Marseille : l’avenir de la croisière est-il durable ?

Dans le domaine de la croisière, le développement durable touche de nombreux aspects. Depuis plusieurs années, les compagnies en font un élément clé de leurs stratégies. Cette prise en compte passe à la fois par le développement d’une flotte de navires plus vertueux : paquebots fonctionnant au GNL (gaz naturel liquéfié), hybrides électriques, branchement électrique à quai, réflexions et investissements sur de nouvelles technologies : propulsion vélique ou encore à l’hydrogène… mais aujourd’hui cela va bien au-delà. La réduction de l’impact environnemental de la croisière prend également en compte la réduction des déchets et du gaspillage ou encore le tourisme responsable et le soutien aux communautés locales.

C’est tout un écosystème qui est impliqué dans ce que l’on peut appeler la croisière durable. Les chantiers de construction navale, les compagnies de croisières et bien sûr les ports d’escales sont tous concernés et impliqués dans ce sujet important pour l’avenir du tourisme responsable.

A Marseille où l’accueil des paquebots et des passagers est un enjeu économique et touristique important, le développement d’une croisière plus vertueuse est au cœur des préoccupations. Afin d’en savoir plus, Escale Croisière s’est rendu à Marseille afin de faire un nouveau point sur le sujet avec Jean-François Suhas, Président du Club de la Croisière Marseille Provence qui est également pilote de port à Marseille Fos.

ARTICLE ET INTERVIEW RÉALISÉS PAR CORINNE ANCION

A Marseille, la reprise des croisières s’organise entre protocoles sanitaires et préoccupations environnementales

La reprise des croisières depuis Marseille est attendue par de nombreux français en mal de voyages en mer. A l’aube de ce redémarrage tant attendu et dans un contexte d’amélioration de la crise sanitaire liée au COVID-19, Escale Croisière a voulu faire le point lors d’une interview de Jean-François Suhas, Président du Club de la Croisière Marseille Provence. Un échange qui a permis d’en savoir plus sur les protocoles de sécurité sanitaire mis en place pour la reprise des croisières mais aussi de clarifier la position de Marseille en tant que port pionnier en matière d’accueil de navires plus respectueux de l’environnement.

Quelles mesures sont mises en place pour assurer la sécurité sanitaire des passagers ?

Afin d’assurer la sécurité sanitaire des passagers embarquant et/ou débarquant à Marseille mais aussi pour rassurer la population locale sur les mesures prises à cet égard, nous avons demandé à Jean-François de nous en dire plus sur les protocoles mis en place à Marseille.

Interview de Jean-François Suhas, Président du Club de la Croisière Marseille Provence

Qu’est-ce qui est fait à Marseille pour accueillir des paquebots plus respectueux de l’environnement ?

Aujourd’hui le développement durable est au cœur des préoccupations des compagnies de croisières. En France, lorsque l’on entend parler de préservation de l’environnement dans ce domaine, les débats s’animent autour du port phocéen. Mais Qu’est-ce qui est fait à Marseille pour accueillir des paquebots plus respectueux de l’environnement ? Les discussions vont même jusqu’à parler de régulation du trafic maritime à Marseille. Mais qu’en est-il vraiment ? Autant de questions auxquelles répond en toute transparence Jean-François Suhas.

Interview de Jean-François Suhas, Président du Club de la Croisière Marseille Provence

Les premiers paquebots positionnés au départ de Marseille

  • MSC Seaside : à l’issue d’escales tests les 20 et 27 juin, le tout récent MSC Seaside équipé des dernières technologies environnementales proposera des aller/retour de Marseille avec escales à Syracuse, Tarente, Civitavecchia (Rome) et Gênes à partir du 4 juillet.
  • Costa Smeralda : à partir du 4 juillet 2021, le navire amiral « nouvelle génération » de Costa Croisières propulsé au GNL, fera escales en Espagne avec Barcelone et Palma de Majorque, avant de rejoindre les côtes de la Sicile avec Messine ou Palerme, puis Civitavecchia/Rome et Savone.
  • MSC Seashore qui rejoindra la flotte MSC Croisières fin juillet proposera également des croisières aller/retour depuis Marseille à partir du 7 août 2021 avec escales à Gênes, Naples, Messine et La Valette et Barcelone.

