

Avec ses côtes escarpées, ses villages perchés, ses eaux turquoise et son maquis sauvage, la Corse se dévoile comme une terre de contrastes. Embarquer sur La Belle des Océans, de la compagnie CroisiEurope, c’est découvrir la Corse par la mer avec une perspective inédite, où chaque escale révèle une facette différente de cette île de beauté : paysages uniques, nature préservée et patrimoine authentique.
Avec Nice pour port d’attache de cette boucle insulaire, La Belle des Océans fait escale à Ajaccio (2 jours avec une nuit à quai), Bonifacio, Porto-Vecchio, Bastia et Île-Rousse.
Jour 1 : Embarquement à Nice départ du Tour de Corse
Le départ en début de soirée de La Belle des Océans permet de déposer les bagages directement au bateau et d’en profiter pour visiter Nice et ses alentours.

L’accueil à bord de La Belle des Océans se fait avec le sourire par Alvaro, le commissaire de bord. Les cartes de cabine nous sont remises et on nous attribue notre table au restaurant. Ce sera la même à chaque repas pris au restaurant du bateau. Nous retrouverons ainsi les mêmes serveurs à chaque repas.
Nous en profitons pour découvrir le navire et ses différents espaces. Avec ses ponts extérieurs à la vue imprenable sur la mer, ses salons confortables et ses espaces chaleureux, La Belle des Océans offre immédiatement une atmosphère conviviale. Sur les ponts supérieurs, le solarium invite à la détente.

Lire l’article sur la découverte de La Belle des Océans et visitez le navire ici
Les valises sont déjà devant la porte de la Suite 603. Avec ses 26 m2, elle est particulièrement bien équipée : nombreux rangements, petit bureau, coiffeuse avec sèche-cheveux, canapé convertible, télévision à écran plat, mini-frigo, thé/café, petit balcon équipé de chaises et d’une petite table… Le journal de bord présente les temps forts de l’itinéraire et rendez-vous est pris pour le traditionnel exercice de sécurité obligatoire pour tous les passagers avant le départ.



En fin d’après-midi (comme chaque jour), une réunion d’information permet aux passagers d’en savoir plus sur le programme du jour suivant. Le programme des excursions est disponible en cabine et un mini guide « Que voir et que faire » sur chaque destination ainsi que des plans des villes sont disponibles à chaque escale à la réception du bateau.
Le soleil décline lentement sur la Baie des Anges lorsque les passagers prennent un cocktail sur le pont avant d’aller dîner. Puis, le navire quitte le port de Nice pour une traversée de nuit vers Ajaccio. La soirée se poursuit dans la contemplation des lumières de la côte qui s’éloignent peu à peu. Cap sur la Corse !


Jour 2 : Ajaccio – Sur les traces de Napoléon
Ce matin, le paquebot fait escale à quelques mètres du marché d’Ajaccio où les senteurs de fromage de brebis, de charcuterie et de Canistrelli (gâteau Corse) se mêlent à l’accent local des camelots dans une ambiance qui donne le ton des vacances.


Le port entouré de maisons colorées est idéal pour une promenade. Les nombreux bistrots où chante l’accent Corse sont parfaits pour se rafraîchir ou prendre un café et profiter de l’ambiance matinale. Dans les rues et ruelles du centre-ville : rue Fesch, Cour Napoléon… On trouve des artisans, des boutiques de souvenirs, des antiquaires ou encore des enseignes de mode et des bijouteries.
Parcourir Ajaccio, c’est suivre les pas de Napoléon : de sa maison natale aux statues qui ponctuent la ville, chaque recoin évoque l’Empereur – entre mémoire familiale et légende historique. Voici quelques incontournables d’une promenade sur les pas de Napoléon à Ajaccio :
- Maison Bonaparte : lieu de naissance de Napoléon, aujourd’hui musée national (rue Saint-Charles).
- Place Foch : statue de Napoléon en toge romaine, sur la fontaine aux lions, devant l’Hôtel de Ville.
- Place d’Austerlitz : monument commémoratif où Napoléon aurait rêvé de conquêtes enfant.
- Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption : là où il fut baptisé en 1771.
- Rue du Cardinal Fesch : artère piétonne avec le musée Fesch (collections napoléoniennes), du nom de son oncle, archevêque.
- Place du Diamant : grande place face à la mer avec la statue équestre de Napoléon entouré de ses quatre frères.


Excursion Ajaccio et les îles Sanguinaires – Durée 4h
Après le déjeuner sur le bateau, cette excursion offre un panorama sur l’essentiel de la ville en car climatisé. La guide expérimentée nous communique d’intéressantes informations sur la Corse ainsi que sur les hauts lieux de la ville et son lien avec Napoléon.
Terre convoitée depuis l’Antiquité, la Corse a vu se succéder de nombreuses civilisations : les Grecs, les Étrusques, les Romains, puis les Génois qui y ont laissé un héritage architectural durable, notamment ses nombreuses tours sur le littoral. L’île a longtemps lutté pour son indépendance, notamment sous l’impulsion de Pasquale Paoli, père de la nation corse au XVIIIe siècle, avant d’être cédée à la France en 1768. Entre traditions farouches, culture bilingue et fierté de ses racines, la Corse continue de cultiver son caractère unique, entre Méditerranée et montagne.
Fondée par les Génois au XVe siècle, Ajaccio s’est développée autour de sa citadelle et de son port naturel, protégée par le golfe du même nom. Elle devient célèbre en 1769 comme ville natale de Napoléon Bonaparte, dont la présence marque encore profondément la ville à travers musées, statues et lieux de mémoire et dont l’histoire rejaillit encore aujourd’hui sur l’identité insulaire. Au fil du temps, Ajaccio s’est imposée comme capitale politique et administrative de la Corse.
La route des Sanguinaires dévoile une autre facette d’Ajaccio. Les pointes rocheuses plongeant dans la mer, les plages sauvages et les panoramas ouverts sur le large dessinent un paysage changeant. La visite se poursuit avec une jolie balade nature à pied. Depuis la tour de la Parata, le regard embrasse l’archipel des îles Sanguinaires, refuge d’oiseaux marins. Ces dernières ont été rendues célèbres par Alphonse Daudet, qui y situe la nouvelle Le Phare des Sanguinaires dans ses Lettres de mon moulin : une fiction inspirée par l’isolement réel du gardien de phare posté sur ces îlots battus par les vents.




