La Belle des Océans – CroisiEurope

La Belle des Océans fait partie – avec La Belle de l’Adriatique – des deux petits paquebots de la flotte maritime de CroisiEurope. Avec ses 103 mètres de long pour 15 mètres de large, La Belle des Océans est un navire intimiste qui ne peut accueillir que 130 passagers dans 65 suites et cabines. Sa petite capacité permet de découvrir les destinations inaccessibles aux grands navires tout en profitant d’une ambiance chaleureuse. Grâce à son faible tirant d’eau, il peut accoster dans des ports confidentiels et accéder à des destinations atypiques. À bord, l’équipage parle français et assure un service de qualité dans une atmosphère conviviale et résolument francophone.

Ce navire, classé 5 ancres par la compagnie, propose des itinéraires originaux et inédits parmi lesquels on peut noter différents aller/retour depuis le port de Nice comme le Tour de Corse, la découverte de la Toscane et de la Sardaigne, les Îles Baléares. D’autres itinéraires permettent de visiter différentes îles de l’archipel des Canaries ou encore de voyager depuis les villes impériales du Maroc – Agadir, Casablanca, Tanger – jusqu’aux plaines andalouses, de Arrecife à Malaga. Les croisières incluent l’accès au wifi gratuit et les boissons (vins, bières, cocktails, softs – sauf carte spéciale).

Caractéristiques techniques

  • Construit au Japon au chantier Nippon‑Kokan Kabushiki Kaisha ( NKK ) de Tsurumi (Yokohama) en 1989
  • Exploité sous les noms suivants par le passé :
    • Oceanic Grace (1990–1997) – Showa Line/Oceanic Cruises – Marché Japonais
    • Oceanic Odyssey (1997–1999) – Spice Islands Cruises – Croisières Asie du Sud‑Est
    • Clipper Odyssey (1998–2007) – Clipper Cruise Line
    • Silver Discoverer (2007–2019) – Acheté par SunStone Ships Inc. puis affrété à Silversea à partir de 2013. Croisières principalement en Asie‑Pacifique (Australie, Polynésie, Océanie)
    • La Belle des Océans (mai 2019 à aujourd’hui) – CroisiEurope pour ses croisières maritimes CroisiMer
  • Rénovation : 2014
  • Capacité : 130 passagers
  • 65 membres d’équipage
  • 65 cabines et suites, toutes vue mer (dont 9 suites avec balcon et 1 cabine PMR)
  • Longueur : 103 m
  • Largeur : 15 m
  • Tirant d’eau : 4,5 m
  • Tonnage : 6 072 tonneaux
  • Vitesse de croisière : 14 nœuds
  • 1 ascenseur desservant les ponts passagers
  • 7 ponts dont 5 accessibles aux passagers
  • 1 restaurant intérieur
  • 1 grill extérieur
  • 3 bars
  • Piscine et solarium
  • Salle de massages
  • Salle de sport
  • Boutique de souvenirs
  • 2 Salons
  • Wifi gratuit
  • Voltage en cabine : 110 Volts – Adaptateurs européens fournis
La Belle des Oceans - Plan des ponts

Téléchargez le plan des ponts de la Belle des Océans ici

La passerelle de navigation de La Belle des Océans

Habituellement inaccessible sur les grands paquebots, la compagnie joue la carte de la proximité avec les passagers en lui offrant l’opportunité de visiter la passerelle durant chaque croisière. La date est communiquée dans le journal de bord remis chaque soir en cabine et il suffit de s’inscrire à la réception pour la visiter.

Solarium et piscine – pont 5 – 6 – 7

Les ponts supérieurs en teck sont aménagés pour la détente : transats, parasols et piscine extérieure d’eau de mer permettent de profiter du soleil tout en se relaxant. L’idéal pour lire, bronzer ou contempler les paysages.

Le bar de la piscine permet de se rafraîchir à toute heure de la journée. Le bar du pont 7 n’est ouvert que pour certains cocktails pour profiter d’un départ d’escale par exemple.

Grill extérieur – pont 5

À l’arrière du navire, le grill offre un espace de restauration en plein air. Quand la météo le permet, les passagers sont invités à s’y restaurer à tour de rôle de sorte que chacun puisse en profiter pendant la croisière. On y déguste du poisson et de la viande servis à l’assiette ou à la plancha dans une ambiance décontractée, tout en profitant de la vue sur la mer et du coucher du soleil pour le dîner.

Restaurant principal – pont 4

La qualité de la gastronomie est un véritable atout chez CroisiEurope. Le restaurant principal propose une cuisine raffinée mêlant traditions françaises et spécialités locales. Le petit-déjeuner et certains déjeuners y sont proposés sous forme de buffet, tandis que les dîners sont servis en plusieurs plats, avec un menu unique et des produits soigneusement sélectionnés. Un choix est parfois proposé le matin pour le soir afin d’indiquer sa préférence pour de la viande, du poisson ou un plat végétarien. Bien entendu, l’équipage prendra en compte les régimes alimentaires spécifiques indiqués en début de croisière.

Menu du repas de Gala

Buffets

Les salons – pont 4 & 5

Explorer Lounge – Pont 4

Ce salon accueille les passagers pour les apéritifs, animations, conférences ou soirées thématiques (karaoké, concerts d’artistes du navire ou de locaux pour s’imprégner de la culture des escales visitées, spectacle de l’équipage…). Pour les cocktails des petits fours y sont systématiquement servis aux passagers.

Discoverer Lounge – Pont 5

Cet espace de détente dispose de jeux de société mis à disposition des passagers, d’un espace libre-service avec thé, café, boissons fraîches et distributeur d’eau plate et pétillante pour remplir sa gourde ou les carafes disponibles en cabine. C’est également ici que sont proposés des films en soirée (diffusion en simultanée en cabine pour ceux qui le souhaitent).

Les cabines – Ponts 3 à 6

Les cabines et suites sont réparties sur les ponts 3 à 6. Chacune offre une vue mer, que ce soit par hublot, sabords ou balcon privatif. Elles mesurent entre 17 et 38 m² et sont équipées d’un grand lit ou de lits jumeaux, d’un coin salon, d’une salle de bain privative, d’un bureau, d’une télévision et de nombreux rangements. Un sèche-cheveux, un mini réfrigérateur et un coffre-fort font partie de l’équipement de la cabine. On trouve également des systèmes audio-guide avec casques et chargeurs afin d’être équipé pour bien entendre les explications des guides lors des excursions. Pour limiter l’usage des bouteilles en plastique, la compagnie met à disposition des carafes en verre refermables que l’on peut remplir à volonté au distributeur du pont 5.

Pour ne rien manquer des informations utiles, un journal de bord est remis chaque soir en cabine et des annonces y sont faites pour indiquer les départs en excursion ou encore l’ouverture des restaurants pour les repas.

Suite 603

Les 9 suites avec balcon de La Belle des Océans se situent au pont 6. On y trouve des chaussons, peignoirs, des brosses à dent, un kit de rasage… le bureau dispose du nécessaire pour se faire un thé ou un café et le petit balcon est équipé de 2 chaises et une table.

Salle de massage et salle de sport – Pont 7

La salle de sport se trouve juste en face de la salle de massages sur le pont 7. Elle comprend des équipements de cardio-training avec vue sur la mer.

Réception – Pont 4

La Belle des Océans - CroisiEurope - Réception

La réception est le point de contact principal pour toutes les demandes des passagers. On y trouve également les informations sur les excursions, le programme quotidien et les annonces importantes. On peut également y acheter quelques objets au logo de la compagnie et visible en vitrine au salon du pont 5 ou dans le catalogue disponible en cabine.

Les excursions : l’âme du voyage

Les itinéraires de La Belle des Océans sont conçus pour aller au plus près de la nature, de l’histoire et des cultures locales. Chaque escale est pensée comme une immersion : découverte de villages authentiques, visites de sites classés, rencontres avec les populations locales ou exploration de paysages préservés. Les guides accompagnateurs sont sélectionnés pour leur expertise et leur passion.

Bon à savoir : pour les passagers qui choisissent un transfert pour passer une journée à la plage, la compagnie a tout prévu : prêt de parasols, serviettes de plage et même pique-niques.

🎙️ Interview : Alvaro Moreira, commissaire de bord

La Belle des Océans - CroisiEurope - Alvaro Moreira

Alvaro Moreira est portugais. Il est arrivé chez CroisiEurope en 2006 comme serveur sur La Belle de Cadix, il a ensuite gravi les échelons en devenant maître d’hôtel puis commissaire de bord. Aujourd’hui, il est responsable des commissaires à bord de trois navires de la compagnie : La Belle des Océans, La Belle de l’Adriatique et La Belle de Cadix. « Ce que j’aime ici, c’est l’esprit familial, la proximité avec les passagers. On partage bien plus qu’un simple voyage…« , précise-t-il. Rencontre avec un professionnel passionné, témoin privilégié de l’esprit CroisiEurope.

Escale Croisière : Quels sont, selon vous, les atouts de La Belle des Océans ?

Alvaro Moreira : « C’est un navire maritime mais à taille humaine, ce qui est rare. Il a 7 ponts, plusieurs bars. Ici, les passagers peuvent se rencontrer, créer des liens entre eux et aussi avec l’équipage. Ce côté convivial est très fort chez CroisiEurope. Un autre atout, c’est son faible tirant d’eau (4,50 mètres) qui permet d’accoster dans des ports inaccessibles aux grands navires et de proposer des escales et des navigations très spécifiques. Et puis, avec des équipes réduites, on développe aussi des relations de confiance avec les autorités portuaires, ce qui peut nous aider en cas de météo difficile ou de fort trafic maritime. C’est un fonctionnement plus souple et plus humain. »

Escale Croisière : En quoi les excursions proposées par CroisiEurope se distinguent-elles ?