Les compagnies étant en train d’ajuster leurs itinéraires, des changements sont susceptibles d’être apportés aux itinéraires mentionnés ci-dessus.

En savoir plus sur le Club de la Croisière Marseille Provence

Le Club de la Croisière Marseille Provence est l’interlocuteur local n°1 des acteurs de la croisière depuis 25 ans. Il s’agit d’une association loi 1901 qui fédère et représente l’écosystème local de la croisière. Le Club est au cœur de l’activité de croisière maritime et fluviale à Marseille et en Provence. Son réseau ? 50 adhérents, acteurs clés privés et institutionnels de la vie économique locale.

Sa force : l’expertise combinée des activités portuaires et touristiques de la croisière.

Ses enjeux prioritaires : encourager la transition éco-énergétique de la filière et développer les retombées économiques pour leterritoire.

Ses missions :

  • Encourager et coordonner tous les acteurs du marché dans la phase de transition éco-énergétique déjà entamée.
  • Promouvoir la destination Marseille Provence, les ports maritimes et fluviaux* pour confirmer et renforcer leur positionnement unique en Med.
  • Informer et coordonner les acteurs clés de l’accueil des passagers lors des escales pour optimiser les flux.
  • Analyser les évolutions du marché de la croisière et les profils des passagers.
  • Représenter les professionnels du secteur au niveau local et national en étant leur porte-parole.
  • Accompagner les adhérents dans la connaissance du marché et mettre en relation les partenaires

Ces actions contribuent à faire de la croisière une filière d’excellence de l’économie touristique régionale.

Le Club de la Croisière Marseille Provence bénéficie du soutien de la Région Sud, du Département des Bouches-du-Rhône, de la Métropole Aix-Marseille Provence, du Grand Port Maritime de Marseille et de la Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille Provence.

Jean-François Suhas_GPMM

Jean-François Suhas, Président du Club de la Croisière Marseille Provence

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime, Jean-François Suhas a été élu président du Club de la Croisière Marseille Provence le 9 janvier 2015.

Durant sa carrière, il a parcouru le monde à bord de bateaux de croisière des compagnies Paquet et Club Méditerranée. Après dix années de navigation, il intègre en 1999 la Station de Pilotage de Marseille-Fos dont il a été le Secrétaire Général de 2011 à 2015.

Il représente depuis 2017 la filière croisière au Comité France Maritime, qui dépend des services du Premier Ministre. Depuis le 1er janvier 2020, il anime le Contrat de filière Croisière Régional porté par le Club de la Croisière Marseille Provence. Il fait partie du Comité de pilotage de sélection des projets du Pôle Mer (pôle de compétitivité) depuis 2020. Depuis le printemps 2020, il est associé aux travaux du Comité de Filière Tourisme en binôme avec la CLIA (Cruise Line International Association) animé par le Secrétaire d’Etat au Tourisme. Il est élu Président du Conseil de Développement du GPMM le 10 janvier 2020, pour une mandature de cinq ans.

Membre élu de la CCI Aix Marseille Provence, il participe activement à la promotion des diverses activités du GPMM et des grandes filières du tourisme, dans une logique de port vertueux pour créer une filière croisière durable et acceptable.

S’appuyant sur une conjonction nationale très favorable aux secteurs de la croisière maritime et fluviale avec la construction, l’exploitation et la réparation des plus grands navires au monde, il ambitionne de créer un pôle d’excellence « made in Marseille », grâce à la présence en Provence d’acteurs majeurs du secteur. Ce projet engagé sur les prochaines années s’appuie sur la consolidation d’une filière croisière constituée de savoir-faire reconnus dans les services aux navires, la gestion de terminaux, la réparation navale. Il vise aussi à renforcer la fourniture d’énergie propre, le numérique, la formation et l’accessibilité internationale du territoire.

