveau et annonce que l’on peut voir des dauphins sur tribord. Quel spectacle de les voir sauter dans le sillage du navire. Il fait si beau que le solarium à l’arrière du navire prend des airs de Méditerranée. Se détendre et bronzer dans les transats est un vrai bonheur.
En fin d’après-midi je prépare mon escale à Liverpool en lisant quelques livres à la bibliothèque. La plus grande disponible en mer à ce jour.
Ce soir, c’est la première soirée de gala. Dès 18h tout le monde se prépare (en particulier les passagers du 1er service). Smoking et tenue de soirée de rigueur. Les passagers qui souhaitent rester en tenues décontractées sont invités à rester sur le pont 7 et à profiter du buffet.
Le spectacle de ce soir annonce déjà l’ambiance de notre journée de demain à Liverpool. C’est un concert de reprises des Beatles.
C’est à proximité d’un champ éolien offshore que Queen Mary 2 attend le pilote. A la tombée de la nuit, QM2 entre sur la rivière Mersey qui mène à Liverpool. A 22h – Nous accostons devant les trois bâtiments emblématiques de Liverpool illuminés « The Three Graces » : Le Royal Liver Building, le Cunard building et le Port of Liverpool Building.
Jour 3 – Liverpool
C’est sous le soleil que je découvre Liverpool. Pour avoir un bon aperçu de la ville je prends de la hauteur grâce à la visite guidée de la terrasse du Royal Liver Building qui se trouve juste à côté du bateau. La réservation se fait en ligne sur le site Royal Liver Building 360. Emblématique de la ville, il fait partie des « Three Graces » (les 3 grâces). Après une petite exposition sur l’histoire du bâtiment. La visite guidée mène au 10e et au 15e étage pour profiter d’une vue spectaculaire à 360 ° sur les toits de Liverpool (135 marches). Une projection à l’intérieur de la tour de l’horloge offre un spectacle dans un lieu incroyable. Je n’en dirai pas plus, mais c’est à faire absolument.
Au pied des Three Graces se trouve une statue des Beatles, elle fait partie des incontournables.
Ici, de nombreux musées sont gratuits mais un don est toujours le bienvenu. Au bord de la rivière Mersey se trouve le Musée de Liverpool dont fait partie la « Piermaster’s House », une maison classée construite en 1852. Y logeait le capitaine du ponton et sa famille. La décoration intérieure date de la Seconde Guerre Mondiale. Les habitants semblent être partis hier.
Le Merseyside Maritime Museum comporte de nombreuses maquettes et reconstitutions. Le Albert dock dont font parties le Musée Maritime ainsi que le musée d’art Tate Liverpool, comporte de nombreux restaurants et boutiques. C’est également dans ce quartier que se trouve l’attraction The Beatles Story. Le long des bassins on peut voir des vieux navires et des food trucks permettent de déguster le fameux fish & chips anglais.
Le centre-ville et son architecture valent le détour : Town Hall (la Mairie), Derby Square… De nombreuses rues commerçantes sont piétonnes. Les fans des Beatles ne manqueront pas un détour par le célèbre Cavern Club situé au 10, Mathew Street. Cette salle de spectacle a ouvert le 16 janvier 1957 et c’est dans son sous-sol voûté que les Beatles ont été découverts par Brian Epstein leur futur manager, le 9 novembre 1961.
Le Mersey Ferry m’offre une belle promenade sur la rivière du même nom. Le billet permet d’accéder à « U-Boat Story », pour découvrir l’histoire et visiter le U-534, un sous-marin allemand de la Seconde Guerre Mondiale.
En fin d’après-midi, le bord de mer est bien agréable pour prendre un dernier verre avant de retourner à bord.
19h30 – De retour sur Queen Mary 2, tout le monde a pris place sur les ponts afin d’assister au spectacle donné à quai. La majorité des passagers de cette traversée ayant embarqué ici, concerts et feux d’artifices font partie du spectacle pour le départ.