Ce soir, l’équipage nous est présenté lors du cocktail qui précède le dîner. Les officiers se font un point d’honneur à trinquer avec chaque passager en leur adressant un petit mot de bienvenue.


Au menu du dîner Corse de ce soir quelques spécialités : moules à la Corse, assortiment de charcuteries locales, sauté de veau aux olives, filet de Maigre et pain perdu d’aubergines avec une bolognaise de seiche sauce aux crevettes ou cannellonis aux épinards et au Brocciu, assiette de fromages Corses et confiture de clémentine, Fiadone et sa crème glacée à la pistache.

La soirée « Chansons Corses » avec le groupe Isula Bella est fantastique. Avoir la chance de voir se produire ces très bons chanteurs avec autant de proximité dans le salon de La Belle des Océans permet d’assister à un concert unique pour un moment privilégié au plus près de la culture Corse.

Nous passons la nuit à quai, les noctambules peuvent ainsi profiter du marché nocturne et de ses stands d’artisans sur la place Foch à deux pas du bateau.
Jour 3 – Les Calanques de Piana et Porto depuis Ajaccio
La journée est consacrée à l’une des excursions phares du tour de Corse : Porto et les célèbres calanques de Piana (durée 9h). La route qui serpente à travers l’intérieur des terres offre un premier spectacle grandiose : crêtes boisées, villages perchés, maquis… Une halte permet d’apercevoir le fameux cochon corse qui évolue ici en liberté. La guide apporte des explications sur la vie rurale corse, les spécificités de la végétation méditerranéenne et les traditions montagnardes de l’île.





Au col de San Bastiano, la vue s’ouvre sur le golfe de Sagone. Plus loin, les nuances géologiques de la région se dévoilent à mesure que l’on approche de Porto : les forêts cèdent peu à peu la place à des formations rocheuses impressionnantes aux couleurs chaudes.

En chemin, une pause dans le village d’Evisa, en pleine montagne révèle un bistrot typique, où trois anciens discutent en Corse pendant que le patron, observe la scène d’un œil tranquille derrière son comptoir patiné.
Niché au fond d’un golfe spectaculaire, Porto est un petit village de la côte ouest. Son histoire est marquée par la présence génoise, comme en témoigne sa tour carrée du XVIe siècle, bâtie pour défendre la côte contre les incursions barbaresques. Entouré des célèbres calanques de Piana et de la réserve de Scandola, Porto a progressivement trouvé une nouvelle vocation touristique attirant les voyageurs en quête de nature et de paysages grandioses. Son petit port et ses maisons aux teintes ocre s’intègrent harmonieusement dans cet environnement minéral.

Pendant 1h30, c’est d’ici que nous allons découvrir les calanques de Piana en bateau. Ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO constitue l’un des joyaux naturels de la Corse. Situées entre le village de Piana et le golfe de Porto, les calanques forment un paysage spectaculaire de falaises de porphyre rouge, aux formes sculptées par l’érosion : arches, aiguilles et promontoires où nichent des espèces protégées comme le balbuzard pêcheur. Leur beauté tient à la palette de couleurs qui évolue selon la lumière du jour, contrastant avec les eaux turquoise en contrebas.








De retour à terre, le déjeuner est servi face à la mer au restaurant El Toro. Depuis la terrasse, la vue embrasse le golfe les embarcations de plaisance amarrées au port.

Le retour vers Ajaccio s’effectue par la route côtière avec de nouveaux panoramas sur les calanques, les criques et les villages accrochés à flanc de montagne, baignés par la lumière changeante de l’après-midi.


Ce soir, c’est un cocktail en musique sur le pont supérieur qui marque le départ de La Belle des Océans. Lors du point d’information quotidien, un changement de programme est annoncé : en raison de conditions météorologiques agitées dans les bouches de Bonifacio, l’escale prévue dans la cité perchée est remplacée par une nuit supplémentaire à Porto-Vecchio. Le programme reste inchangé avec seulement une vingtaine de minutes de trajets en car depuis Porto-Vecchio.

Le navire quitte Ajaccio, les îles Sanguinaires qui disparaissent lentement à l’horizon. Le soleil décline, baignant la côte d’une lumière dorée. Un temps idéal pour un dîner en extérieur sur le pont. L’expérience du Grill est très conviviale. On peut choisir entre un service à l’assiette ou la cuisson de viande ou poisson à la plancha, directement à table. C’est un délice. Un service en rotation permet à chacun de profiter de repas à ciel ouvert.


Après le dîner, plusieurs options pour la soirée : concert de la chanteuse du navire, ou projection du film L’Enquête Corse dans le salon du pont 5 — également accessible depuis les télévisions en cabine. Pendant la nuit, le navire met le cap sur Porto-Vecchio.
Jour 4 – Bonifacio et les Îles Lavezzi entre falaises déchiquetées et citadelle imprenable
À l’aube, La Belle des Océans accoste à Porto-Vecchio. Après le petit-déjeuner pris au buffet, direction le sud de l’île en car.

Bonifacio doit son nom au marquis toscan Boniface II, qui fit ériger une première forteresse au IXe siècle pour protéger la pointe sud de la Corse des invasions sarrasines. Grâce à sa position stratégique sur un promontoire calcaire, à l’entrée des redoutées Bouches de Bonifacio, la cité s’est rapidement imposée comme un bastion militaire et commercial majeur en Méditerranée. Elle passe sous domination génoise au XIIe siècle, une période qui façonnera durablement son identité : remparts, citadelle, ruelles étroites, escaliers taillés dans la roche, tout rappelle l’architecture défensive typique de la République de Gênes.
Convoitée pour sa situation entre la Corse et la Sardaigne, Bonifacio fut aussi le théâtre de nombreux affrontements, notamment face aux Aragonais et aux pirates barbaresques. Son port naturel, dissimulé dans une étroite calanque, en faisait à la fois une base navale et un abri précieux pour les marins. À l’époque moderne, la ville conserve un rôle militaire avant de s’ouvrir progressivement au tourisme au XXe siècle, sans jamais renier son âme de citadelle imprenable.
Arrivés à Bonifacio, l’embarquement se fait sur une vedette locale pour une navigation qui révèle l’un des plus beaux panoramas de la Corse : depuis la mer, la citadelle semble suspendue au-dessus des falaises de calcaire.