*Marseille, Cassis, La Ciotat, Martigues, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Arles, Tarascon, Avignon et Châteauneuf-du-Pape/Orange

ARTICLE ET INTERVIEW RÉALISÉS PAR CORINNE ANCION

Lutte contre la propagation du coronavirus à bord des paquebots : focus sur le projet Hygiea de Foreship

Paquebots

Pour que le coronavirus ne s’invite pas au sein des paquebots, Foreship, société spécialisée dans la conception navale lance le projet Hygiea. Celui-ci vise à limiter la présence et la propagation du coronavirus et d’autres agents pathogènes à bord des navires à passagers ainsi qu’accompagner la reprise d’activité du secteur de la croisière. Pour cela, une approche en 4 étapes comprend l’interception, la prévention, l’atténuation et l’évacuation.

Etape 1 – Interception

L’objectif consiste à éloigner le risque biologique du navire. Les ports seront conçus pour une interception efficace grâce à une technologie adaptée pour tester et mesurer la température corporelle, par exemple. Dans l’éventualité où un vaccin deviendrait largement disponible, les passagers pourrait subir un examen de dépistage avant d’être autorisés à monter à bord.

Costa Diadema - Embarquement

Etape 2 – Prévention

Antiseptique main - Viking StarCette étape vise à empêcher le virus de se propager grâce à des mesures d’hygiène strictes et optimiser les espaces et les itinéraires pour maintenir une distance de sécurité entre les individus. La technologie sera sans contact et automatisée dans la mesure du possible pour réduire la transmission via les surfaces. L’équipage sera formé aux pratiques liées à l’assainissement et à l’éloignement social.

Etape 3 – Atténuation

Il s’agit d’isoler l’agent pathogène par la mise en quarantaine et la décontamination pour atténuer son impact. Des technologies telles que des systèmes de traitement de l’air et des installations médicales seront fournies pour soutenir ces efforts.

Etape 4 – Evacuation

Cette étape consiste à se préparer au pire des scénarios et à faire face à des incidents majeurs à bord. Des procédures d’évacuation seront mises en place : cabines d’isolement, calcul d’itinéraires spécifiques à travers le navire, embarcations disponibles et transfert pour une extraction rapide d’urgence.

La mise en œuvre efficace de ces étapes repose sur une analyse « danger et opérabilité » (« Hazard and Operability » – HAZOP), dans laquelle Foreship collabore avec les parties prenantes du paquebot pour identifier les zones à risque et développer des solutions spécifiques au navire en question. Une étude de faisabilité détermine comment ces solutions se concrétise tant à bord qu’en escale. Une fois l’étude achevée, elle est suivie de travaux d’ingénierie, de mise en place d’installations et de vérifications.

Le directeur du développement commercial de Foreship, Mattias Jörgensen, a déclaré : « Il n’y a pas de solution miracle pour lutter contre les virus dans l’industrie des croisières. Cependant, en combinant notre propre expertise avec les connaissances des professionnels de la santé et celle de notre vaste réseau de partenaires, nous avons formulé une stratégie qui aborde la crise sur 4 fronts. »

ARTICLE PUBLIÉ PAR CORINNE ANCION

Meilleurs vœux pour 2020

Escale Croisière vous souhaite une très bonne année 2020. Que celle-ci vous apporte du bonheur chaque jour ainsi que de beaux projets de croisières à concrétiser. L’océan nous anime et les paquebots nous invitent au voyage pour des rêves toujours plus loin. Au plaisir de vous retrouver chaque jour de cette nouvelle année à 19h15 sur Facebook & 12h15 sur Twitter sans oublier Instagram, Linkedin, Youtube

Voeux 2020

ARTICLE RÉALISÉ PAR CORINNE ANCION 

Commande de 2 paquebots géants au GNL pour Costa Croisières

Costa Croisières lance le projet Excellence et commande 2 paquebots géants au GNL. D’une capacité de 6 600 passagers, la construction est confiée aux chantiers Finlandais Meyer Turku Oy. 