La sirène retentit. A quai ils sont venus nombreux voir QM2 larguer les amarres. Le soleil se couche et le navire s’éloigne offrant aux passagers une agréable navigation dans l’estuaire.
Jour 4 & 5 – En Mer
Comme l’indique le Commandant Chris Wells lors de son point quotidien de midi, la météo du jour est de circonstance entre l’Irlande et l’Ecosse : ciel gris et pluie. A la piscine couverte, il fait une température tropicale. Parfait pour une journée de détente.
Pour cette soirée de gala, les passagers peuvent se faire prendre en photo avec le commandant Chris Wells. La photo souvenir sera en vente à la boutique quelques heures plus tard.
Après le dîner au restaurant Britannia, je passe la soirée au Golden Lion pub. Les amateurs de karaoké enchaînent les tubes. Comme le dit l’animateur dans un élan d’humour « so british » : « Ne soyez pas timides, si vous avez bu vous croirez chanter comme des stars et si on se moque de vous vous ne vous en souviendrez plus demain ». Ceci dit, les passagers savent tenir la boisson et chantent plutôt talentueusement.
Il est presque minuit lorsque je regagne ma cabine. Le soleil se couche seulement et offre un spectacle magnifique.
Jour 6 – Reykjavic – Islande
Pour ne pas manquer l’arrivée à Reykjavic je me lève à 5h30 et le jour est déjà bien levé. Il faut dire qu’ici le soleil ne se couche que durant 3h en juillet.
Quelques rayons de soleil illuminent l’emblématique cathédrale de Reykjavic. Nous sommes au milieu des montagnes. Au loin, des fumerolles indiquent la présence de l’usine géothermique de cette île particulièrement volcanique.
Il est 8h lorsque nous accostons à Skarfabakki Harbour. C’est une escale inaugurale. En effet, c’est la première fois que Queen Mary 2 fait escale à Reykjavic. Après le petit déjeuner, il est temps pour moi de partir en excursion. Il fait 14°C et avec le vent, il est indispensable de se couvrir. Les glaciers ne sont d’ailleurs pas très loin.
L’excursion « Golden Circle » dure 8h – Le Cercle d’Or comprend les sites remarquables de Thingvellir, Geysir et Gullfoss. La route traverse les paysages typiques de l’Islande. Avant l’arrivée à chaque site, notre guide Islandaise nous explique en anglais ce que nous allons voir et nous laisse du temps libre pour faire la visite par nous-même. Une formule que j’apprécie particulièrement. Voici donc mes découvertes de la journée :
Les plaques tectoniques à Þingvellir (Thingvellir)
Þingvellir était le théâtre de nombreuses sagas islandaises. Le parc national a été créé en 1930 et a été inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2004. Ce site offre la particularité unique de voir la fissure entre les plaques tectoniques eurasiatique et américaine. Elles s’écartent de 2 cm par an.
Ma promenade d’une trentaine de minute dans cette nature atypique me permet de découvrir un grand lac où des plongeurs découvrent la faille depuis les profondeurs. Je profite d’un paysage verdoyant où les oies sauvages viennent se reposer. Non loin d’une cascade, on peut voir un drapeau Islandais planté au milieu de la roche volcanique. Il matérialise l’emplacement historique du parlement islandais qui fut fondé en l’an 930. Il s’est tenu ici pendant près de neuf siècles jusqu’en 1798.
La cascade de Gullfoss
A environ 2 heures de Reykjavík, la cascade de Gullfoss est située dans un canyon. C’est l’une des plus réputée d’Islande. Son nom vient de l’arc-en-ciel que l’on peut voir apparaître lorsque le soleil vient magnifier la chute d’eau issue de la rivière Hvítá.
Nous avons 45 minutes pour l’observer depuis les hauteurs ou via un chemin aménagé qui longe de si près la cascade que les visiteurs traversent une brume d’eau. En été, la cascade charrie en moyenne 130 m3/seconde. Le record enregistré à cet endroit est même de 2000 m³/seconde.