La mer, fouettée par les vents, offre un spectacle à la hauteur de la réputation des Bouches de Bonifacio. Au fil de la navigation, les paysages défilent : falaises déchiquetées, grottes marines, reliefs torturés par l’érosion.

En quittant Bonifacio, juste à la sortie du goulet, se cache une curiosité naturelle : la grotte du Chapeau de Napoléon. Accessible uniquement par bateau, cette cavité spectaculaire doit son nom à la forme de son ouverture, qui évoque le célèbre bicorne de Napoléon Bonaparte.

Avec sa forme caractéristique sculptée dans la falaise au début du XXe siècle, le « Gouvernail de la Corse » abrite à son sommet un ancien poste militaire d’observation et de défense. Ce site stratégique, invisible depuis la mer, comprend un tunnel d’environ 168 marches qui mène à une casemate dissimulée dans la roche, avec une ouverture orientée vers le large. Il permettait aux militaires de surveiller discrètement le détroit, de repérer d’éventuelles menaces maritimes, et – en temps de guerre – de coordonner la défense de la côte.
Son nom poétique de – Gouvernail de la Corse – fait référence à sa position avancée et dominante, semblable à celle d’un gouvernail dirigeant l’île. Aujourd’hui ouvert aux visiteurs, ce lieu offre un point de vue spectaculaire sur les falaises, le goulet de Bonifacio, l’île de Cavallo et, par temps clair, jusqu’à la Sardaigne.

Taillé à même la falaise calcaire, l’escalier du Roy d’Aragon (ligne en biais sur la photo) est l’un des sites les plus spectaculaires et insolites de Bonifacio. En 1420, le roi Alphonse V d’origine aragonaise, est maître de la Sardaigne et du Royaume des Deux-Siciles, tente de s’emparer de Bonifacio, alors sous domination génoise. La ville est solidement fortifiée, perchée au sommet d’une falaise calcaire quasi imprenable depuis la mer. Bien que la légende attribue la création de l’escalier aux troupes du roi, il est plus probable qu’il ait été taillé par les habitants eux-mêmes pour accéder à une source d’eau potable en contrebas. Aujourd’hui, on peut toujours emprunter les 189 marches abruptes équipé d’un casque et avec de bonnes chaussures. Il offre une descente vertigineuse… et une montée inoubliable !

Suspendue au bord de la falaise, la vieille ville de Bonifacio impressionne autant qu’elle fascine. Ce village fortifié a été bâti au sommet d’un promontoire calcaire de 70 mètres de haut, pour mieux résister aux invasions venues de la mer. Entourée de remparts, la cité génoise offrait ainsi un refuge sûr à ses habitants tout en dominant le détroit stratégique entre Corse et Sardaigne. À l’intérieur, la vie s’organisait autour de petites ruelles étroites, pensées pour se défendre et se préserver du vent marin. Les maisons, aux façades sobres mais solidement ancrées dans la roche, semblent défier le vide.


Situé à l’extrémité sud-ouest de l’entrée du port de Bonifacio, le phare de la Madonetta (construit en 1854) est juché sur un piton rocheux, directement au-dessus de la mer. Il marque l’entrée du goulet et guide les navires à travers les Bouches de Bonifacio, réputées pour leurs courants puissants, leurs vents violents et leurs récifs. Le nom Madonetta vient d’une petite statue de la Vierge installée à proximité pour protéger les marins.
Puis apparaissent les îles Lavezzi, chaos granitique baigné d’eaux translucides, classé réserve naturelle. Parmi les blocs de pierre, une pyramide se dresse : c’est le monument à la mémoire des marins de la Sémillante, frégate de la marine impériale naufragée ici en 1855, emportant près de 700 hommes. Une tragédie maritime que la mer, impassible, semble garder prisonnière en ce lieu.


Un peu plus loin, on longe l’île de Cavallo, surnommée « l’île des milliardaires ». Privée, discrète, elle abrite quelques villas somptueuses appartenant à de grandes fortunes, célébrités et hommes d’affaires. Le contraste avec les paysages vierges des Lavezzi est frappant.


La vedette prend ensuite la route du retour en longeant les plages immaculées de Sperone, où le sable blanc tranche avec l’azur de la mer.

De retour à Bonifacio, nous avons deux heures de temps libre pour visiter la ville. L’ascension jusqu’à la citadelle peut être rude, mais le petit train touristique permet de l’éviter tout en profitant d’un aperçu global de la ville. En haut, les ruelles typiques déroulent leurs façades claires, jalonnées de petites places, d’églises et d’ateliers d’artisans. Le cimetière marin, avec ses chapelles face à la mer, est l’un des plus impressionnants de Corse. Depuis les remparts, la vue embrasse toute la vieille ville, le port et les falaises.








De retour à Porto-Vecchio, tandis que certains s’installent au soleil sur les transats du pont ou profitent de la piscine, d’autres assistent à une conférence : « La Corse d’hier et d’aujourd’hui », un moment d’échange autour de l’histoire, de la langue et des traditions insulaires. Plus tard des animations sont proposées dans le salon principal : pliage de serviettes, fabrication de cocktails…
Le soir venu, tous les passagers sont conviés à une soirée corse dans l’auberge traditionnelle Pozzo di Mastri, nichée dans la campagne près de Figari. L’accueil y est chaleureux avec de grandes tables dressées en extérieur à l’ombre des chênes liège. Un groupe local entonne les chants corses, mêlant guitare et voix puissantes. Dans les assiettes : aubergines à la Bonifacienne, sauté de veau aux olives et polenta au brocciu, suivis d’un plateau de fromages corses généreux et d’un fondant à la châtaigne. Un dîner authentique et convivial, qui conclut cette très belle journée.