Paquebot Costa Croisières GNL 2019 - 2020

Caractéristiques techniques

  • Livraison prévue 2019 & 2021
  • Chantier de construction : Meyer Turku Oy – Finlande
  • Longueur : 337 mètres
  • Largeur : 42 mètres
  • Tirant d’eau : 8,80 mètres
  • Tonnage : 183 200 tonneaux
  • Nombre de cabines passagers : 2 605
  • Capacité : 6 600 passagers en occupation double
  • Nombre de membre d’équipage (max) : 1 647
  • Ratio de cabines avec balcon : 63,7%
  • Vitesse de croisière : 17 nœuds 

Paquebot Costa Croisières GNL 2019 - 2020

Ces deux navires seront les premiers du secteur des croisières (avec les 2 nouveaux navires précédemment annoncés pour Aida Cruises, la filiale allemande du groupe Costa) à fonctionner au gaz naturel liquéfié (GNL), l’énergie fossile la plus propre au monde : une avancée capitale pour l’environnement.

Paquebot Costa Croisières GNL 2019 - 2020

Cette commande de Costa s’inscrit dans le cadre d’un contrat de plusieurs milliards de dollars avec les deux chantiers navals Meyer à Turku (Finlande) et à Papenbourg (Allemagne), qui prévoit également la construction de deux nouveaux navires pour Aida Cruises. Ce contrat avec Meyer résulte d’un protocole d’accord précédemment annoncé entre Carnival Corporation & plc, la maison-mère du groupe Costa, et les chantiers navals leaders du secteur Meyer Werft, Meyer Turku et Fincantieri S.p.A., pour la construction de neuf navires entre 2019 et 2022.

« Ces navires vont renforcer la position de leader du groupe Costa sur tous les grands marchés d’Europe continentale », a affirmé Michael Thamm, PDG de Costa Crociere. « Ce contrat de plusieurs milliards de dollars avec Meyer reflète notre stratégie : proposer en permanence de nouvelles offres de séjour, ainsi que des expériences de croisières inédites à nos passagers. »

Paquebot Costa Croisières GNL 2019 - 2020

Costa Croisières - Neil Palomba

Neil Palomba, président de Costa Crociere

« Les deux navires Costa sont de véritables innovations pour le secteur. Ils deviendront de nouvelles références pour toute l’industrie, car ils seront les premiers navires écologiques fonctionnant au GNL et proposeront une large gamme d’équipements conviviaux pour les passagers. De plus, ils seront l’expression même du nouveau positionnement de Costa, qui rend hommage au « meilleur de l’Italie » », a expliqué Neil Palomba, président de Costa Crociere. « Cette commande confirme également que la marque Costa poursuit sa croissance et son développement,et continue d’avoir des retombées économiques positives dans les principaux pays où la compagnie opère, y compris en Italie. »

Préfigurant une nouvelle ère dans l’utilisation de carburants renouvelables, les nouveaux navires Costa seront les premiers du secteur des croisières à utiliser du GNL dans un moteur hybride qui alimentera le navire au port aussi bien qu’en mer. Le GNL sera stocké à bord des navires et utilisé pour fournir 100 % de l’énergie en mer, une autre première du secteur pour Costa. L’utilisation du GNL pour faire fonctionner le navire au port et en mer réduira de manière significative les émissions de gaz, contribuant ainsi à la protection de l’environnement et permettant à la compagnie de se rapprocher de ses objectifs ambitieux en matière de développement durable.

« Nous sommes honorés de la confiance accordée par Costa pour la conception et la construction de sa nouvelle génération de navires pour l’Europe. Afin de répondre aux besoins spécifiques de Costa, ces navires seront conçus de manière révolutionnaire, pour garantir des « croisières écologiques » », s’est réjoui Jan Meyer PDG de Meyer Turku Oy. « Nous construisons ces navires avec une équipe solide à Turku et avec le soutien des meilleurs fournisseurs européens notamment. Parmi ces fournisseurs, nous comptons un grand nombre d’entreprises italiennes avec lesquelles nous avons déjà travaillé en Finlande et en Allemagne. Nous souhaitons poursuivre ces partenariats fructueux. »

Cette nouvelle commande représente également une opportunité remarquable pour l’Italie. Selon les prévisions de Costa Crociere, environ 750 membres d’équipage italiens seront engagés à bord de ces deux navires. L’art de vivre à l’italienne sera par ailleurs célébré à bord : ces nouveaux navires seront les ambassadeurs du meilleur de l’Italie, permettant ainsi aux milliers de passagers internationaux de découvrir l’excellence de ce pays en matière d’élégance, d’hospitalité, de divertissement et de spécialités œnologiques et gastronomiques.