A 15 minutes de Gullfoss, c’est à Geysir que nous déjeunons dans un hôtel au style épuré et chaleureux typiquement islandais. Le repas est composé d’un potage et d’un buffet. Vu la fraîcheur Islandaise, il vient à point nommé. La kjötsúpa islandaise ou « soupe de viande » est une soupe d’agneau avec des légumes. Au buffet, les entrées sont composées de poissons marinés et salades, les plats et les desserts sont moins typiques. Je déguste le Rúgbrauð, un pain de seigle islandais, sombre et dense, généralement un peu sucré qui est cuit à la vapeur dans des pots ou tonneaux enterrés sous terre près des sources chaudes de Geysir. C’est délicieux.
Les geysers d’Islande : Geysir & Strokkur
Nous avons 1h45 pour déjeuner et surtout pour découvrir le fameux site de Geysir. Historiquement c’est ici que le Grand Geysir venait se donner en spectacle dans les années 90. On pouvait alors le voir jaillir jusqu’à 60 ou 80 mètres de haut. Aujourd’hui, son activité est très rare. C’est donc pour voir le geyser Strokkur que l’on se presse autour d’un bassin à l’eau limpide. Après l’apparition d’une énorme bulle bleue turquoise, on peut le voir jaillir d’une vingtaine de mètres de hauteur toutes les 5 à 8 minutes environ.
C’est tout simplement magnifique. Si Strokkur jailli naturellement depuis les entrailles de la terre, il faut savoir qu’il a été percé par la main de l’homme pour compenser l’activité réduite du Grand Geysir. Alentour, on peut voir différents bassins d’eau bouillonnante de différentes couleurs. L’eau est à environ 100°C, il ne faut donc pas s’aventurer à toucher l’eau des vasques.
Le cratère de Kerið
Situé au cœur d’un paysage lunaire, Kerið est un cratère vieux de 3000 ans dont le petit lac intérieur de couleur bleu contraste avec les parois volcaniques noires, rouges et par endroit couvertes de végétation. L’arrêt permet d’en faire le tour complet. Un chemin mène au bord du lac au fond du cratère.
La centrale géothermique de Hellisheidarvirkjun – Hellisheidi
Ce dernier arrêt à la seconde plus grande station géothermique au monde permet de mieux comprendre l’alimentation en électricité de la ville de Reykjavík par l’utilisation de la vapeur haute pression produite naturellement par les volcans.
L’excursion touche à sa fin vers 18h. Au pied de Queen Mary 2, une navette gratuite fait la liaison avec le centre-ville de Reykjavic toute les 15 minutes jusqu’à 22h. C’est parfait pour terminer ma journée.
Reykjavic
Le centre culturel – Harpa
La navette me dépose devant le centre culturel Harpa. Il s’agit de la salle de concert et du centre de conférences de Reykjavík. Situé près du port, tel un bijou aux facettes réfléchissant la lumière, le bâtiment est facilement reconnaissable.
Conçu par le cabinet d’architectes danois Henning Larsen en coopération avec l’artiste danois Olafur Eliasson et l’islandais Einar Þorsteinn Ásgeirsson, Harpa a ouvert ses portes le 4 mai 2011. Depuis, il a reçu de nombreuses récompenses pour son architecture. À l’intérieur, on trouve des restaurants et boutiques. Des visites guidées sont proposées tous les jours.
Le port
Juste derrière Harpa, on trouve le port de pêche. C’est d’ici que l’on peut faire une sortie en mer pour observer les baleines et macareux. Les navires portant un « H » sur leur cheminée rappellent tristement que la tradition de la pêche à la baleine se pratique malheureusement toujours en Islande.
De petites maisons vertes abritent des bars et restaurants. Un peu plus loin, on trouve le musée de la marine et le musée de la baleine.