Retour au bateau dans la soirée. La Belle des Océans reste à quai à Porto-Vecchio, prête à dévoiler le lendemain une autre facette de l’île de Beauté.
Jour 5 – Porto-Vecchio : un balcon sur la mer


Les passagers ont le choix entre profiter d’une journée à la plage et visiter la ville de Porto-Vecchio. Pour le transfert vers la magnifique plage de Palombaggia – célèbre pour ses pins parasols, son sable blanc et son eau turquoise – la compagnie a tout prévu : prêt de parasols, serviettes de plage et même pique-niques.
L’excursion « visite de Porto-Vecchio » permet d’en savoir plus sur le cœur historique de la ville avec ses remparts qui dominent le golfe et les salines. La visite débute dans la ville haute. Fondée au XVIe siècle par les Génois, Porto-Vecchio occupe une position stratégique entre mer et montagne. Elle doit son surnom de « Cité du Sel » à ses marais salants qui ont longtemps constitué une activité économique majeure. Le développement de la ville a longtemps été limité par la malaria qui sévissait dans les zones humides, et ce n’est qu’au XXe siècle, après l’assèchement des marais, que Porto-Vecchio a connu un essor touristique et urbain important.

En se promenant dans les ruelles étroites de la vieille ville, on remarque un détail architectural typique : des pierres dépassent sur certaines façades, indiquant la possibilité pour les habitants de prévoir une extension. Les grandes barres de granit qui dépassent, permettent quant à elle d’envisager la création d’un balcon. Une manière ingénieuse pour les familles d’anticiper l’évolution de leur foyer sans tout reconstruire. C’est un témoignage discret mais qui évoque la vie locale d’autrefois.


Au cœur de la vieille ville, la Place de la République dispose de nombreuses terrasses ombragées. Un arbre monumental attire immédiatement l’attention : un Belombra, aussi appelé Ombu (Phytolacca dioica). Originaire d’Amérique du Sud, c’est une véritable curiosité botanique. Malgré sa silhouette massive, cet arbre n’a pas de bois dur et appartient en réalité à la famille des herbacées.



L’église Saint-Jean-Baptiste date du XIXe siècle mais repose sur un lieu de culte plus ancien. Derrière sa façade sobre en granit se cache une décoration intérieure en trompe-l’œil : marbre, moulures et même les colonnes ne sont qu’illusion.

Juste en face se trouve la chapelle de la Sainte-Croix. Son allure austère cache un haut lieu de spiritualité pour les Porto-Vecchiais. Fondée par une confrérie de pénitents au XVIIe siècle, elle est encore aujourd’hui au cœur des traditions religieuses locales. C’est en effet d’ici que partent les processions de la Semaine Sainte, dans une ferveur qui traverse les générations.

La Porte Génoise est l’une des anciennes entrées de la ville fortifiée. Elle permettait de contrôler l’accès à la citadelle. Aujourd’hui encore, elle marque symboliquement l’entrée dans la vieille ville.

Les fortifications avec leurs cinq bastions datent de la fondation de la ville en 1539. Le bastion de France, le plus célèbre, fut terminé en 1542. Les Génois le baptisèrent U Baluardo di a marina car il était affecté à la garde du port. Aujourd’hui, il accueille un petit musée qui retrace l’histoire de la ville.



La terrasse panoramique du bastion offre une vue exceptionnelle sur le golfe de Porto-Vecchio, les marais salants, le port de plaisance et les montagnes corses. Un spot parfait à explorer pendant le temps libre prévu dans l’excursion afin de capturer la ville sous un autre angle.

Après la découverte des lieux emblématiques, le temps libre permet de profiter de la vieille ville à son rythme. On pourra également y revenir dans l’après-midi après le déjeuner à bord, ou encore se promener sur le port.



En fin d’après-midi, La Belle des Océans largue les amarres au coucher du soleil et prend la direction de Bastia.

Jour 6 — Bastia et le Cap Corse, entre patrimoine et paysages sauvages
Bastia se dévoile au petit matin, baignée d’une lumière dorée. Depuis le pont, on aperçoit les silhouettes des églises baroques, les façades colorées de la vieille ville et les ferries déjà à quai. Nichée entre mer et montagne, Bastia, fondée au XIVe siècle par les Génois autour d’une « bastiglia » (citadelle), fut longtemps la capitale de la Corse.






Programme de la journée : excursion « Le Cap Corse » – 9h de découverte entre histoire, littoral et traditions. La visite commence par une promenade commentée à pied dans la ville de Bastia. Près de la place Saint-Nicolas, vaste esplanade bordée de palmiers face à la mer, se trouve un monument hors du commun : la réplique du kiosque de l’emblématique sous-marin Casabianca.

En novembre 1942, alors que la flotte française de Toulon se sabordait pour ne pas tomber aux mains des Allemands, le Casabianca, sous les ordres du commandant Jean L’Herminier, prit une décision audacieuse : désobéir et s’échapper en mer. Son évasion spectaculaire marque le début d’une série de missions secrètes vers la Corse occupée. Le sous-marin livre des armes, débarque des agents de la Résistance, exfiltre des blessés… Grâce à ses interventions, la Résistance corse s’organise. Il devient l’un des piliers de la libération de l’île, qui intervient en septembre 1943 — faisant de la Corse le premier territoire français libéré.
Sur la place Saint-Nicolas – 300 mètres de long sur 90 mètres de large, soit près de 27 000 m² – se dresse la statue de Napoléon en empereur romain et un kiosque à musique qui évoque les grandes heures de la ville bourgeoise du XIXe siècle. Elle répond alors aux critères urbanistiques de l’époque, inspirés des places à la parisienne, conçues pour structurer l’espace public, accueillir les rassemblements, les foires, les marchés… et les promenades bourgeoises. Autour, les élégants immeubles témoignent de l’urbanisme impulsé sous le Second Empire. Aujourd’hui encore, elle reste le cœur vivant de la ville moderne et continue d’accueillir des rassemblements populaires : foires, concerts…


Nous longeons ensuite l’ancien couvent des missionnaires lazaristes, fondé au XIXe siècle qui est aujourd’hui le lycée Jean Nicoli. Ce lieu d’enseignement porte le nom d’un héros de la Résistance corse. Né près de Porto-Vecchio, Jean Nicoli, instituteur et militant engagé, a dirigé le réseau clandestin du Front national corse sous l’occupation italienne. Arrêté, torturé, il fut fusillé en 1943 sans jamais trahir les siens. À quelques semaines près, il ne verra pas la libération de l’île qu’il avait contribué à préparer. Ici, l’histoire s’invite au cœur même de la vie quotidienne : ce bâtiment, autrefois religieux, devenu bastion du savoir, incarne aussi la mémoire vive d’un engagement courageux pour la liberté.