Cette nouvelle commande permettra au groupe Costa d’asseoir sa position de leader sur le marché des croisières en Europe continentale, un marché sur lequel, en 2014, cinq passagers sur dix ont navigué à bord d’un navire du groupe Costa.

En savoir plus sur les navires GNL de Costa Croisières

Gaz naturel liquéfié (GNL) :

  • gaz naturel (méthane principalement, CH4) qui a été converti sous forme liquide pour faciliter son stockage et son transport.
  • inodore, incolore, non toxique et non corrosif.

Environnement :

Le GNL est l’une des énergies fossiles les plus respectueuses de l’environnement.
En particulier :

  • il n’émet pas de gaz de type SOx ;
  • les émissions de particules sont proches de zéro (réduite de 95 % à 100 %) ;
  • le taux de NOx peut être réduit de 85 % ;
  • il a le taux d’émissions de CO2 le plus bas par unité d’énergie, en comparaison, un diesel marin est à environ 25 %.

Sécurité :

L’usage du GNL comme carburant marin est régi par le Code international de gestion pour la sécurité applicable aux navires utilisant des gaz ou autres combustibles à faible point éclair (Code IGF). Le Code IGF vise à réduire les risques pour le navire, son équipage et l’environnement compte tenu de la nature des carburants employés. Il présente des dispositions obligatoires pour l’agencement, l’installation, le contrôle et la surveillance des machines, des équipements et des systèmes utilisant des carburants à faible point éclair, dont le GNL.

Le GNL est aussi fiable voire plus que d’autres types de carburant employés communément.

Son bilan de sécurité est excellent :

  • bien qu’il renferme une grande quantité d’énergie, si cette dernière s’échappe en milieu ouvert, elle ne peut être relâchée assez rapidement pour provoquer les surpressions à l’origine d’une explosion.
  • les vapeurs de GNL (méthane) mélangées à l’air ne sont pas explosives dans un milieu non confiné.
  • La température d’auto-inflammation du GNL est très élevée : elle est de 580 °C contre 250 °C pour un diesel.

De plus, l’ensemble des équipages Costa directement impliqués dans la manipulation du gaz et des systèmes de maintenance qui y sont liés disposeront d’une formation sur le GNL et de certifications spécifiques en plus de leur formation de base.

Utilisation et disponibilité :

Le GNL est utilisé depuis 50 ans sur les méthaniers. À présent, la technologie GNL est également disponible pour les moteurs à quatre temps et le procédé est en développement pour les moteurs à deux temps.

Le GNL est désormais une alternative viable au fioul lourd (Heavy Fuel Oil – HFO) et au diesel à usage marin (Marine Gas Oil – MGO) en tant que carburant de propulsion principal. Selon DNV (la plus grande société de classification pour l’industrie maritime), en mars2015, on dénombrait environ 59 navires en opération fonctionnant au GNL. Le rapport montre qu’à l’horizon 2020, le nombre de navires fonctionnant au GNL devrait atteindre 1 000.

Jusqu’à présent, la disponibilité du GNL comme carburant de soute se concentre en Europe du Nord. Étant donné le nombre croissant de navires fonctionnant au GNL, l’Union européenne, par le biais de la Directive 2014/94/EU, a défini un cadre de mesures communes visant à déployer des infrastructures destinées aux carburants alternatifs, qui comprend les points de ravitaillement en GNL, demandant aux États membres de définir leur cadre d’action d’ici à novembre 2016.

Encouragés par cette tendance, de nombreux ports méditerranéens cherchent activement à développer des infrastructures de ravitaillement en GNL dans un futur proche.

Mise en place et technologie :

À bord des nouveaux navires Costa, le GNL sera utilisé pour alimenter un moteur hybride de moyenne vitesse à quatre temps.