Les rues commerçantes
Les principales rues commerçantes sont Skólavörðustígur et Laugavegur. On y trouve des boutiques de souvenirs et d’articles de sport pour se prémunir du froid ainsi que quelques librairies, mais très rares sont les livres en français. Dès que le soleil pointe les terrasses des bars sont très prisées.
Le parlement – Alþingishúsið
L’Hôtel de Ville près du lac Tjörnin

Lac Tjörnin & Mairie
L’église luthérienne – Hallgrímskirkja
L’église luthérienne Hallgrímskirkja mesure près de 75 mètres de hauts. Elle a été construite en béton entre 1945 et 1986 par l’architecte Guðjón Samúelsson. Son style épuré évoque les formations basaltiques islandaises. A l’intérieur on peut voir l’orgue conçu en 1992 par l’allemand Johannes Klais Orgelbau. Avec ses 5275 tuyaux, il mesure 15 mètres de haut et pèse 25 tonnes.
Sur la place devant l’église, on trouve une statue réalisée par d’Alexander Stirling Calder. Elle représente Leif Erikson, fils d’Erik le Rouge. Ce héro viking islandais est le premier européen à avoir atteint l’Amérique depuis l’Islande en l’an 1000. Il s’agit d’un cadeau offert par les États-Unis à l’Islande lors des commémorations du 1000e anniversaire du premier parlement islandais de Þingvellir en 930. Avec son socle évocateur de la proue d’un navire viking, le monument pèse 50 tonnes.
La sculpture Sólfar
En islandais, Sólfar signifie « Le Voyageur du Soleil », réalisée en 1990 par Jón Gunnar Árnason. Cette sculpture située près du centre culturel Harpa rappelle la silhouette d’un vaisseau viking qui s’élance vers l’océan.
La maison Hofdi – Höfði
Située sur la droite lorsque l’on retourne à Skarfabakki Harbour, cette grande maison blanche est particulièrement connue. C’est ici que se sont réunis Ronald Reagan, président des États-Unis et Mikhail Gorbatchev, président de l’URSS lors du sommet de Reykjavík de 1986. Ils y ont signé un traité de désarmement nucléaire qui a permis de faire un grand pas vers la fin de la guerre froide.
Construite en 1909, Höfði était à l’origine la maison du consul de France en Islande. Elle porte d’ailleurs encore les lettres RF (République française) au-dessus d’une porte intérieure. Elle fut par la suite également propriété du gouvernement britannique et parmi les invités prestigieux reçus à la maison Höfði figurent des personnalités et des chefs d’État : la Reine d’Angleterre, Winston Churchill, Marlène Dietrich…
On dit que la maison est occupée par un fantôme, « The White Lady », qui aurait été aperçu par un ancien ambassadeur britannique qui occupait la maison par le passé. Bouleversé, l’ambassadeur a persuadé le Foreign Office britannique de vendre la maison.
Höfði appartient désormais à la ville de Reykjavík. Elle est actuellement utilisée pour des réceptions et des réunions officielles et n’est pas ouverte au public.
Il est près de 22h quand je suis de retour au bateau. Le soleil décline doucement, il ne se couchera qu’à 23h30 en ce mois de juillet. Le buffet Horizon Court est ouvert jusqu’à 2h du matin. Je dîne avec une vue superbe sur l’île Viðey.
L’île Viðey
Situé juste en face du navire à quai à Skarfabakki Harbour, l’île Viðey comporte un monument érigé par Yoko Ono en hommage à John Lennon : « Imagine Peace » – Friðarsúlan en islandais. En référence à la chanson « Imagine » de John Lennon, la phrase, « Imaginez la paix » en 24 langues est gravée sur le monument. Cette « tour de lumière », dont on n’aperçoit que le socle blanc, n’est illuminée que du 9 octobre au 8 décembre (dates de naissance et de décès de John Lennon).