Alvaro Moreira : « D’abord par la qualité des guides. Ce sont des locaux, qui vivent ici, qui connaissent parfaitement le terrain et partagent leur culture avec passion. Et surtout, ce sont les mêmes guides toute la semaine, ce qui crée un vrai lien avec les passagers. C’est très différent des grandes compagnies. Nos excursions sont aussi plus fluides, mieux organisées. On travaille avec deux ou trois bus maximum, pas cinquante. Ça permet de partir directement depuis le bateau, sans attente, dans une ambiance détendue. Et les retours qu’on reçoit vont tous dans le même sens : les excursions sont bien rythmées, intéressantes et très bien encadrées. »

Escale Croisière : Avez-vous une anecdote à nous partager ?

Alvaro Moreira : « Il y a un moment que je garde particulièrement en mémoire. Lors d’une croisière en Grèce, un couple est venu spontanément nous demander s’ils pouvaient se marier à bord. Ce n’était pas prévu, mais avec le commandant, nous avons accepté. J’ai acheté des fleurs, un gâteau, du champagne… et nous avons fait une jolie décoration et installé une table à proue du navire. Le commandant et moi avons mis nos costumes et nous avons organisé la cérémonie sur le pont, à l’avant du navire. C’était simple, élégant et très touchant. L’équipage s’est prêté au jeu. Ce genre de moment montre à quel point on peut créer des instants uniques à bord, grâce à la flexibilité et à l’esprit familial de CroisiEurope. »

CroisiEurope : une compagnie familiale tournée vers le monde

CroisiEurope - historique de la compagnie

Depuis près de 50 ans, CroisiEurope incarne le savoir-faire de la croisière à la française. Fondée à Strasbourg, la compagnie a su évoluer avec son temps, en développant une flotte fluviale moderne et variée, avant de s’ouvrir à la croisière maritime. Loin des grands paquebots, elle privilégie des navires à taille humaine, de la proximité entre l’équipage et les passagers ainsi qu’une immersion culturelle dans chaque destination. La Belle des Océans s’inscrit pleinement dans cette philosophie, en proposant un voyage d’exception, entre confort, découvertes et authenticité.

Téléchargez le livret sur l’histoire de la compagnie CroisiEurope

Retour d’expérience à bord :
Croisière Tour de Corse sur La Belle des Océans

ARTICLE RÉALISÉ PAR CORINNE ANCION

Tour de Corse en croisière sur La Belle des Océans avec CroisiEurope

Tour de Corse - CroisiEurope

Avec ses côtes escarpées, ses villages perchés, ses eaux turquoise et son maquis sauvage, la Corse se dévoile comme une terre de contrastes. Embarquer sur La Belle des Océans, de la compagnie CroisiEurope, c’est découvrir la Corse par la mer avec une perspective inédite, où chaque escale révèle une facette différente de cette île de beauté : paysages uniques, nature préservée et patrimoine authentique.

Avec Nice pour port d’attache de cette boucle insulaire, La Belle des Océans fait escale à Ajaccio (2 jours avec une nuit à quai), Bonifacio, Porto-Vecchio, Bastia et Île-Rousse.

Jour 1 : Embarquement à Nice départ du Tour de Corse

Le départ en début de soirée de La Belle des Océans permet de déposer les bagages directement au bateau et d’en profiter pour visiter Nice et ses alentours.

L’accueil à bord de La Belle des Océans se fait avec le sourire par Alvaro, le commissaire de bord. Les cartes de cabine nous sont remises et on nous attribue notre table au restaurant. Ce sera la même à chaque repas pris au restaurant du bateau. Nous retrouverons ainsi les mêmes serveurs à chaque repas.

Nous en profitons pour découvrir le navire et ses différents espaces. Avec ses ponts extérieurs à la vue imprenable sur la mer, ses salons confortables et ses espaces chaleureux, La Belle des Océans offre immédiatement une atmosphère conviviale. Sur les ponts supérieurs, le solarium invite à la détente.

Lire l’article sur la découverte de La Belle des Océans et visitez le navire ici

Les valises sont déjà devant la porte de la Suite 603. Avec ses 26 m2, elle est particulièrement bien équipée : nombreux rangements, petit bureau, coiffeuse avec sèche-cheveux, canapé convertible, télévision à écran plat, mini-frigo, thé/café, petit balcon équipé de chaises et d’une petite table… Le journal de bord présente les temps forts de l’itinéraire et rendez-vous est pris pour le traditionnel exercice de sécurité obligatoire pour tous les passagers avant le départ.

La Belle des Océans - CroisiEurope - Explorer Lounge

En fin d’après-midi (comme chaque jour), une réunion d’information permet aux passagers d’en savoir plus sur le programme du jour suivant. Le programme des excursions est disponible en cabine et un mini guide « Que voir et que faire » sur chaque destination ainsi que des plans des villes sont disponibles à chaque escale à la réception du bateau.

Le soleil décline lentement sur la Baie des Anges lorsque les passagers prennent un cocktail sur le pont avant d’aller dîner. Puis, le navire quitte le port de Nice pour une traversée de nuit vers Ajaccio. La soirée se poursuit dans la contemplation des lumières de la côte qui s’éloignent peu à peu. Cap sur la Corse !

Jour 2 : Ajaccio – Sur les traces de Napoléon

Ce matin, le paquebot fait escale à quelques mètres du marché d’Ajaccio où les senteurs de fromage de brebis, de charcuterie et de Canistrelli (gâteau Corse) se mêlent à l’accent local des camelots dans une ambiance qui donne le ton des vacances.

Le port entouré de maisons colorées est idéal pour une promenade. Les nombreux bistrots où chante l’accent Corse sont parfaits pour se rafraîchir ou prendre un café et profiter de l’ambiance matinale. Dans les rues et ruelles du centre-ville : rue Fesch, Cour Napoléon… On trouve des artisans, des boutiques de souvenirs, des antiquaires ou encore des enseignes de mode et des bijouteries.  

Parcourir Ajaccio, c’est suivre les pas de Napoléon : de sa maison natale aux statues qui ponctuent la ville, chaque recoin évoque l’Empereur – entre mémoire familiale et légende historique. Voici quelques incontournables d’une promenade sur les pas de Napoléon à Ajaccio :

  • Maison Bonaparte : lieu de naissance de Napoléon, aujourd’hui musée national (rue Saint-Charles).
  • Place Foch : statue de Napoléon en toge romaine, sur la fontaine aux lions, devant l’Hôtel de Ville.
  • Place d’Austerlitz : monument commémoratif où Napoléon aurait rêvé de conquêtes enfant.
  • Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption : là où il fut baptisé en 1771.
  • Rue du Cardinal Fesch : artère piétonne avec le musée Fesch (collections napoléoniennes), du nom de son oncle, archevêque.
  • Place du Diamant : grande place face à la mer avec la statue équestre de Napoléon entouré de ses quatre frères.

Excursion Ajaccio et les îles Sanguinaires – Durée 4h

Après le déjeuner sur le bateau, cette excursion offre un panorama sur l’essentiel de la ville en car climatisé. La guide expérimentée nous communique d’intéressantes informations sur la Corse ainsi que sur les hauts lieux de la ville et son lien avec Napoléon.

Terre convoitée depuis l’Antiquité, la Corse a vu se succéder de nombreuses civilisations : les Grecs, les Étrusques, les Romains, puis les Génois qui y ont laissé un héritage architectural durable, notamment ses nombreuses tours sur le littoral. L’île a longtemps lutté pour son indépendance, notamment sous l’impulsion de Pasquale Paoli, père de la nation corse au XVIIIe siècle, avant d’être cédée à la France en 1768. Entre traditions farouches, culture bilingue et fierté de ses racines, la Corse continue de cultiver son caractère unique, entre Méditerranée et montagne.

Fondée par les Génois au XVe siècle, Ajaccio s’est développée autour de sa citadelle et de son port naturel, protégée par le golfe du même nom. Elle devient célèbre en 1769 comme ville natale de Napoléon Bonaparte, dont la présence marque encore profondément la ville à travers musées, statues et lieux de mémoire et dont l’histoire rejaillit encore aujourd’hui sur l’identité insulaire. Au fil du temps, Ajaccio s’est imposée comme capitale politique et administrative de la Corse.

La route des Sanguinaires dévoile une autre facette d’Ajaccio. Les pointes rocheuses plongeant dans la mer, les plages sauvages et les panoramas ouverts sur le large dessinent un paysage changeant. La visite se poursuit avec une jolie balade nature à pied. Depuis la tour de la Parata, le regard embrasse l’archipel des îles Sanguinaires, refuge d’oiseaux marins. Ces dernières ont été rendues célèbres par Alphonse Daudet, qui y situe la nouvelle Le Phare des Sanguinaires dans ses Lettres de mon moulin : une fiction inspirée par l’isolement réel du gardien de phare posté sur ces îlots battus par les vents.

Ce soir, l’équipage nous est présenté lors du cocktail qui précède le dîner. Les officiers se font un point d’honneur à trinquer avec chaque passager en leur adressant un petit mot de bienvenue.