Sur la place du marché, l’ancienne mairie rappelle le Bastia d’antan. Construite au XVIIIe siècle, elle accueillait les délibérations municipales, au cœur du quartier populaire et vivant du Vieux Port. Sur le fronton, le blason de Bastia représente la forteresse bâtie en 1380 sur ordre du gouverneur génois Leonello Lomellini. Appelée alors Castello della Bastia, cette bastide donna naissance à la ville, dont elle demeure le symbole historique et stratégique.
Avec ses deux clochers jumeaux, l’église Saint-Jean-Baptiste est la plus grande de Corse. Curieusement, lorsqu’on se trouve à ses pieds, l’édifice semble presque effacé par les constructions environnantes. Il faut se placer sur les quais du vieux port pour apprécier pleinement sa silhouette majestueuse.




L’oratoire de l’Immaculée Conception se trouve à quelques rues de là. Construit en 1589, le contraste entre sa façade austère et son décor intérieur surprend. Dorures, marbres, boiseries sculptées et murs ornés de velours écarlate habillent sa nef. Au plafond, la voûte peinte dans le style baroque met en scène l’Immaculée Conception entourée des Apôtres et des Évangélistes.


Ce lieu de culte fut aussi un haut lieu politique : entre 1794 et 1796, il accueillit les sessions du Parlement Anglo-Corse. À cette époque, le trône du roi George III d’Angleterre était installé au cœur de la nef, rappelant l’éphémère alliance entre la Corse et la Couronne britannique.
Après un peu de temps libre dans le vieux Bastia, nous reprenons le car pour emprunter la route panoramique qui longe le littoral vers le Cap Corse. Les vues se succèdent : falaises abruptes, criques turquoise, villages perchés…





Le long de la route on devine Erbalunga, ancien port de pêche devenu repaire d’artistes. À la Marine de Pietracorbara, une tour génoise domine la plage. Édifiée au XVIe siècle pour repousser les invasions, elle abrite aujourd’hui un petit musée. Du sommet, on peut profiter d’une très belle vue sur la plage. À deux pas, une paillote typiquement corse accueille le groupe pour un déjeuner bien agréable, presque les pieds dans l’eau.




La route se poursuit vers Cagnano et Porticciolo, de petits ports traditionnels, puis on traverse les villages de Pino, Cagnano, Luri… nous sommes sur la Route des chapelles. Dix-huit chapelles romanes, baroques… se cachent dans la verdure face à la mer. Des fresques parmi les plus anciennes de Corse, à l’oratoire de la fille de Gustave Eiffel, en passant par le mystérieux bénitier des chevaliers de Canari ou encore la légende du mariage mystique de sainte Catherine à Pietracorbara. Chaque chapelle révèle un fragment d’histoire, de foi et de légende insulaire.

Mausolée de la famille Piccioni à Pino où reposent les cendres de Valentine Eiffel, fille de Gustave Eiffel et épouse du diplomate Camille Piccioni, fils d’Antoine Piccioni, maire de Bastia en 1865.


C’est également sur cette route que se dévoilent les exubérantes “maisons des américains” – « I Palazzi di l’Americani » en Corse. Ces villas construites au XIXe siècle, furent édifiées par des Corses partis faire fortune aux Amériques avant de revenir au pays. On en compte près de 140 dans cette région. Influencés par l’époque coloniale, ils firent bâtir ces demeures extravagantes, souvent entourées de cyprès et de palmiers.

La route continue entre mer et maquis, offrant des points de vue sublimes sur la côte déchiquetée de Barrettali, puis vers Canari, où l’on évoque l’histoire singulière de la mine d’amiante exploitée jusque dans les années 1960. La plage de sable noir formée par les résidus miniers reste visible, contraste frappant avec le bleu profond de la mer.


Après Ogliastro et Nonza, le paysage change peu à peu. Les collines se couvrent de vignes. Une halte à Patrimonio, haut lieu viticole, permet de découvrir un terroir d’exception au domaine U Mortone. Jean-Luc Santini nous y accueille pour déguster des vins corses accompagnés de charcuterie locale (saucisson corse, coppa, lonzu…) ou encore la liqueur de myrte qui rappelle le parfum unique du maquis.


Sur la route du retour, un dernier arrêt a lieu au col de Teghime. C’est ici que se trouve le monument du 2e Groupe de Tabors Marocains qui rend hommage aux soldats marocains qui livrèrent un combat décisif pour libérer la Corse des forces allemandes en octobre 1943. Ces goumiers, réputés pour leur courage, ont pris ce passage stratégique, ouvrant la voie vers Bastia. Premier territoire français libéré grâce à ses propres forces, la Corse garde ici la mémoire de cette alliance entre les combattants corses et marocains.

La vue panoramique sur Bastia et la mer Tyrrhénienne conclut cette excursion dense et riche d’histoire et de culture corse.

En fin d’après-midi, peu après notre retour, La Belle des Océans largue les amarres. Nous avons la chance exceptionnelle d’assister à la manœuvre depuis la passerelle de commandement, en présence du commandant Gjuro Vidak et du pilote. Une manœuvre orchestrée dans le silence et la concentration, alors que les ferries s’activent tout autour. Le pilote quitte ensuite le navire qui contourne cette fois le Cap Corse par la mer pour rejoindre Île-Rousse, dernière escale de cet itinéraire.





La journée s’achève avec le cocktail et le dîner de gala. Un menu raffiné a été concocté par le Chef ce soir : terrine de foie gras et chutney d’abricot en entrée, filet de bœuf basse température sauce aux morilles, légumes glacés et parmentier truffé, suivi d’un provolone tiède sur confiture de tomate et d’un galet givré au citron.