Jour 7 – Reykjavic – Islande
Observation des baleines – Whales watching
Ce matin, j’ai réservé l’excursion « Whales watching » au départ de Reykjavik. Le navire est assez gros et offre une belle plateforme d’observation sur le pont supérieur. Le soleil brille, il fait doux mais une fois en pleine mer il est indispensable de se couvrir chaudement. Gants, écharpe, polaire… ne sont pas de trop. A bord, ceux qui n’ont rien prévu peuvent mettre les combinaisons étanches intégrales mises à leur disposition gratuitement.
Jumelles en main, les passagers observent les regroupements d’oiseaux signent de la possible présence de mammifères marins. On voit surtout des macareux, fulmars, sternes arctiques, Labbe parasite… Malgré une promenade en mer sympathique et agréable par ce beau temps, aucune baleine ne sera montrera pendant les 3 heures de navigation. La nature ne se commande pas… et il me reste l’observation depuis le paquebot pour satisfaire mon envie de voir des baleines pendant ce voyage. Pour compenser la déception, la compagnie offre un ticket valable 2 ans pour revenir voir gratuitement les baleines.
Kolaportið – Le marché aux puces
De retour au port, je découvre Kolaportið, le seul marché aux puces d’Islande. Il est ouvert le samedi et le dimanche de 11h à 17h.
14h – Le temps passe vite et Queen Mary 2 largue les amarres. La navigation est belle cet après-midi. Il fait frais mais avec le soleil c’est agréable. En soirée, je prends l’apéritif dans le chaleureux salon panoramique du Commodore Club.
Jour 8, 9 & 10 – En Mer
En plein Atlantique Nord, au large du Groenland, le gris est la couleur dominante. A la bibliothèque je trouve un atlas pour me situer ainsi que des ouvrages d’identification d’oiseaux, baleines et dauphins… Il y a aussi des livres sur l’histoire et les paquebots de la compagnie et même le guide de voyage transatlantique.
A bord de Queen Mary 2, on ne s’ennuie jamais. On voyage au calme, on profite des cours d’histoire du Commandant lors du point quotidien de midi, des traditions comme les 8 coups de cloche qui sont donnés chaque jour dans le grand lobby ou on assiste à la cérémonie du thé servi en gants blancs. On peut même observer les étoiles dans le planétarium pour s’initier à l’astronomie. Le soir, chacun choisi son ambiance : spectacles au théâtre, danse dans la salle de bal, concerts à la discothèque et dans les salons ou encore karaoké au pub.
Le troisième jour de mer, QM2 traverse les Grands Bancs de Terre Neuve. L’air chaud en provenance du Gulf Stream se déplace au-dessus des eaux plus froides du courant du Labrador, créant un épais brouillard. La sirène de Queen Mary 2 retentit afin de signaler la présence du navire.
La zone est particulièrement poissonneuse. Cette fois les conditions sont réunies pour l’observation marine. Il fait environ 8°C en température ressentie, il faut donc se couvrir. Après une escorte de dizaine de dauphins à nez blancs, les premiers cétacés se montrent enfin. Les baleines à bosses font claquer leurs nageoires à la surface de l’océan.
Trois baleines viendront montrer leurs flans à quelques mètres du navire. Jamais je n’aurais pensé les voir de si près. Ce sont des moments magiques que de les voir s’éloigner en soufflant. La mer n’est jamais monotone et le spectacle de l’océan est pour moi fascinant, presque envoûtant.
Jour 11 – Corner Brook – Terre-Neuve – Canada
Ce matin la mer est calme et un épais brouillard entoure Queen Mary 2. Toutes les 2 minutes la sirène retentit. Le brouillard s’estompe lorsque nous entrons dans le fjord qui mène à Corner Brook. Nous croisons des dauphins et des baleines. C’est surprenant de les voir si près de la côte.