Au menu du dîner Corse de ce soir quelques spécialités : moules à la Corse, assortiment de charcuteries locales, sauté de veau aux olives, filet de Maigre et pain perdu d’aubergines avec une bolognaise de seiche sauce aux crevettes ou cannellonis aux épinards et au Brocciu, assiette de fromages Corses et confiture de clémentine, Fiadone et sa crème glacée à la pistache.

La soirée « Chansons Corses » avec le groupe Isula Bella est fantastique. Avoir la chance de voir se produire ces très bons chanteurs avec autant de proximité dans le salon de La Belle des Océans permet d’assister à un concert unique pour un moment privilégié au plus près de la culture Corse.

Nous passons la nuit à quai, les noctambules peuvent ainsi profiter du marché nocturne et de ses stands d’artisans sur la place Foch à deux pas du bateau.

Jour 3 – Les Calanques de Piana et Porto depuis Ajaccio

La journée est consacrée à l’une des excursions phares du tour de Corse : Porto et les célèbres calanques de Piana (durée 9h). La route qui serpente à travers l’intérieur des terres offre un premier spectacle grandiose : crêtes boisées, villages perchés, maquis… Une halte permet d’apercevoir le fameux cochon corse qui évolue ici en liberté. La guide apporte des explications sur la vie rurale corse, les spécificités de la végétation méditerranéenne et les traditions montagnardes de l’île.

Au col de San Bastiano, la vue s’ouvre sur le golfe de Sagone. Plus loin, les nuances géologiques de la région se dévoilent à mesure que l’on approche de Porto : les forêts cèdent peu à peu la place à des formations rocheuses impressionnantes aux couleurs chaudes.

Evisa Corse - LBO

En chemin, une pause dans le village d’Evisa, en pleine montagne révèle un bistrot typique, où trois anciens discutent en Corse pendant que le patron, observe la scène d’un œil tranquille derrière son comptoir patiné.

Niché au fond d’un golfe spectaculaire, Porto est un petit village de la côte ouest. Son histoire est marquée par la présence génoise, comme en témoigne sa tour carrée du XVIe siècle, bâtie pour défendre la côte contre les incursions barbaresques. Entouré des célèbres calanques de Piana et de la réserve de Scandola, Porto a progressivement trouvé une nouvelle vocation touristique attirant les voyageurs en quête de nature et de paysages grandioses. Son petit port et ses maisons aux teintes ocre s’intègrent harmonieusement dans cet environnement minéral.

Pendant 1h30, c’est d’ici que nous allons découvrir les calanques de Piana en bateau. Ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO constitue l’un des joyaux naturels de la Corse. Situées entre le village de Piana et le golfe de Porto, les calanques forment un paysage spectaculaire de falaises de porphyre rouge, aux formes sculptées par l’érosion : arches, aiguilles et promontoires où nichent des espèces protégées comme le balbuzard pêcheur. Leur beauté tient à la palette de couleurs qui évolue selon la lumière du jour, contrastant avec les eaux turquoise en contrebas.

De retour à terre, le déjeuner est servi face à la mer au restaurant El Toro. Depuis la terrasse, la vue embrasse le golfe les embarcations de plaisance amarrées au port.

Le retour vers Ajaccio s’effectue par la route côtière avec de nouveaux panoramas sur les calanques, les criques et les villages accrochés à flanc de montagne, baignés par la lumière changeante de l’après-midi.

La Belle des Océans - CroisiEurope - Cocktail

Ce soir, c’est un cocktail en musique sur le pont supérieur qui marque le départ de La Belle des Océans. Lors du point d’information quotidien, un changement de programme est annoncé : en raison de conditions météorologiques agitées dans les bouches de Bonifacio, l’escale prévue dans la cité perchée est remplacée par une nuit supplémentaire à Porto-Vecchio. Le programme reste inchangé avec seulement une vingtaine de minutes de trajets en car depuis Porto-Vecchio.

Le navire quitte Ajaccio, les îles Sanguinaires qui disparaissent lentement à l’horizon. Le soleil décline, baignant la côte d’une lumière dorée. Un temps idéal pour un dîner en extérieur sur le pont. L’expérience du Grill est très conviviale. On peut choisir entre un service à l’assiette ou la cuisson de viande ou poisson à la plancha, directement à table. C’est un délice. Un service en rotation permet à chacun de profiter de repas à ciel ouvert.

Après le dîner, plusieurs options pour la soirée : concert de la chanteuse du navire, ou projection du film L’Enquête Corse dans le salon du pont 5 — également accessible depuis les télévisions en cabine. Pendant la nuit, le navire met le cap sur Porto-Vecchio.

Jour 4 – Bonifacio et les Îles Lavezzi entre falaises déchiquetées et citadelle imprenable

À l’aube, La Belle des Océans accoste à Porto-Vecchio. Après le petit-déjeuner pris au buffet, direction le sud de l’île en car.

Bonifacio doit son nom au marquis toscan Boniface II, qui fit ériger une première forteresse au IXe siècle pour protéger la pointe sud de la Corse des invasions sarrasines. Grâce à sa position stratégique sur un promontoire calcaire, à l’entrée des redoutées Bouches de Bonifacio, la cité s’est rapidement imposée comme un bastion militaire et commercial majeur en Méditerranée. Elle passe sous domination génoise au XIIe siècle, une période qui façonnera durablement son identité : remparts, citadelle, ruelles étroites, escaliers taillés dans la roche, tout rappelle l’architecture défensive typique de la République de Gênes.

Convoitée pour sa situation entre la Corse et la Sardaigne, Bonifacio fut aussi le théâtre de nombreux affrontements, notamment face aux Aragonais et aux pirates barbaresques. Son port naturel, dissimulé dans une étroite calanque, en faisait à la fois une base navale et un abri précieux pour les marins. À l’époque moderne, la ville conserve un rôle militaire avant de s’ouvrir progressivement au tourisme au XXe siècle, sans jamais renier son âme de citadelle imprenable.

Arrivés à Bonifacio, l’embarquement se fait sur une vedette locale pour une navigation qui révèle l’un des plus beaux panoramas de la Corse : depuis la mer, la citadelle semble suspendue au-dessus des falaises de calcaire.

La mer, fouettée par les vents, offre un spectacle à la hauteur de la réputation des Bouches de Bonifacio. Au fil de la navigation, les paysages défilent : falaises déchiquetées, grottes marines, reliefs torturés par l’érosion.

En quittant Bonifacio, juste à la sortie du goulet, se cache une curiosité naturelle : la grotte du Chapeau de Napoléon. Accessible uniquement par bateau, cette cavité spectaculaire doit son nom à la forme de son ouverture, qui évoque le célèbre bicorne de Napoléon Bonaparte.

Avec sa forme caractéristique sculptée dans la falaise au début du XXe siècle, le « Gouvernail de la Corse » abrite à son sommet un ancien poste militaire d’observation et de défense. Ce site stratégique, invisible depuis la mer, comprend un tunnel d’environ 168 marches qui mène à une casemate dissimulée dans la roche, avec une ouverture orientée vers le large. Il permettait aux militaires de surveiller discrètement le détroit, de repérer d’éventuelles menaces maritimes, et – en temps de guerre – de coordonner la défense de la côte.

Son nom poétique de – Gouvernail de la Corse – fait référence à sa position avancée et dominante, semblable à celle d’un gouvernail dirigeant l’île. Aujourd’hui ouvert aux visiteurs, ce lieu offre un point de vue spectaculaire sur les falaises, le goulet de Bonifacio, l’île de Cavallo et, par temps clair, jusqu’à la Sardaigne.

Taillé à même la falaise calcaire, l’escalier du Roy d’Aragon (ligne en biais sur la photo) est l’un des sites les plus spectaculaires et insolites de Bonifacio. En 1420, le roi Alphonse V d’origine aragonaise, est maître de la Sardaigne et du Royaume des Deux-Siciles, tente de s’emparer de Bonifacio, alors sous domination génoise. La ville est solidement fortifiée, perchée au sommet d’une falaise calcaire quasi imprenable depuis la mer. Bien que la légende attribue la création de l’escalier aux troupes du roi, il est plus probable qu’il ait été taillé par les habitants eux-mêmes pour accéder à une source d’eau potable en contrebas. Aujourd’hui, on peut toujours emprunter les 189 marches abruptes équipé d’un casque et avec de bonnes chaussures. Il offre une descente vertigineuse… et une montée inoubliable !

Suspendue au bord de la falaise, la vieille ville de Bonifacio impressionne autant qu’elle fascine. Ce village fortifié a été bâti au sommet d’un promontoire calcaire de 70 mètres de haut, pour mieux résister aux invasions venues de la mer. Entourée de remparts, la cité génoise offrait ainsi un refuge sûr à ses habitants tout en dominant le détroit stratégique entre Corse et Sardaigne. À l’intérieur, la vie s’organisait autour de petites ruelles étroites, pensées pour se défendre et se préserver du vent marin. Les maisons, aux façades sobres mais solidement ancrées dans la roche, semblent défier le vide.

Situé à l’extrémité sud-ouest de l’entrée du port de Bonifacio, le phare de la Madonetta (construit en 1854) est juché sur un piton rocheux, directement au-dessus de la mer. Il marque l’entrée du goulet et guide les navires à travers les Bouches de Bonifacio, réputées pour leurs courants puissants, leurs vents violents et leurs récifs. Le nom Madonetta vient d’une petite statue de la Vierge installée à proximité pour protéger les marins.