Une soirée dansante, animée par la musicienne du bord, prolonge cette ambiance festive, tandis que dans un autre salon certains passagers assistent à la projection de la comédie corse « Permis de construire » pour clore cette magnifique journée.
Jour 7 – D’Île-Rousse à Calvi, dernière escale en Corse
À l’aube, La Belle des Océans entre dans la baie d’Île-Rousse. On aperçoit la ville entre les collines verdoyantes de la Balagne et les îlots qui lui ont donné son nom. Ces rochers ocre, frappés par le soleil, prennent des teintes rousses à l’aube et au crépuscule, d’où le nom poétique attribué à ce port fondé au XVIIIe siècle par Pascal Paoli qui tente alors de couper le trafic maritime entre Gênes et Calvi.

Pour cette dernière journée, l’excursion « Visite guidée de Calvi » (4h) va nous permettre d’en savoir davantage sur cette cité fortifiée. Nous prenons le car qui nous mène au promontoire de Notre-Dame de la Serra. Ce sanctuaire du XIXe siècle abrite une statue de la Vierge, protectrice des marins et des habitants. De là, la vue panoramique est saisissante : la citadelle de Calvi entourée par la mer, avec en toile de fond les montagnes du Monte Cinto.




De retour à Calvi, la visite commence par la citadelle génoise. Bâtie au XVe siècle, ses remparts, ruelles pavées, bastions et anciennes casernes racontent l’histoire d’une ville longtemps sous domination génoise. C’est ici que serait né Christophe Colomb, selon une légende locale encore débattue. La citadelle abrite aussi le 2e régiment étranger de parachutistes de la Légion étrangère, installé à Calvi depuis les années 1960. La présence de cette unité d’élite renforce encore le lien entre la ville et l’histoire militaire contemporaine. L’excursion prévoit du temps libre pour se perdre dans le dédale des ruelles typiques de la ville.





Phare de la Revelatta depuis Calvi
De retour au bateau, après le déjeuner, les passagers peuvent s’inscrire pour une visite de la passerelle de commandement. Ce moment privilégié permet de découvrir l’envers du décor : instruments de navigation, cartes marines, radar, communication avec les ports…

L’après-midi est libre. Certains choisissent d’aller à la plage qui se trouve à quelques minute du bateau à pied ou la piscine du navire, d’autres partent explorer Île-Rousse. Le centre-ville s’organise autour de la place Paoli, dominée par la statue de ce père de la nation corse. À deux pas, se trouve le marché couvert (il a lieu chaque mardi, jeudi et dimanche matin). Les ruelles commerçantes de la ville sont l’occasion pour les passagers de faire leurs derniers achats de souvenirs de Corse.






On peut également voir la gare où se trouve le « U Trinichellu ». Ce petit train des plages relie Île-Rousse à Calvi sur une ligne côtière avec des arrêts à différentes plages du littoral.

Près du bateau, on peut se rendre sur l’île de la Pietra qui offre une belle promenade. Un phare et un sémaphore y veillent sur les bateaux et une tour génoise témoigne de l’importance stratégique du site.

À 17h, La Belle des Océans quitte la Corse. La visibilité est exceptionnelle : à bâbord, la côte corse s’éloigne lentement ; à tribord, les reliefs du continent se dessinent déjà à l’horizon. Sur le solarium, on savoure ce moment suspendu. Le clapotis de l’eau, le silence doré de la mer… et soudain, des dauphins bondissent près du navire.

À 19h, le cocktail d’au revoir réunit l’équipage, les passagers et le commandant dans une ambiance chaleureuse. Le dîner en plein air, sur le pont est appréciable. Après le coucher de soleil, le ciel s’obscurcit puis laisse la place à un lever de lune rousse sur les montagnes corses qui s’éloignent. Un spectacle de dernier jour inoubliable.

La soirée se termine en musique : un karaoké est organisé dans l’un des salons. Certains préparent aussi les valises. Sur ce petit navire, inutile de sortir les bagages la veille au soir, quelques minutes avant de débarquer suffiront. Nous passons notre dernière nuit, bercés par les flots, avec dans les yeux les images de cette île de beauté qui porte bien son nom.
Jour 8 – Retour à Nice, clap de fin de ce Tour de Corse

Au lever du jour, La Belle des Océans retrouve la baie de Nice. Après une semaine rythmée par des paysages plein de contrastes, le retour sur le continent marque la fin d’un voyage où chaque escale a révélé une facette singulière de l’île. Des villages perchés aux cités portuaires, des plages de cartes postales aux vignobles confidentiels, les excursions organisées ont su révéler la richesse d’une culture insulaire farouchement préservée.
Le Tour de Corse proposé par CroisiEurope est un voyage authentique, réellement centré sur la culture locale. Les passagers apprécient particulièrement les chants Corse proposés lors des soirées, les différents repas Corse proposés par le Chef de La Belle des Océans, dans l’auberge près de Figari (sans supplément) ainsi que dans les restaurants lors des excursions.
Avec les différents choix d’excursions proposés, incluant également des transferts vers les plus belles plages de l’île, les passagers peuvent profiter d’un voyage culturel mais aussi de moments de détente. La Belle des Océans étant un petit navire où l’on parle français, il permet non seulement de découvrir des escales où les gros paquebots ne vont pas, mais également de tisser des liens, que ce soit entre passagers ou avec l’équipage.
Nous avons d’ailleurs échangé longuement avec Alvaro Moreira, commissaire de bord, au sujet de ce Tour de Corse.
🎙️ Interview : Alvaro Moreira, commissaire de bord de La Belle des Océans