Nous accostons à midi au fond du fjord. Corner Brook est une petite ville canadienne qui vit principalement de l’industrie du papier. L’usine est d’ailleurs bien visible sur le port.
A quai, le personnel de l’office du tourisme accueille les passagers avec des bonbons au sirop d’érable et des plans de la ville. Un magnifique Terre-Neuve (le chien) est également sur le quai avec son maître. Ce chien réputé pour son savoir-faire en matière de sauvetage est originaire de l’île.
Le centre-ville est à 5-10 minutes à pied. Des navettes gratuites sont prévues et comme ce sont des bus scolaires, l’idée de monter dans un school bus jaune typique m’enchante déjà.
C’est une première pour moi. J’ai l’impression d’être dans un film. Il m’en faut peu pour me dépayser. Le nom des enfants est indiqué au-dessus de chaque siège. Quelques courtes minutes plus tard, je suis déposée sur la place de la Mairie. Quelques stands d’artisans attendent les passagers face à la bibliothèque municipale. Face au musée et aux archives de la ville se trouvent des monuments commémoratifs de la Première et Seconde Guerre Mondiale ainsi que de la Guerre en Afghanistan. Un petit train touristique propose un tour de ville.
Pour ma part, je décide de l’explorer à pied et de me rendre au point de vue où se trouve la statue de James Cook sur les hauteurs. En chemin je découvre l’antiquaire « Newfoundland Emporium ». C’est une véritable « caverne d’Ali Baba » canadienne. Dans le bric-à-brac on trouve des livres, des bottes en peau de phoque ou encore des gants en laines à trois doigts qui conservent la chaleur tout en offrant plus de dextérité. J’achète quelques souvenirs et pour me remercier, le patron me joue de la cuillère. « Ici on n’a pas vu autant de touriste depuis plus de 15 ans » me dit-il. Nous sommes à Terre-Neuve, à l’autre bout du monde, ce n’est finalement pas si surprenant.
Ici impossible de se perdre et pour cause, les canadiens sont particulièrement accueillant et à peine voient-ils un touriste perplexe qu’ils viennent apporter leur aide. Une habitante vient m’expliquer où trouver le bouton caché pour arrêter les voitures au passage piéton. Une autre propose de m’emmener en voiture au monument de James Cook.
Dans les quartiers pavillonnaires, près des maisons, on trouve : 4×4, moto neige et de quoi déneiger. Pour l’heure il fait 18°C, mais j’imagine aisément les hivers rigoureux. Les filets et couvertures devant les maisons servent à protéger les ordures des oiseaux qui viendraient éparpiller les déchets.
Une fois au sommet de la colline, la vue panoramique sur le fjord et la ville est incroyable. Près de l’usine, pas forcément photogénique mais qui fait vivre la ville, Queen Mary 2 à quai.
Un ouvrier venu profiter lui aussi de la vue m’indique qu’il voit souvent des baleines depuis ce point de vue. Près de la statue de James Cook des panneaux expliquent sa mission de cartographie de la région. Même si le tour de la ville est vite fait, cet après-midi a été bien agréable.
20h – Le paquebot largue les amarres. Pour saluer cette escale, les pompiers activent leurs canons à eau depuis la côte, Queen Mary 2 fait retentir sa sirène en retour. La navigation scénique au coucher du soleil est splendide. C’est le point d’orgue de la journée.
Je reste sur le pont pour profiter de ce spectacle inoubliable. Queen Mary 2 fait tellement peu de bruit en se déplaçant que j’entends même le souffle de baleines près du bateau. Des dauphins et des phoques viennent également escorter le navire. J’attends la tombée de la nuit vers 22h pour dîner au buffet.
Jour 12 – En Mer
Le soleil brille alors je profite du solarium et m’offre une baignade dans la piscine chauffée à l’arrière du navire. Des dauphins sont annoncés par les hauts parleurs. Impossible de les manquer, ils sont des dizaines.