Puis apparaissent les îles Lavezzi, chaos granitique baigné d’eaux translucides, classé réserve naturelle. Parmi les blocs de pierre, une pyramide se dresse : c’est le monument à la mémoire des marins de la Sémillante, frégate de la marine impériale naufragée ici en 1855, emportant près de 700 hommes. Une tragédie maritime que la mer, impassible, semble garder prisonnière en ce lieu.

Un peu plus loin, on longe l’île de Cavallo, surnommée « l’île des milliardaires ». Privée, discrète, elle abrite quelques villas somptueuses appartenant à de grandes fortunes, célébrités et hommes d’affaires. Le contraste avec les paysages vierges des Lavezzi est frappant.

La vedette prend ensuite la route du retour en longeant les plages immaculées de Sperone, où le sable blanc tranche avec l’azur de la mer.

De retour à Bonifacio, nous avons deux heures de temps libre pour visiter la ville. L’ascension jusqu’à la citadelle peut être rude, mais le petit train touristique permet de l’éviter tout en profitant d’un aperçu global de la ville. En haut, les ruelles typiques déroulent leurs façades claires, jalonnées de petites places, d’églises et d’ateliers d’artisans. Le cimetière marin, avec ses chapelles face à la mer, est l’un des plus impressionnants de Corse. Depuis les remparts, la vue embrasse toute la vieille ville, le port et les falaises.

La Belle des Océans - CroisiEurope - Explorer Lounge

De retour à Porto-Vecchio, tandis que certains s’installent au soleil sur les transats du pont ou profitent de la piscine, d’autres assistent à une conférence : « La Corse d’hier et d’aujourd’hui », un moment d’échange autour de l’histoire, de la langue et des traditions insulaires. Plus tard des animations sont proposées dans le salon principal : pliage de serviettes, fabrication de cocktails…

Le soir venu, tous les passagers sont conviés à une soirée corse dans l’auberge traditionnelle Pozzo di Mastri, nichée dans la campagne près de Figari. L’accueil y est chaleureux avec de grandes tables dressées en extérieur à l’ombre des chênes liège. Un groupe local entonne les chants corses, mêlant guitare et voix puissantes. Dans les assiettes : aubergines à la Bonifacienne, sauté de veau aux olives et polenta au brocciu, suivis d’un plateau de fromages corses généreux et d’un fondant à la châtaigne. Un dîner authentique et convivial, qui conclut cette très belle journée.

Retour au bateau dans la soirée. La Belle des Océans reste à quai à Porto-Vecchio, prête à dévoiler le lendemain une autre facette de l’île de Beauté.

Jour 5 – Porto-Vecchio : un balcon sur la mer

Les passagers ont le choix entre profiter d’une journée à la plage et visiter la ville de Porto-Vecchio. Pour le transfert vers la magnifique plage de Palombaggia – célèbre pour ses pins parasols, son sable blanc et son eau turquoise – la compagnie a tout prévu : prêt de parasols, serviettes de plage et même pique-niques.

L’excursion « visite de Porto-Vecchio » permet d’en savoir plus sur le cœur historique de la ville avec ses remparts qui dominent le golfe et les salines. La visite débute dans la ville haute. Fondée au XVIe siècle par les Génois, Porto-Vecchio occupe une position stratégique entre mer et montagne. Elle doit son surnom de « Cité du Sel » à ses marais salants qui ont longtemps constitué une activité économique majeure. Le développement de la ville a longtemps été limité par la malaria qui sévissait dans les zones humides, et ce n’est qu’au XXe siècle, après l’assèchement des marais, que Porto-Vecchio a connu un essor touristique et urbain important.

En se promenant dans les ruelles étroites de la vieille ville, on remarque un détail architectural typique : des pierres dépassent sur certaines façades, indiquant la possibilité pour les habitants de prévoir une extension. Les grandes barres de granit qui dépassent, permettent quant à elle d’envisager la création d’un balcon. Une manière ingénieuse pour les familles d’anticiper l’évolution de leur foyer sans tout reconstruire. C’est un témoignage discret mais qui évoque la vie locale d’autrefois.

Au cœur de la vieille ville, la Place de la République dispose de nombreuses terrasses ombragées. Un arbre monumental attire immédiatement l’attention : un Belombra, aussi appelé Ombu (Phytolacca dioica). Originaire d’Amérique du Sud, c’est une véritable curiosité botanique. Malgré sa silhouette massive, cet arbre n’a pas de bois dur et appartient en réalité à la famille des herbacées.

L’église Saint-Jean-Baptiste date du XIXe siècle mais repose sur un lieu de culte plus ancien. Derrière sa façade sobre en granit se cache une décoration intérieure en trompe-l’œil : marbre, moulures et même les colonnes ne sont qu’illusion.

Juste en face se trouve la chapelle de la Sainte-Croix. Son allure austère cache un haut lieu de spiritualité pour les Porto-Vecchiais. Fondée par une confrérie de pénitents au XVIIe siècle, elle est encore aujourd’hui au cœur des traditions religieuses locales. C’est en effet d’ici que partent les processions de la Semaine Sainte, dans une ferveur qui traverse les générations.

La Porte Génoise est l’une des anciennes entrées de la ville fortifiée. Elle permettait de contrôler l’accès à la citadelle. Aujourd’hui encore, elle marque symboliquement l’entrée dans la vieille ville.

Les fortifications avec leurs cinq bastions datent de la fondation de la ville en 1539. Le bastion de France, le plus célèbre, fut terminé en 1542. Les Génois le baptisèrent U Baluardo di a marina car il était affecté à la garde du port. Aujourd’hui, il accueille un petit musée qui retrace l’histoire de la ville.

La terrasse panoramique du bastion offre une vue exceptionnelle sur le golfe de Porto-Vecchio, les marais salants, le port de plaisance et les montagnes corses. Un spot parfait à explorer pendant le temps libre prévu dans l’excursion afin de capturer la ville sous un autre angle.

Après la découverte des lieux emblématiques, le temps libre permet de profiter de la vieille ville à son rythme. On pourra également y revenir dans l’après-midi après le déjeuner à bord, ou encore se promener sur le port.

En fin d’après-midi, La Belle des Océans largue les amarres au coucher du soleil et prend la direction de Bastia.

Jour 6 — Bastia et le Cap Corse, entre patrimoine et paysages sauvages

Bastia se dévoile au petit matin, baignée d’une lumière dorée. Depuis le pont, on aperçoit les silhouettes des églises baroques, les façades colorées de la vieille ville et les ferries déjà à quai. Nichée entre mer et montagne, Bastia, fondée au XIVe siècle par les Génois autour d’une « bastiglia » (citadelle), fut longtemps la capitale de la Corse.

Programme de la journée : excursion « Le Cap Corse » – 9h de découverte entre histoire, littoral et traditions. La visite commence par une promenade commentée à pied dans la ville de Bastia. Près de la place Saint-Nicolas, vaste esplanade bordée de palmiers face à la mer, se trouve un monument hors du commun : la réplique du kiosque de l’emblématique sous-marin Casabianca.

En novembre 1942, alors que la flotte française de Toulon se sabordait pour ne pas tomber aux mains des Allemands, le Casabianca, sous les ordres du commandant Jean L’Herminier, prit une décision audacieuse : désobéir et s’échapper en mer. Son évasion spectaculaire marque le début d’une série de missions secrètes vers la Corse occupée. Le sous-marin livre des armes, débarque des agents de la Résistance, exfiltre des blessés… Grâce à ses interventions, la Résistance corse s’organise. Il devient l’un des piliers de la libération de l’île, qui intervient en septembre 1943 — faisant de la Corse le premier territoire français libéré.

Sur la place Saint-Nicolas – 300 mètres de long sur 90 mètres de large, soit près de 27 000 m² – se dresse la statue de Napoléon en empereur romain et un kiosque à musique qui évoque les grandes heures de la ville bourgeoise du XIXe siècle. Elle répond alors aux critères urbanistiques de l’époque, inspirés des places à la parisienne, conçues pour structurer l’espace public, accueillir les rassemblements, les foires, les marchés… et les promenades bourgeoises. Autour, les élégants immeubles témoignent de l’urbanisme impulsé sous le Second Empire. Aujourd’hui encore, elle reste le cœur vivant de la ville moderne et continue d’accueillir des rassemblements populaires : foires, concerts…

Nous longeons ensuite l’ancien couvent des missionnaires lazaristes, fondé au XIXe siècle qui est aujourd’hui le lycée Jean Nicoli. Ce lieu d’enseignement porte le nom d’un héros de la Résistance corse. Né près de Porto-Vecchio, Jean Nicoli, instituteur et militant engagé, a dirigé le réseau clandestin du Front national corse sous l’occupation italienne. Arrêté, torturé, il fut fusillé en 1943 sans jamais trahir les siens. À quelques semaines près, il ne verra pas la libération de l’île qu’il avait contribué à préparer. Ici, l’histoire s’invite au cœur même de la vie quotidienne : ce bâtiment, autrefois religieux, devenu bastion du savoir, incarne aussi la mémoire vive d’un engagement courageux pour la liberté.

Ancienne mairie de Bastia - LBO

Sur la place du marché, l’ancienne mairie rappelle le Bastia d’antan. Construite au XVIIIe siècle, elle accueillait les délibérations municipales, au cœur du quartier populaire et vivant du Vieux Port. Sur le fronton, le blason de Bastia représente la forteresse bâtie en 1380 sur ordre du gouverneur génois Leonello Lomellini. Appelée alors Castello della Bastia, cette bastide donna naissance à la ville, dont elle demeure le symbole historique et stratégique.