Les moteurs hybrides sont en mesure d’utiliser du MGO non seulement en cas d’absence ou d’indisponibilité de GNL, mais aussi pour respecter les normes de sécurité de retour au port, qui requièrent de disposer d’une propulsion et de systèmes d’alimentation entièrement opérationnels.

Le carburant sera stocké dans trois réservoirs de type C, à une pression allant jusqu’à 4 bars, avec un volume cumulé d’environ 3 500 m3.

Les espaces de la salle des machines seront sécurisés : des conduites à double paroi seront utilisées pour transporter les gaz et des valves de contrôle seront disposées dans leurs propres espaces sécurisés.

Coûts :

L’investissement nécessaire à la construction d’un navire propulsé au GNL est plus élevé que celui d’un navire conventionnel. Cependant, si l’on tient compte du coût des systèmes d’épuration des gaz d’échappement nécessaires à la mise en conformité des navires conventionnels avec les nouvelles réglementations environnementales, la différence n’est plus si significative. De plus, à l’heure actuelle, le prix du GNL est nettement plus bas que celui des carburants conventionnels, ce qui encourage ce changement. 

Publié par Corinne Ancion

MSC Croisières prend possession du MSC Seaside et annonce la commande de deux nouveaux paquebots Seaside EVO

MSC Seaside MSC Croisières a officiellement pris livraison de son nouveau fleuron, le MSC Seaside aux chantiers navals Fincantieri de Monfalcone en Italie. La cérémonie de livraison s’est déroulée en la présence de Monsieur Sergio Mattarella, Président de la République Italienne, Monsieur Graziano Delrio, Ministre des Infrastructures et des Transports, ainsi que d’autres élus et dirigeants.

MSC Seaside

Président Exécutif de MSC Croisières, Monsieur Pierfrancesco VagoLe Président Exécutif de MSC Croisières, Monsieur Pierfrancesco Vago a déclaré : « La mise en service du MSC Seaside marque un nouveau tournant dans l’histoire de notre compagnie, résolument tournée vers l’avenir, et représente également un moment clé pour toute l’industrie. En effet, il s’agit du premier navire d’une série de cinq nouveaux prototypes à entrer en service, et introduit une grande nouveauté dans l’industrie du tourisme. La classe Seaside a été pensée pour rapprocher les hôtes de la mer, et opérer dans des climats chauds, tout en repoussant les limites des technologies maritimes, positionnant nos hôtes au cœur de l’expérience. »

Monsieur Vago a ajouté : « Alors que la fin de l’année 2017 approche, nous pouvons nous réjouir d’une année durant laquelle nous avons connu une croissance sans précédent en capacité de passagers. Deux des navires les plus innovants dans l’industrie sont entrés en service durant les 6 derniers mois, et aujourd’hui, nous ajoutons deux navires Seaside EVO à notre plan d’investissement. Nous voilà maintenant encore mieux positionnés pour renforcer notre empreinte à l’échelle internationale. Nous attendons la livraison d’au moins un navire par an d’ici 2026, dont 6 progressivement mis en service entre 2017 et 2020. »

MSC Seaside cérémonie - Giuseppe Bono, Président Directeur Général de Fincantieri Monsieur Giuseppe Bono, Président Directeur Général de Fincantieri a déclaré : « Nous sommes fiers d’avoir réalisé un projet d’une telle envergure : un navire, pour un nouveau client, et le plus grand jamais construit en Italie. Cela démontre non seulement notre aptitude à répondre aux besoins des armateurs, mais aussi l’extraordinaire niveau opérationnel atteint par Fincantieri. En fait, j’aimerais mettre l’accent sur le fait que le MSC Seaview, navire-jumeau du MSC Seaside, sera livré dans tout juste six mois sur ces mêmes chantiers navals. » Monsieur Bono a ajouté : « Nous avons construit, avec MSC Croisières, un navire très innovant. Nous avons fait un véritable bond vers le futur en termes de qualité technologique. Notre capacité à marquer un tel tournant a été récompensée par une nouvelle commande pour deux nouveaux navires qui vont, une fois de plus, incarner une autre évolution notoire ».