Ce midi, Captain Wells nous raconte l’histoire de James Cook dont nous avons vu le monument hier à Corner Brook. Ce commandant est passionnant. Il aime l’histoire et notre navigation lui donne une bonne occasion de partager cela. Lors de ses messages par haut-parleurs, le silence est presque religieux tant les passagers s’intéressent à l’itinéraire.
Vers 18h les passagers habillés commencent leur promenade sur les ponts. C’est une soirée de gala en présence des officiers. Smoking et tenue de soirée sont de rigueur.
J’adore ce moment où l’ambiance se transforme. La soirée chic peut commencer avec un délicieux dîner au restaurant Britannia, puis un très beau concert dans le théâtre suivi d’une soirée dansante à la Queens Room. Les gentlemen host (voir l’article) invitent les passagères à danser, il y a même une femme sur cette traversée. La tradition reste mais elle sait aussi évoluer avec son temps.
Jour 13 – Halifax – Nouvelle Ecosse – Canada
Un événement un peu particulier nous attend à Halifax. C’est la première fois que Queen Mary 2 et Queen Elizabeth font escale ensemble dans le port canadien.
Nous sommes en nouvelle écosse et alors que les paquebots s’amarrent au Pier 21, le son de la cornemuse retentit pour nous accueillir. Le Pier 21 fût la porte d’entrée au Canada d’un million d’immigrants. On y trouve d’ailleurs un musée de l’immigration ainsi qu’un grand marché couvert le Halifax Seaport Farmers’ Market.
Je visite la ville par moi-même sous un ciel radieux. Au pied du navire se trouve la statue de Samuel Cunard. C’est en effet à Halifax qu’est né le fondateur de la compagnie Cunard le 21 novembre 1787.
Créée en 1838, c’est en 1840 que la Cunard met en place la première liaison transatlantique pour passagers entre l’Angleterre, le Canada (Halifax) puis les Etats-Unis. Juste à côté, The Emigrant Statue est un monument qui représente des immigrants arrivés par bateau en quête d’une nouvelle vie au Canada. Parmi mes visites :
Le Musée Maritime de l’Atlantique
Ce musée retrace l’histoire maritime de la région. On peut y voir de nombreuses maquettes de navires Cunard, des vestiges du Titanic et découvrir l’histoire du Mont-Blanc, navire français de la Compagnie Générale Transatlantique. Ce transporteur de munitions explosa en 1917. Il fit plus de 2000 victimes et rasa une partie de la ville de Dartmouth, face au port d’Halifax. Sa cargaison destinée à l’Europe, alors plongée dans la Première Guerre mondiale, n’arriva jamais à destination. On peut aujourd’hui se rendre à Dartmouth en prenant un petit ferry pour quelques dollars.
Le NCSM Sackville – K181
C’est l’une des 123 corvettes de classe Flower utilisée par la Marine royale canadienne pour escorter les convois de ravitaillement pendant la Bataille de l’Atlantique durant la Deuxième Guerre mondiale. C’est la dernière corvette de ce type visitable à ce jour.
La citadelle (1749) et la Tour de l’Horloge (1800)
L’hôtel du gouverneur
C’est la résidence officielle du gouverneur de Nouvelle-Ecosse au Canada. C’est la plus ancienne résidence officielle du Canada. Elle a été construite entre 1800 et 1807. J’ai eu la chance de pouvoir assister à la relève de la garde au son de la cornemuse.
Je termine mon après-midi sur front de mer. La promenade aménagée à des airs de station balnéaire avec ses bars, restaurants et snacks. Au bord de l’eau des chaises longues, hamacs… permettent de profiter de la vue.
18h – De retour à bord de Queen Mary 2, Chris Wells annonce que nous allons participer à une parade avec Queen Elizabeth. L’orchestre s’est installé près de la piscine à l’arrière du navire. Les paquebots débutent ensuite leur défilé devant des milliers de personnes venus assister au spectacle.