Avec ses deux clochers jumeaux, l’église Saint-Jean-Baptiste est la plus grande de Corse. Curieusement, lorsqu’on se trouve à ses pieds, l’édifice semble presque effacé par les constructions environnantes. Il faut se placer sur les quais du vieux port pour apprécier pleinement sa silhouette majestueuse.

L’oratoire de l’Immaculée Conception se trouve à quelques rues de là. Construit en 1589, le contraste entre sa façade austère et son décor intérieur surprend. Dorures, marbres, boiseries sculptées et murs ornés de velours écarlate habillent sa nef. Au plafond, la voûte peinte dans le style baroque met en scène l’Immaculée Conception entourée des Apôtres et des Évangélistes.

Ce lieu de culte fut aussi un haut lieu politique : entre 1794 et 1796, il accueillit les sessions du Parlement Anglo-Corse. À cette époque, le trône du roi George III d’Angleterre était installé au cœur de la nef, rappelant l’éphémère alliance entre la Corse et la Couronne britannique.

Après un peu de temps libre dans le vieux Bastia, nous reprenons le car pour emprunter la route panoramique qui longe le littoral vers le Cap Corse. Les vues se succèdent : falaises abruptes, criques turquoise, villages perchés…

Le long de la route on devine Erbalunga, ancien port de pêche devenu repaire d’artistes. À la Marine de Pietracorbara, une tour génoise domine la plage. Édifiée au XVIe siècle pour repousser les invasions, elle abrite aujourd’hui un petit musée. Du sommet, on peut profiter d’une très belle vue sur la plage. À deux pas, une paillote typiquement corse accueille le groupe pour un déjeuner bien agréable, presque les pieds dans l’eau.

La route se poursuit vers Cagnano et Porticciolo, de petits ports traditionnels, puis on traverse les villages de Pino, Cagnano, Luri… nous sommes sur la Route des chapelles. Dix-huit chapelles romanes, baroques… se cachent dans la verdure face à la mer. Des fresques parmi les plus anciennes de Corse, à l’oratoire de la fille de Gustave Eiffel, en passant par le mystérieux bénitier des chevaliers de Canari ou encore la légende du mariage mystique de sainte Catherine à Pietracorbara. Chaque chapelle révèle un fragment d’histoire, de foi et de légende insulaire.

Mausolée de la famille Piccioni à Pino où reposent les cendres de Valentine Eiffel, fille de Gustave Eiffel et épouse du diplomate Camille Piccioni, fils d’Antoine Piccioni, maire de Bastia en 1865.

C’est également sur cette route que se dévoilent les exubérantes “maisons des américains”« I Palazzi di l’Americani  » en Corse. Ces villas construites au XIXe siècle, furent édifiées par des Corses partis faire fortune aux Amériques avant de revenir au pays. On en compte près de 140 dans cette région. Influencés par l’époque coloniale, ils firent bâtir ces demeures extravagantes, souvent entourées de cyprès et de palmiers.

La route continue entre mer et maquis, offrant des points de vue sublimes sur la côte déchiquetée de Barrettali, puis vers Canari, où l’on évoque l’histoire singulière de la mine d’amiante exploitée jusque dans les années 1960. La plage de sable noir formée par les résidus miniers reste visible, contraste frappant avec le bleu profond de la mer.

Après Ogliastro et Nonza, le paysage change peu à peu. Les collines se couvrent de vignes. Une halte à Patrimonio, haut lieu viticole, permet de découvrir un terroir d’exception au domaine U Mortone. Jean-Luc Santini nous y accueille pour déguster des vins corses accompagnés de charcuterie locale (saucisson corse, coppa, lonzu…) ou encore la liqueur de myrte qui rappelle le parfum unique du maquis.

Sur la route du retour, un dernier arrêt a lieu au col de Teghime. C’est ici que se trouve le monument du 2e Groupe de Tabors Marocains qui rend hommage aux soldats marocains qui livrèrent un combat décisif pour libérer la Corse des forces allemandes en octobre 1943. Ces goumiers, réputés pour leur courage, ont pris ce passage stratégique, ouvrant la voie vers Bastia. Premier territoire français libéré grâce à ses propres forces, la Corse garde ici la mémoire de cette alliance entre les combattants corses et marocains.

La vue panoramique sur Bastia et la mer Tyrrhénienne conclut cette excursion dense et riche d’histoire et de culture corse.

En fin d’après-midi, peu après notre retour, La Belle des Océans largue les amarres. Nous avons la chance exceptionnelle d’assister à la manœuvre depuis la passerelle de commandement, en présence du commandant Gjuro Vidak et du pilote. Une manœuvre orchestrée dans le silence et la concentration, alors que les ferries s’activent tout autour. Le pilote quitte ensuite le navire qui contourne cette fois le Cap Corse par la mer pour rejoindre Île-Rousse, dernière escale de cet itinéraire.

La journée s’achève avec le cocktail et le dîner de gala. Un menu raffiné a été concocté par le Chef ce soir : terrine de foie gras et chutney d’abricot en entrée, filet de bœuf basse température sauce aux morilles, légumes glacés et parmentier truffé, suivi d’un provolone tiède sur confiture de tomate et d’un galet givré au citron.

Une soirée dansante, animée par la musicienne du bord, prolonge cette ambiance festive, tandis que dans un autre salon certains passagers assistent à la projection de la comédie corse « Permis de construire » pour clore cette magnifique journée.

Jour 7 – D’Île-Rousse à Calvi, dernière escale en Corse

À l’aube, La Belle des Océans entre dans la baie d’Île-Rousse. On aperçoit la ville entre les collines verdoyantes de la Balagne et les îlots qui lui ont donné son nom. Ces rochers ocre, frappés par le soleil, prennent des teintes rousses à l’aube et au crépuscule, d’où le nom poétique attribué à ce port fondé au XVIIIe siècle par Pascal Paoli qui tente alors de couper le trafic maritime entre Gênes et Calvi.

Pour cette dernière journée, l’excursion « Visite guidée de Calvi » (4h) va nous permettre d’en savoir davantage sur cette cité fortifiée. Nous prenons le car qui nous mène au promontoire de Notre-Dame de la Serra. Ce sanctuaire du XIXe siècle abrite une statue de la Vierge, protectrice des marins et des habitants. De là, la vue panoramique est saisissante : la citadelle de Calvi entourée par la mer, avec en toile de fond les montagnes du Monte Cinto.

De retour à Calvi, la visite commence par la citadelle génoise. Bâtie au XVe siècle, ses remparts, ruelles pavées, bastions et anciennes casernes racontent l’histoire d’une ville longtemps sous domination génoise. C’est ici que serait né Christophe Colomb, selon une légende locale encore débattue. La citadelle abrite aussi le 2e régiment étranger de parachutistes de la Légion étrangère, installé à Calvi depuis les années 1960. La présence de cette unité d’élite renforce encore le lien entre la ville et l’histoire militaire contemporaine. L’excursion prévoit du temps libre pour se perdre dans le dédale des ruelles typiques de la ville.

Phare de la Revelatta depuis Calvi

De retour au bateau, après le déjeuner, les passagers peuvent s’inscrire pour une visite de la passerelle de commandement. Ce moment privilégié permet de découvrir l’envers du décor : instruments de navigation, cartes marines, radar, communication avec les ports…

L’après-midi est libre. Certains choisissent d’aller à la plage qui se trouve à quelques minute du bateau à pied ou la piscine du navire, d’autres partent explorer Île-Rousse. Le centre-ville s’organise autour de la place Paoli, dominée par la statue de ce père de la nation corse. À deux pas, se trouve le marché couvert (il a lieu chaque mardi, jeudi et dimanche matin). Les ruelles commerçantes de la ville sont l’occasion pour les passagers de faire leurs derniers achats de souvenirs de Corse.

On peut également voir la gare où se trouve le « U Trinichellu ». Ce petit train des plages relie Île-Rousse à Calvi sur une ligne côtière avec des arrêts à différentes plages du littoral.

Près du bateau, on peut se rendre sur l’île de la Pietra qui offre une belle promenade. Un phare et un sémaphore y veillent sur les bateaux et une tour génoise témoigne de l’importance stratégique du site.

À 17h, La Belle des Océans quitte la Corse. La visibilité est exceptionnelle : à bâbord, la côte corse s’éloigne lentement ; à tribord, les reliefs du continent se dessinent déjà à l’horizon. Sur le solarium, on savoure ce moment suspendu. Le clapotis de l’eau, le silence doré de la mer… et soudain, des dauphins bondissent près du navire.

À 19h, le cocktail d’au revoir réunit l’équipage, les passagers et le commandant dans une ambiance chaleureuse. Le dîner en plein air, sur le pont est appréciable. Après le coucher de soleil, le ciel s’obscurcit puis laisse la place à un lever de lune rousse sur les montagnes corses qui s’éloignent. Un spectacle de dernier jour inoubliable.

La soirée se termine en musique : un karaoké est organisé dans l’un des salons. Certains préparent aussi les valises. Sur ce petit navire, inutile de sortir les bagages la veille au soir, quelques minutes avant de débarquer suffiront. Nous passons notre dernière nuit, bercés par les flots, avec dans les yeux les images de cette île de beauté qui porte bien son nom.

Jour 8 – Retour à Nice, clap de fin de ce Tour de Corse

Au lever du jour, La Belle des Océans retrouve la baie de Nice. Après une semaine rythmée par des paysages plein de contrastes, le retour sur le continent marque la fin d’un voyage où chaque escale a révélé une facette singulière de l’île. Des villages perchés aux cités portuaires, des plages de cartes postales aux vignobles confidentiels, les excursions organisées ont su révéler la richesse d’une culture insulaire farouchement préservée.