Aujourd’hui, pendant la cérémonie de livraison, qui s’est déroulée dans le plus grand respect de la tradition maritime datant de plusieurs siècles, Monsieur Roberto Olivari, Directeur des chantiers navals Fincantieri, a remis à Monsieur Pier Paolo Scala, Commandant du MSC Seaside, un flacon contenant les premières eaux ayant touché la coque du navire quelques mois plus tôt lors de la cérémonie de mise à flot. À la clôture de la cérémonie de livraison, le MSC Seaside a mis le cap sur Trieste, pour continuer ensuite son voyage vers Miami, où il sera baptisé le 21 décembre.

MSC Seaside cérémonie

Le MSC Seaside est le premier navire de la classe Seaside, un prototype totalement nouveau, repoussant les limites de l’innovation en termes de design et de construction maritime. Avec une jauge brute de 153 516 TJB et une capacité d’accueil de 5 119 passagers, c’est le second navire nouvelle génération de la flotte MSC Croisières, et le premier à être livré par Fincantieri.

Le MSC Seaside aura Miami pour port d’attache. Il effectuera sa première croisière dans les Caraïbes en marquant des escales dans de nombreux ports des Caraïbes Orientales et Occidentales.

Le MSC Seaside quitte Trieste après sa livraison par les chantiers Fincantieri

Cérémonie de lancement du MSC Seaside


À l’occasion de la cérémonie de livraison du MSC Seaside, le second nouveau navire à être mis en service par la compagnie en 2017, MSC Croisières et Fincantieri ont signé la commande ferme de deux nouveaux navires Seaside EVO, une évolution des prototypes de la classe Seaside, pour un investissement total de 1,8 milliards d’Euros. Suite à ce nouvel accord entre MSC Croisières et Fincantieri, le projet initial qui était de construire un troisième navire de la classe Seaside pour livraison en 2021, a été remplacé par la construction du premier des deux navires Seaside EVO. La mise en service du second de ces navires est prévue pour 2023.

Les spécificités des nouveaux paquebots Seaside EVO : 339m de long – 41m de large – 169 380 TJB – Capacité totale passagers + équipages : 7280

En plus d’offrir encore plus d’espace, les navires Seaside EVO auront des dimensions plus grandes, davantage de cabines, un MSC Yacht Club encore plus vaste (avec un pont supplémentaire et des cabines plus spacieuses) et pourront accueillir jusqu’à  5 646 passagers. De plus, tout comme les navires de la classe Seaside, les navires Seaside EVO seront à la pointe de la technologie environnementale, incluant entre autres : des catalyseurs RCS (Réduction Catalytique Sélective), des systèmes perfectionnés de régulation des émissions, qui réduisent les oxydes d’azote (NOx) de façon significative en les transformant en gaz-azote (N2) inoffensif, et en eau; des systèmes hybrides de nettoyage des gaz d’échappement, en accord avec les règlementations portuaires les plus strictes; des systèmes de recyclage et de traitement des déchets les plus avancés, des systèmes très performants de traitement des eaux usées (dépassant largement les standards en vigueur, et à la hauteur des normes les plus rigoureuses de l’industrie), et aussi de systèmes de récupération d’énergie et de chaleur très performants. Des dispositifs d’économie d’énergie seront installés partout ainsi que des éclairages LED. Ces navires seront ultra-hydrodynamiques grâce à une grande optimisation des lignes de coque, des hélices et du gouvernail, en combinaison avec une peinture antisalissure qui réduit la résistance des ondes de surface, résultant en une grande optimisation de la consommation de carburant.

Avec ces deux navires supplémentaires, le plan d’investissement de la compagnie, sans précédent dans l’industrie, compte désormais 12 nouveaux navires d’ici 2026, pour un montant total de 10,5 milliards d’Euros.

Suivant de près le MSC Seaside, son navire-jumeau, le MSC Seaview, entrera en service en juin 2018, débutant sa saison inaugurale en Méditerranée. Aujourd’hui, lors de la cérémonie de livraison, Monsieur Vago a également annoncé que le MSC Seaview sera baptisé le 2 juin 2018 à Civitavecchia, en Italie.

MSC Seaview

PUBLIÉ PAR CORINNE ANCION