Alvaro Moreira est portugais. Il est arrivé chez CroisiEurope en 2006 comme serveur sur La Belle de Cadix, il a ensuite gravi les échelons en devenant maître d’hôtel puis commissaire de bord. Aujourd’hui, il est responsable des commissaires à bord de trois navires de la compagnie : La Belle des Océans, La Belle de l’Adriatique et La Belle de Cadix. « Ce que j’aime ici, c’est l’esprit familial, la proximité avec les passagers. On partage bien plus qu’un simple voyage…« , précise-t-il. Rencontre avec un professionnel passionné, témoin privilégié de l’esprit CroisiEurope.
Escale Croisière : Quelles sont les excursions les plus appréciées des passagers pendant le Tour de Corse ?
Alvaro Moreira :« Les calanques de Piana et Porto sont vraiment les plus demandées. C’est une excursion incontournable. Le site offre des paysages exceptionnels et il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il y a aussi le Cap Corse qui est très apprécié et évidemment Bonifacio et ses magnifiques falaises. Les îles Lavezzi séduisent aussi beaucoup, ainsi que la journée à la plage de Palombaggia. Les passagers bénéficient d’un vrai service : mise à disposition de serviettes de plage, pique-niques, parasols, tout est prévu pour qu’ils profitent d’une belle journée. C’est une approche simple, mais que les passagers adorent. »
Escale Croisière : Le Tour de Corse est une exclusivité CroisiEurope. Qu’en pensent les passagers ?
Alvaro Moreira :« Beaucoup nous disent qu’ils ont choisi cet itinéraire précisément pour ça. Le vrai Tour de Corse, avec autant d’escales en une semaine, ça n’existe pas ailleurs. On fait Nice, Ajaccio, Bonifacio, Porto-Vecchio, Bastia, L’Île-Rousse, et on revient à Nice. Cela permet d’avoir un bel aperçu de l’île, et parfois, ça donne envie d’y revenir, pour explorer un coin en particulier. C’est une belle porte d’entrée vers la Corse. »
Parcourir la Corse par la mer, c’est s’offrir une lecture unique de l’île de Beauté, entre reliefs escarpés, villages perchés et plages paradisiaques. À bord de La Belle des Océans, CroisiEurope propose bien plus qu’une croisière : une expérience immersive alliant confort, découverte et authenticité, où tout est compris : boissons, wifi, dîner dans une auberge corse à Figari. Des atouts qui permettent de profiter pleinement du voyage sans se soucier de suppléments imprévus. Grâce à un programme d’excursions soigné, mené par des guides passionnés, chaque escale devient une rencontre avec la nature, l’histoire, la culture et les saveurs corses. L’atmosphère chaleureuse, l’attention de l’équipage et la qualité des services offrent un cadre idéal pour vivre cette parenthèse insulaire, où chaque jour révèle une facette différente de la Corse, aussi sauvage qu’attachante.
ARTICLE RÉALISÉ PAR CORINNE ANCION











































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































Jour 1 – Saint-Malo



Ce matin, nous sommes en navigation. La terrasse du restaurant est idéale pour prendre son petit déjeuner face à la mer. En plus des petits pains et viennoiseries, la carte du petit déjeuner offre un grand choix : pain perdu, gaufres, pancakes, œufs aux plats, à la coque, Bénédicte avec saumon, bacon… charcuteries, fromages ou encore yaourts accompagnés de fruits frais, smoothie du jour…

Il nous explique la technique pour monter en Zodiac ainsi que la « poignée du marin », qui permet de se tenir au matelot par l’avant-bras afin d’assurer une descente sans risque depuis les embarcations. Des gilets de sauvetage au logo Ponant nous sont remis en fin de séance car ils sont obligatoires en zodiac pour pour une navigation en toute sécurité.
En Zodiac, à terre dans les villages ou dans les navettes privées, le port du masque est obligatoire. Nous devons respecter à la fois cette consigne pour nous et pour notre sécurité dans cette période de pandémie mais aussi par respect pour nos hôtes. J’ajouterai qu’il en va de l’avenir de la croisière qui se doit d’être exemplaire. En randonnée et bien sûr si la distanciation physique le permet, il pourra être retiré. N’oublions pas que Ponant a créé une « bulle de sanitaire ». Nous avons tous été testés, certes mais il faut rester prudent.









Chez Ponant depuis 4 ans, ce normand originaire de Sainte-Mère-Église maîtrise l’art de sublimer les plats pour que la cuisine à bord des navires Ponant soit partie intégrante du voyage. Le Chef Florent Delfortrie nous en dit plus :

















Le paquebot quittant le port à 11h30, le mieux est d’arriver la veille pour ne pas risquer de manquer le départ du bateau. Cela me permet d’arriver sereinement au port. Depuis l’aéroport, les taxis ont des prix fixes vers Le Pirée et Athènes. Il y a un peu moins de 50 km entre l’aéroport et le port mais le trafic est variable, il faut donc mieux être prévoyant. Je n’indiquerai pas le tarif ici car il est susceptible d’évoluer d’année en année mais je vous invite à regarder sur le site de l’office de tourisme ou de l’aéroport.





En longeant la mer, je me dirige vers les anciens moulins situés sur la digue du port de plaisance. Les chats y sont nombreux. Ils sont nourris et stérilisés par de bonnes âmes. Les touristes sont invités à déposer une obole dans une boîte cadenassée pour qu’ils continuent d’être soignés. Tout au bout, j’imagine le célèbre colosse de Rhodes qui étaient à l’entrée du port. Aujourd’hui, deux statues de daims en bronze le remplacent.




Le séjour aura été court mais je n’aurais jamais imaginé en profiter autant. La navigation entre deux escales est idéale pour allier détente et visites. Le navire fait escale à proximité des plus beaux sites, ce qui m’a permis de faire de belles promenades en ville.


En avril 2012, la compagnie Louis Cruises rachète le paquebot qu’elle baptise Louis Olympia. En 2014, lorsque la compagnie Celestyal Cruises, filiale de Louis Cruises, est créée, le navire prend son nom actuel de Celestyal Olympia.
Téléchargez ici le plan des ponts du Celestyal Olympia – pdf




Moi qui adore les départs et les arrivées en escale, j’ai particulièrement apprécié le pont 10 et sa vue imprenable sur la passerelle pendant les manœuvres du commandant.