Le Tour de Corse proposé par CroisiEurope est un voyage authentique, réellement centré sur la culture locale. Les passagers apprécient particulièrement les chants Corse proposés lors des soirées, les différents repas Corse proposés par le Chef de La Belle des Océans, dans l’auberge près de Figari (sans supplément) ainsi que dans les restaurants lors des excursions.

Avec les différents choix d’excursions proposés, incluant également des transferts vers les plus belles plages de l’île, les passagers peuvent profiter d’un voyage culturel mais aussi de moments de détente. La Belle des Océans étant un petit navire où l’on parle français, il permet non seulement de découvrir des escales où les gros paquebots ne vont pas, mais également de tisser des liens, que ce soit entre passagers ou avec l’équipage.

Nous avons d’ailleurs échangé longuement avec Alvaro Moreira, commissaire de bord, au sujet de ce Tour de Corse.

🎙️ Interview : Alvaro Moreira, commissaire de bord de La Belle des Océans

La Belle des Océans - CroisiEurope - Alvaro Moreira

Alvaro Moreira est portugais. Il est arrivé chez CroisiEurope en 2006 comme serveur sur La Belle de Cadix, il a ensuite gravi les échelons en devenant maître d’hôtel puis commissaire de bord. Aujourd’hui, il est responsable des commissaires à bord de trois navires de la compagnie : La Belle des Océans, La Belle de l’Adriatique et La Belle de Cadix. « Ce que j’aime ici, c’est l’esprit familial, la proximité avec les passagers. On partage bien plus qu’un simple voyage…« , précise-t-il. Rencontre avec un professionnel passionné, témoin privilégié de l’esprit CroisiEurope.

Escale Croisière : Quelles sont les excursions les plus appréciées des passagers pendant le Tour de Corse ?

Alvaro Moreira :« Les calanques de Piana et Porto sont vraiment les plus demandées. C’est une excursion incontournable. Le site offre des paysages exceptionnels et il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il y a aussi le Cap Corse qui est très apprécié et évidemment Bonifacio et ses magnifiques falaises. Les îles Lavezzi séduisent aussi beaucoup, ainsi que la journée à la plage de Palombaggia. Les passagers bénéficient d’un vrai service : mise à disposition de serviettes de plage, pique-niques, parasols, tout est prévu pour qu’ils profitent d’une belle journée. C’est une approche simple, mais que les passagers adorent. »

Escale Croisière : Le Tour de Corse est une exclusivité CroisiEurope. Qu’en pensent les passagers ?

Alvaro Moreira :« Beaucoup nous disent qu’ils ont choisi cet itinéraire précisément pour ça. Le vrai Tour de Corse, avec autant d’escales en une semaine, ça n’existe pas ailleurs. On fait Nice, Ajaccio, Bonifacio, Porto-Vecchio, Bastia, L’Île-Rousse, et on revient à Nice. Cela permet d’avoir un bel aperçu de l’île, et parfois, ça donne envie d’y revenir, pour explorer un coin en particulier. C’est une belle porte d’entrée vers la Corse. »

Parcourir la Corse par la mer, c’est s’offrir une lecture unique de l’île de Beauté, entre reliefs escarpés, villages perchés et plages paradisiaques. À bord de La Belle des Océans, CroisiEurope propose bien plus qu’une croisière : une expérience immersive alliant confort, découverte et authenticité, où tout est compris : boissons, wifi, dîner dans une auberge corse à Figari. Des atouts qui permettent de profiter pleinement du voyage sans se soucier de suppléments imprévus. Grâce à un programme d’excursions soigné, mené par des guides passionnés, chaque escale devient une rencontre avec la nature, l’histoire, la culture et les saveurs corses. L’atmosphère chaleureuse, l’attention de l’équipage et la qualité des services offrent un cadre idéal pour vivre cette parenthèse insulaire, où chaque jour révèle une facette différente de la Corse, aussi sauvage qu’attachante.

ARTICLE RÉALISÉ PAR CORINNE ANCION

CroisiEurope : la reprise des croisières est effective

La flotte de CroisiEurope, compagnie de croisières fluviales et maritimes familiale d’origine Strasbourgeoise, reprend du service.  

Depuis plusieurs semaines, la direction et l’ensemble des collaborateurs de la compagnie réfléchissent activement à cette reprise tant attendue. La sécurité et le bien-être, tant des passagers que des équipages, ainsi que le bon déroulement des croisières restent les priorités pour répondre aux exigences de ce contexte inédit. Face à cette situation hors normes, tout a été pensé dans les moindres détails et mis en œuvre avec rigueur pour privilégier sécurité et proximité. 

Interview de Lucas Schmitter, Directeur Ecommerce de CroisiEurope

Pour en savoir plus sur la reprise des croisières avec CroisiEurope, Lucas Schmitter a répondu aux questions d’Escale Croisière. 

Portocole sanitaire renforcé sur la flotte CroisiEurope

Pour en savoir plus sur le protocole sanitaire renforcé mis en place sur la flotte CroisiEurope en partenariat avec le Bureau Veritas, Cliquez ici

Equipage CroisiEurope

Photo © CroisiEurope

Des croisières de proximité disponibles dès cet été

Des croisières sur les fleuves de France : la Seine, la Loire, le Rhône, la Gironde, sur les canaux et sur la Méditerranée avec un grand tour de Corse au départ de Nice sont disponibles à la réservation. 

Croisières maritimes

La Belle des Océans restera proposera des croisières de 8 jours en Corse au départ de Nice. La Belle des Océans – ex Silver Discoverer est un petit navire d’une capacité de 120 passagers. Ses caractéristiques : 103 mètres de long, 15 mètres de large. Il dispose de 60 suites spacieuses toutes avec vue extérieure dont 9 avec balcons privatifs.

La dimension humaine des navires CroisiEurope et l’aspect vertueux du tourisme fluvial envers l’environnement, proche de la nature et de la culture augurent des vacances apaisantes et ressourçantes en toute sécurité.

Portée par des valeurs humaines fortes, son professionnalisme et l’engagement de ses équipes, CroisiEurope se mobilise pour garantir une reprise réussie dans les meilleures conditions pour tous.

ARTICLE PUBLIÉ PAR CORINNE ANCION 

Venise autrement, Venise intimiste avec CroisiEurope et Francis Huster

C’est une croisière intimiste au cœur de Venise que propose CroisiEurope du 14 au 19 mai 2017 à bord du MS Michelangelo.

MS Michaelangelo - CroisiEurope - Venise

Pour que ce voyage soit exceptionnel, la compagnie joue la carte Italienne avec la présentation en avant-première de « Passionnément Toscanini ». Un spectacle, écrit et joué par Francis Huster, accompagné au piano par Giovanni Bellucci et mis en scène par Steve Suissa. Ce biopic original célèbre la vie incroyable du maestro italien Arturo Toscanini. Venise s’inscrit ici comme une évidence pour mettre en valeur le théâtre, la musique et l’Italie à travers le parcours légendaire du chef d’orchestre italien.

Venise - CroisiEurope - Francis Huster

Les passagers seront aux premières loges et auront l’occasion exceptionnelle d’être au plus près du comédien Francis Huster pour des moments de convivialités : spectacle unique, conférence sur les plus grands auteurs mais aussi rencontres, séances de dédicaces et photos avec le comédien ainsi que Giovanni Bellucci, l’un des plus célèbres pianistes italiens et Steve Suissa, metteur en scène de spectacles, d’opéras à succès, producteur et réalisateur.

Un riche programme d’excursions complète les rendez-vous prévus à bord avec ces trois artistes exceptionnels. L’itinéraire propose 2 jours complets à Venise. Cette croisière emmènera également ses passagers le long du Pô, entre Venise, Chiogga, les îles de la Lagune et Vérone. Tout savoir sur les détails de cette croisière inédite, originale et intimiste, cliquez ici

La Belle de l’Adriatique

Belle de l'Adriatique

La Belle de l’Adriatique est un petit paquebot intimiste qui peut accueillir 200 passagers dans une ambiance conviviale et familiale. La langue à bord est le français : encadrement, animations, journal de bord, menus… Les croisières sont tout inclus : boissons aux repas et aux bars (sauf crus d’exception et Champagne) ainsi que le wifi dans les salons. Des tablettes tactiles sont même disponibles ainsi que des systèmes audio pour faciliter l’écoute des guides pendant les excursions.

Belle de l'AdriatiqueLa compagnie CroisiMer propose des itinéraires, façon cabotage inter-îles en Grèce, en Croatie et en Dalmatie ainsi que des croisières en Italie sur la côte Amalfitaine et la Sicile. C’est le seul paquebot où l’on parle français et dont certains itinéraires permettent de traverser l’étroit canal de Corinthe : 24,60 mètres.

Pour la petite histoire

Belle de l'Adriatique - CroisiEuropeLa Belle de l’Adriatique est le premier bateau maritime de la société CroisiMer – l’entité maritime de la compagnie française CroisiEurope – plus connue pour ses croisières fluviales. Si le navire a été construit en Belgique en 2007, sa conception, son design et ses aménagements intérieurs ont été réalisés en Alsace. Le 25 janvier 2008, le paquebot est baptisé à Nice après avoir passé la saison hivernale dans les Canaries.