Au coucher du soleil, alors qu’Halifax s’éloigne, les passagers reprennent leurs habitudes. Tout le monde change de tenue pour la soirée. C’est l’heure de prendre une coupe de champagne pour l’apéritif puis d’assister au spectacle avant le dîner au restaurant Britannia.
Jour 14 – En Mer
Dernière journée en mer avant l’arrivée à New York. Ce matin quelques baleines laissent apercevoir leur souffle sur notre route.
Il fait beau et chaud, je profite une dernière fois du solarium et de la piscine. La journée passe vite. Après les derniers achats en boutique je termine de boucler ma valise.
Pour cette dernière soirée, le Commodore Club est idéal pour prendre l’apéritif avant d’aller dîner. Vient l’heure de saluer les serveurs du Britannia. Ils ont eux aussi contribué à ce que ce voyage soit aussi exceptionnel. Il faut dire que la qualité de la restauration et du service à bord est particulièrement soignée.
Ce soir, il n’y a pas grand monde au Golden Lion Club et pas de karaoké non plus. Les passagers sont occupés à préparer leur retour à la vie de terrien. Beaucoup se couchent tôt car demain il faudra se lever à l’aube pour voir l’arrivée à New York.
Jour 15 – New York
4h – Il fait encore nuit mais les passagers semblent tous s’être donnés rendez-vous sur le pont supérieur au-dessus de la passerelle. Dans la nuit noire, la silhouette éclairée du pont Verrazano se dessine.
La cheminée de Queen Mary 2 passe à quelques mètres du tablier du pont. Un moment impressionnant quand on sait que la hauteur du navire a été calculée pour tenir compte de ce paramètre.
Le ciel change peu à peu de couleur et la skyline de Manhattan ainsi que la statue de la liberté offrent un spectacle unique et magnifique. C’est un moment inoubliable.
6h30 – Queen Mary 2 est accosté au terminal croisière de Brooklyn. C’est mélancolique et déjà nostalgique que je prends mon dernier petit déjeuner à bord. Je libère ma cabine et ne peut m’empêcher de faire un tour complet du navire. Je profite une dernière fois de la vue imprenable que l’on sur la skyline depuis les ponts.
10h – Je débarque, récupère mes bagages et passe l’immigration. Nouvelle étape de ce magnifique voyage, je vais jouer les prolongations en profitant de quelques jours à New York.
Au pied de Queen Mary 2, un nouveau service de bateau bus est en place. Le NYC Ferry me permet de rejoindre Manhattan en quelques minutes.
Au programme de ses prochains jours : Time Square, la High Line, The Vessel, Bryant Park, Little Italy, Chinatown, la Statue de la Liberté et Ellis Island. Le décalage horaire ayant été fait progressivement pendant la traversée, c’est en pleine forme que je vais pouvoir profiter de la trépidante vie New Yorkaise.
Le voyage s’achève avec l’impression d’avoir profité d’un voyage d’exception à la découverte de paysages splendides que je garderai longtemps en mémoire. Cette traversée avec escales m’a permis de voir de nouveaux horizons mais aussi de me reposer et de profiter d’une gastronomie et d’un service que l’on ne retrouve que chez Cunard. Enfin l’arrivée à New York sur Queen Mary 2 est un instant unique et inoubliable.
Renseignements et informations sur cet itinéraire auprès d’Un Océan de Croisières ou en agences de voyages.
what an amazing blog . we were on this lovely cruise it was our honeymoon .. we also went on the golden circle excursion in Iceland . we even managed to spot ourselves lazing by the pool ! . thank you this blog brought back some wonderful memories
Thanks a lot Teresa. We are very happy to read a comment like yours ❤ . This cruise was also one of our best souvenir of a Cunard cruise and we are very happy to share our experience on board and our pictures. Take care.
A most enjoyable journal, also thank you for watching my video on my YouTube channel « amshipnshore ». I enjoyed this voyage just as you did.
Thank you Alan 😉