L’histoire de CroisiEurope
CroisiEurope est une compagnie française d’origine Strasbourgeoise. Son histoire est familiale et depuis 40 ans, elle se développe entre croisières fluviales et maritime, tant en France, qu’en Europe, en Asie, en Afrique, aux Etats-Unis ou en Amérique du Sud. La compagnie propose aussi bien de voyager sur un petit voilier, un paquebot fluvial ou maritime qu’une péniche ou encore un bateau à roue à aubes.

Téléchargez l’historique de la compagnie CroisiEurope

Belle de l'Adriatique - tableau Gérard Schmitter

C’est anecdotique, mais c’est même Gérard Schmitter, le fondateur de CroisiEurope, qui a peint tous les tableaux qui ornent les cabines et les ponts du paquebot La Belle de l’Adriatique.

Belle de l'Adriatique

Caractéristiques techniques

  • Construit aux chantiers Meuse et Sambre de Namur en Belgique
  • Entrée en service en 2007
  • Baptême du navire 25 janvier 2008
  • 200 passagers
  • 48 membres d’équipage
  • 100 cabines toutes disposent d’une vue mer
  • Longueur : 110 m
  • Largeur : 12,80 m
  • Tirant d’eau : 2,50 m
  • Tonnage : 3 500 tonneaux
  • Vitesse maximum : 16 nœuds
  • 1 ascenseur
  • 5 ponts réservés aux passagers
  • 1 restaurant
  • 3 bars
  • Pont terrasse avec solarium et transats
  • 2 jacuzzis
  • Boutique de souvenir
  • Bibliothèque et jeux de société
  • Salons dont un avec piste de dance
  • Wifi gratuit dans les salons
  • Voltage en cabine : 220 volts

Belle de l'Adriatique

Plans des ponts de La Belle de l’Adriatique
La Belle de l'Adriatique - CroisiEurope - Plan des ponts

Téléchargez les plans des ponts – pdf

Le concept

Belle de l'AdriatiqueDes croisières 100% francophones
L’équipage et les guides en escale sont francophones. La compagnie met à disposition des passagers : un journal de bord quotidien et des menus en français.

Des escales atypiques
Le concept des croisières à bord de La Belle de l’Adriatique est de proposer à ses passagers des croisières atypiques avec l’accès à des escales auxquelles très peu de paquebots ont accès. Avec sa petite taille et son faible tirant d’eau (2,50 m), le navire longe les côtes de près et accède aussi bien aux petits ports de villages typiques qu’aux ports de grandes villes. Selon les itinéraires, on peut profiter de deux escales par jour pour visiter des îles ou sites remarquables mais aussi de départs tardifs afin de pouvoir en profiter au maximum en soirée.

Une ambiance familiale et conviviale
L’équipage informe les passagers de tout ce qu’il est important de savoir : observations des sites remarquables en navigation, ouverture du restaurant, départ en excursion… La convivialité est de mise et il n’est pas rare que l’équipage vous appelle par votre nom. Il connaît même vos préférences au bar ou au restaurant.

Embarquement à bord

Réception

C’est le point central du navire. Les équipes y sont toujours présentes pour répondre aux questions des passagers. Des tablettes peuvent y être empruntées pendant la croisière.

Cabines

Toutes les cabines ont une vue mer. Comme sur tous les paquebots on y trouve un sèche-cheveux, un coffre-fort et une climatisation réglable. La télé propose les programmes des principales chaînes françaises et des films y sont également diffusés sur un canal spécifique.

A l’arrivée à bord, on trouve sur le lit : le journal de bord avec le descriptif global de la croisière et des excursions disponibles. Un système audio pour faciliter l’écoute des guides en promenades est mis à disposition.

Cabine avec hublots 249

Pont soleil et jacuzzis

Installations sportives en plein air

Belle de l'Adriatique - Installation sportives

Les salons bars

Salon bar avec piste de danse – pont 3
C’est dans ce salon qu’ont lieu les animations, conférences et spectacles en soirée. La compagnie mêle soirée de divertissement et culture locale.

Salon avec piano bar, bibliothèque, grand écran et terrasse – pont 4
Le pianorama bar, c’est son nom, dispose d’une bibliothèque avec quelques livres et jeux de société. Un grand écran permet de suivre les matchs sportifs. Le salon donne accès sur un salon terrasse sur l’arrière du navire.

Le restaurant

Le restaurant propose un menu unique servi en un seul service. Les menus permettent de déguster gastronomie française et spécialités locales lors de repas thématiques. Le petit déjeuner est servi sous forme de buffet avec des très bonnes viennoiseries, pancakes et possibilité de prendre un petit déjeuner salé cuisiné directement en salle.

Quelques belles assiettes au menu

Dans les coulisses de La Belle de l’Adriatique

Visite des cuisines avec le Chef Kersley Vencatachellum

La passerelle de commandement avec le Capitaine Dabelic Ivica

L’équipage

Boutique

L’unique boutique du navire propose quelques souvenirs, vêtements, livres…

CroisiFamille : croisières avec club enfants

La Belle de l’Adriatique est un navire familial. Pendant les vacances d’été, CroisiMer devient CroisiFamille et offre la gratuité de la croisière jusqu’à 16 ans sur le Portugal, l’Espagne et l’Italie ou 30% de réduction sur la côte dalmate. De plus le supplément cabine individuelle est offert. Le club enfants propose des activités et animations et une petite piscine est installée sur le pont soleil. Parents et grands-parents peuvent profiter des visites en escale en confiant leurs enfants aux animateurs qui proposent : jeux aquatiques, activités sportives et manuelles…

Journal de bord - CroisiMer - CroisiEuropeJournal de bord et programme du jour

Dès le premier jour de croisière, on trouve en cabine le Journal de bord de la croisière. Il concerne toute la croisière et présente les différentes activités principales des journées et les excursions possibles en escale. Chaque soir, le programme du jour suivant est remis en cabine avec le détail de la journée : horaires d’escales, répartition des bus pour les excursions, conférences, animations, menus et réjouissances de la soirée.

Les excursions

Belle de l'Adriatique - Guide en excursionsToutes les excursions proposées sont avec un guide francophone. Un système avec audiophone est à disposition gratuitement en cabine pour les croisiéristes, ce qui est très pratique pour bien entendre les explications des guides. On peut réserver ses excursions avant le départ ou directement sur place. Il existe des packages qui permettent d’optimiser son voyage.

Publié par Corinne Ancion

Journal de bord : Croatie et Monténégro à bord de La Belle de l’Adriatique

Belle de l'Adriatique

Carte Croatie - Croisière CroisiEuropeJour 1 : Dubrovnik
Embarquement à bord de La Belle de l’Adriatique et visite du navire : lire l’article.

Accueil à bord et soirée libre. Le paquebot reste à quai ce qui permet à ceux qui le souhaite d’aller se promener ou de dîner en ville sans se soucier de l’heure. Pour ma part, ce sera bronzette sur le pont soleil et détente.

Dubrovnik - vues aériennes

Jour 2 : Dubrovnik
Visite guidée en excursion dans le centre historique de la ville en matinée : monastère des dominicains, cathédrale, palais des recteurs… L’excursion est suivie d’un temps libre. On peut facilement changer des euros en ville dans les bureaux de change ou sur les automates bancaires. La monnaie locale est la Kuna. Cette journée complète en ville est pour moi l’occasion de faire une grande promenade sur les remparts de la ville et de découvrir la ville vue d’en haut grâce au téléphérique qui offre une vue imprenable. Pour connaître mes bons plans et les infos pour en savoir plus sur la ville je vous invite à lire la page : A voir, à faire à DubrovnikUne longue escale à Dubrovnik c’est d’habitude mission impossible en croisière. Là, j’ai vraiment pu en profiter. 

Le navire quitte le port après le dîner. La navigation est commentée lorsque le paquebot effectue sa navigation côtière au pied des remparts de la ville fortifiée.

Remparts de Dubrovnik - Croatie

Remparts de Dubrovnik by night

Jour 3 : Mljet – Korcula
7h – Arrivée à Mljet : le paquebot Belle de l’Adriatique se met au mouillage et c’est en chaloupe que l’on regagne le petit port de pêche de l’île.

L’excursion nous mène dans le parc national de Mljet (prononcer Miette). Nous sommes à la pointe sud de la Croatie. La promenade au milieu de la forêt de pins d’Alep et près des lacs est bucolique. C’est en bateau que l’on rejoint le monastère bénédictin du XIIe siècle situé sur l’îlot Véliko Jezero. On apprend que les lacs sont en fait remplis d’eau de mer car les bénédictins ont créé des canaux pour faire fonctionner le moulin de l’île avec les marées.

11h30 – Départ de Mljet et navigation vers Korcula où nous accostons vers 14h. Korčula est la sixième plus grande île de l’Adriatique. Le paquebot est au pied des remparts. Nous visitons la cité médiévale dalmate : la cathédrale Saint Marc, le musée de la ville ou encore celui des icônes. Ce dernier est impressionnant. On y découvre les aubes de pénitents, les cierges des processions qui pèsent jusqu’à 60 kg et le polyptyque de Blaz Jurjev (1439), présentant les membres de la confrérie devant le Christ. Directement dans l’habitation, on accède par un petit pont à la magnifique chapelle de Tous-les-Saints, siège de la confrérie du même nom.

Korcula - Croatie

En soirée, tous les croisiéristes sont invités à assister à une soirée folklorique organisée par les habitants de la ville. Jeunes, pompiers et notables de la ville nous interprètent la danse du sabre. Pour comprendre la courte histoire de cette danse, la Moreska, on nous remet une traduction des dialogues. L’histoire raconte la bataille entre deux rois et leurs armées pour la belle Bula fiancée du roi rouge kidnappée par le roi noir Moro.

23h30 – Départ de Korcula

Jour 4 : Sibenik
Après une petite matinée en navigation qui permet de profiter du paysage, c’est vers 11h que nous arrivons à Sibenik (prononcer Chibénik). Les passagers qui le souhaitent peuvent aller assister à la messe à la Cathédrale Saint-Jacques.

Après le déjeuner, nous partons en car à une vingtaine de minutes de Sibenik pour une promenade dans le parc national de Krka (prononcer Keurka). Un chemin de planches en bois permet de déambuler au milieu de la rivière. Des points de vues offrent un spectacle haut en couleur sur les impressionnantes chutes de Krka. L’eau à la couleur émeraude, dévale en cascade via 17 paliers naturels, sur 800 m et avec un dénivelé de 45,70 m. Le site permet de découvrir quelques vieilles maisons restaurées ainsi qu’un moulin, un atelier de tisserand ou encore un lavoir. En haute saison, la baignade est autorisée.

Chute d'eau et cascades de Krka - CroatieSibenik : la ville a été fondée au Xe siècle et fut pendant une courte période la capitale du royaume Croate. L’excursion permet de visiter le centre historique de la vieille ville, les ruelles tortueuses au pied de la forteresse Sainte Anne qui domine la ville. Construite entre 1431 et 1536 par des artistes italiens et dalmates – Georges le Dalmate et Nicolas le Florentin – la visite de la cathédrale Saint Jacques est l’occasion de découvrir un baptistère sculpté en dentelle de pierre. 

Sibenik - ancien hôtel de ville Gradska vijecnica - milieu du XVIe siècle - Croatie

Ancien hôtel de ville restauré Gradska vijecnica – milieu du XVIe siècle

En soirée, une chorale embarque sur le bateau et nous présente la Klapa, un chant traditionnel a cappella qui rappelle les polyphonies Corses. Nous larguons les amarres vers 23h pour prendre la direction de Trogir. 

Jour 5 : Trogir – Split
Située à 20 kilomètres de Split, nous visitons aujourd’hui la ville de Trogir. La ville fortifiée est sur une petite île. On entre par la porte de la terre, vestige des remparts du XIIIe siècle. A son sommet, on peut voir la statue de Jean de Trogir, évêque de la ville entre 1062 et 1111. Il est agréable de se perdre dans les petites ruelles de la ville à la recherche des 80 blasons qui ornent les maisons des anciens notables de la ville. Nous visitons la cathédrale Saint Laurent ainsi que la chapelle de Jean de Trogir – saint patron de la ville.

Le petit marché local situé près de la gare routière propose fruits et légumes, huile d’olive, figues, charcuterie et fromage local.

Après le déjeuner, nous visitons Split qui est la deuxième ville de Croatie. Le palais de l’empereur romain Dioclétien construit entre 294 et 305 et s’étendait sur 39 000 m2 a laissé quelques vestiges comme les souterrains qui servaient à entreposer et conserver la nourriture. Nous visitons les souterrains et la cathédrale Saint Domnius devant laquelle subsiste des sphinx du XVe siècle rapportés par Dioclétien pendant sa campagne en Égypte en 297-298. L’architecture est très variée. Il faut savoir que de 1420 et 1797, Split faisait partie de République de Venise. Près de la porte d’or, on peut voir la statue monumentale de Grégoire de Nin, qui demanda en 929 à remplacer le latin par le slavon croate dans la liturgie. Après l’excursion nous avons du temps libre pour visiter la ville et parcourir ses ruelles. Je décide de grimper en haut de la tour de la cathédrale. L’ascension est vertigineuse mais la vue est superbe.

Vue depuis la tour de la cathédrale Saint Domnius de Split - Croatie

Vue depuis la tour de la cathédrale Saint Domnius

Jour 6 : Hvar – Vis
Belle de l'Adriatique - Hvar - CroatieCe matin c’est à Hvar (prononcer Rvar) que le paquebot Belle de l’Adriatique fait escale. C’est l’île dalmate la plus occidentale. Il fait un temps superbe et la couleur de l’eau se décline dans des tonalités turquoise et émeraude. Notre petite excursion du jour débute par le monastère franciscain dont le musée abrite une fresque de La Cène du XVIIe siècle. La visite se poursuit par la cathédrale Saint-Etienne. Pendant le temps libre, je décide de me promener sur les remparts de la forteresse espagnole qui domine la ville. Cette escale est magnifique, le port et la ville sont plein de charme méditerranéen. Je serais bien restée plus longtemps mais notre itinéraire nous invite à reprendre la mer pour nous rendre à Vis.

Après le déjeuner nous faisons escale sur la petite île de Vis – 17 km de long sur 8 km de large – pour une découverte libre de la baie. Je commence la promenade par la petite église qui se situe sur la presqu’île puis décide de longer la ville jusqu’au village de Kut situé juste en face.

Monastère franciscain de la péninsule de Prirovo - Vis - Croatie

Monastère franciscain de la péninsule de Prirovo

L’île a appartenu à la République de Venise pendant près de quatre siècle jusqu’en 1797.  Entre 1915 et 1918 la ville était administrée par l’Empire autro-hongrois. Pendant la deuxième Guerre mondiale, le maréchal Tito se réfugia sur l’île pour organiser la résistance face à l’occupation. Site militaire jusqu’en 1992, l’île n’a été ouverte à nouveau au tourisme qu’à l’indépendance de la Croatie.

Jour 7 : Kotor – Dubrovnik
La navigation dans les bouches de Kotor est un spectacle insolite. Le paquebot entre dans le fjord et après quelques heures de navigation deux îles de se dessinent avec sur chacune d’elle un édifice religieux : les îles Saint-Georges et Notre-Dame-du-Rocher.

Tout au bout de la baie on atteint la ville de Kotor. Fortifiée dès le Moyen Âge, la ville fut l’une des Cités États dalmates les plus influentes au cours de cette période, avant d’échoir à la Bulgarie puis à la Serbie. C’est grâce à sa flotte marchande et aux fructueux échanges entretenus avec Dubrovnik et Venise que la ville rayonna et put se doter de nombreux palais encore visibles aujourd’hui. Pendant que certains visitent le musée maritime ou la cathédrale romane, je décide de monter au sommet de la plus haute forteresse de cette croisière. Le Fort Saint Jean est un véritable nid d’aigle qui se mérite – compter environ 1h pour monter et 30 minutes pour redescendre. Là encore, le panorama vaut vraiment le détour.

De retour en ville, il est agréable de déambuler dans les ruelles à la découverte des nombreuses églises. Côté shopping, la ville a de nombreuses boutiques de souvenirs et d’artisanat. Pour payer, ne pas oublier que nous sommes ici au Monténégro et donc que l’Euro est la monnaie locale. A 16h, tous à bord pour l’appareillage en direction de Dubrovnik que nous atteindrons vers 21h.

Jour 8 : Dubrovnik
Après avoir déposé les valises à la porte de ma cabine. Il me reste encore un peu de temps pour faire le tour du petit port de Dubrovnik. Ceux qui le souhaitent peuvent déjeuner en ville, je décide de déjeuner à bord (option à réserver auprès de l’équipage). Puis en début d’après-midi, il est l’heure de débarquer et de quitter ces beaux paysages et ces magnifiques couleurs de Croatie.

Belle de l'Adriatique - Jacuzzis - Dubrovnik - Croatie

Port de Dubrovnik

Ce que j’en pense…

Logo Escale Croisière

Je n’étais encore jamais partie en croisière sur un paquebot aussi intimiste. En croisière, je cherche plutôt à me fondre au milieu des voyageurs. A bord de La Belle de l’Adriatique, on sait avant le départ qu’il y aura moins de 200 passagers. C’est d’ailleurs bien appréciable d’avoir tout « à portée de main » : en moins d’une minute on passe de sa cabine au pont supérieur, au restaurant ou dans les salons.

Ce qui m’a fait choisir cette croisière c’est avant tout l’itinéraire. C’est un très bon moyen de visiter les îles et villes côtières au milieu des montagnes. Le paquebot accoste vraiment au cœur des villes et villages ce qui est très appréciable pour découvrir des sites exceptionnels.

Points positifs 

  • Un navire où l’on parle français : encadrement francophone, journal de bord, menus, animations, excursions… en français.
  • Itinéraires côtiers en Italie, Croatie, Montenegro et en Grèce.
  • La croisière est sans surprise, les boissons sont comprises, les excursions sont à des prix très abordables et il n’y a aucune dépense supplémentaire à faire à bord.
  • La restauration avec spécialités locales au menu lors de repas thématiques.
  • Le wifi gratuit, idéal pour garder le lien avec familles et amis ou pour partager ses photos de vacances sur les réseaux sociaux.
  • Les systèmes audio pendant les excursions sont très pratiques pour bien entendre les informations données par les guides.

Points à améliorer

  • La compagnie a un public d’habitués. Elle doit davantage faire connaître ses itinéraires qui sont des atouts pour accéder à des escales qu’aucune autre compagnie ne propose.
  • La navigation côtière est particulièrement agréable sur ce type de navire, on aimerait juste pouvoir en profiter davantage, en particulier lorsqu’il faut choisir entre se restaurer et profiter du paysage.
Publié par Corinne Ancion