14h – c’est le début des embarquements. Le terminal croisière est très bien organisé. Il y a de nombreux comptoirs d’enregistrements et le personnel parle français. C’est rapide et efficace. Des tapis roulants embarquent les valises… En moins de 10 minutes je suis à bord du Celestyal Crystal.
Je dîne au restaurant Amalthia au pont 8. Le maître d’hôtel et les serveurs sont de l’île Maurice et parlent français. Le menu est également en français ce qui est très appréciable. Ce soir je choisis une très bonne bouillabaisse de la Mer Egée.






Je dîne au restaurant et déguste une délicieuse langouste (menu spécial à 23€). C’est un délice !



Le temps file à une vitesse… il faut déjà prendre un taxi pour aller au Pier 88, quai emblématique de New York. Pour mémoire, c’est depuis ce quai que les paquebots France et Normandie quittaient New York pour l’Europe. C’est aussi pour cela que j’ai choisi cet itinéraire.

Qu’il fait bon sous le soleil de Floride. Après une matinée à profiter du soleil sur les transats, les pas de tirs de Cap Canaveral se dessinent à l’horizon.




Demain, nous serons au mouillage. Il est important de réserver son tender (navette) pour pouvoir descendre à l’heure souhaitée. On peut le faire au bureau des excursions, sur les bornes, ou sur l’appli Smartphone « Norwegian iConcierge* ». Celle-ci se télécharge avant le départ et permet de réserver excursions et spectacles, de consulter ses comptes ainsi que les services disponibles, de consulter le journal de bord avec toutes les activités heure par heure.

La journée de détente s’écoule vite entre baignades dans le lagon turquoise, promenade sur l’île et séance photos pour immortaliser ce petit coin de paradis. Un petit marché vend quelques souvenirs. Quelques iguanes se prélassent au soleil sur les rochers.
18h – le paquebot lève l’ancre au soleil couchant. Ce fût une magnifique journée sous les palmiers, un petit coin de paradis que j’ai découvert et que j’ai vraiment apprécié. Les îles privées des compagnies de croisières sont vraiment appréciables. 






C’est la seconde fois que je viens ici mais cette fois, j’ai troqué mon appareil photo pour ma caméra étanche et j’ai pensé à prendre mes chaussures pour marcher dans l’eau (on peut aussi en acheter directement dans le parc). Je vais pouvoir remonter la cascade à pied. L’entrée de Dunn’s River Fall est à $20, des casiers (lockers) sont disponibles pour poser ses affaires $8 ($3 sont récupérables à la restitution de la clé pour le fermer).





Le paquebot est pour moi tout aussi important que l’itinéraire. C’est particulièrement vrai pour une croisière de 18 jours. Personnellement je préfère un grand navire. Le MSC Fantasia, mesure 333 mètres de long et peut accueillir plus de 3 200 passagers. Il possède 12 jacuzzis et 4 piscines dont une avec un toit rétractable. C’est rassurant car, même en hiver, on sait que l’on pourra se baigner. Avec 27 000 m² d’espaces publics, 13 bars et salons, 5 restaurants et surtout un grand théâtre très bien agencé (c’est à dire sans colonne qui gêne la vue), j’étais certaine qu’il y aurait de quoi faire. Cerise sur le gâteau, le MSC Fantasia a été construit à Saint-Nazaire et je l’avoue, je suis fière de naviguer sur un paquebot Made in France.
La journée sera la longue et consacrée uniquement au trajet. Arrivée par l’aéroport de Nice, je prends le bus MSC Croisières pour le transfert vers Gênes. Après 2h30 de route, les formalités d’embarquement débutent. J’aurais aimé faire un tour sur le port car j’aime beaucoup cette escale mais je n’aurai pas le temps de le faire. Je passe de check-in en check-in : prise de numéro de passage / prise de document sur la sécurité à bord / check des passeports / remise de la carte d’embarquement / check des bagages à main / photo souvenir / photo pour la carte d’embarquement… et enfin, me voilà à bord du MSC Fantasia après 1h30 de formalités. Nous sommes en hiver et à 16h30 le soleil décline déjà sur la ville.
La marche ça creuse, rien de telle qu’une petite pause dans un café comme seuls les Italiens savent les tenir. Un pas de porte minuscule, la Mama à la caisse, un fiston au bar et le deuxième à vendre des glaces à l’entrée. Je continue ma journée de clichés en me régalant d’une pizza et de boules de glace. Le serveur italien a su faire preuve de séductions pour me faire prendre trois boules au lieu d’une… mais que c’est bon !

La dernière fois que j’ai fait escale à Héraklion, j’ai visité le temple de Cnossos. C’est une excursion à faire si vous ne connaissez pas le site. Aujourd’hui, j’ai envie de visiter la ville. Il faut rejoindre la sortie du port en navette.
Sur le parking, taxis et bus de sightseeing se partagent les touristes. Pour ma part, c’est à pied que je rejoins le centre-ville qui n’est qu’à 10 minutes à pied en longeant le port.

Je m’accorde une pause déjeuner en terrasse sur le port. Je déguste de la feta au four, arrosée de miel et de vinaigre balsamique. Un délice ! 
Le MSC Fantasia entre dans le port de Rhodes au petit matin. Le soleil se lève illuminant la ville et ses remparts, c’est magnifique. Ce matin, pas question de traîner car je dois rejoindre le bus pour l’excursion « Découverte de Rhodes ». Le bus prend la route côtière, direction l’Acropole. Le site est ouvert au public, les Grecs aiment s’y promener le week-end. C’est l’occasion de découvrir les vestiges du temple d’Apollon, le stade et l’ancien théâtre.


La route qui mène à Pétra est magnifique, des roches de toutes les couleurs, des steppes, des canyons. A mesure que le car avance, la population locale semble ressentir la fraîcheur de l’hiver. Hommes et femmes portent de grands manteaux. Comme le guide annonce qu’il fait 45°C l’été, peut-être que 20°C/25°C c’est frais pour eux. Je ne m’inquiète pas plus que ça. Après 2h de route, nous arrivons à Pétra. Le vent souffle et il fait une dizaine de degrés seulement. Nous sommes à 1 000 mètres d’altitude. Dommage, il n’y avait pas l’information dans le journal de bord. Il aurait fallu prévoir des vêtements chauds pour cette excursion. Ma tenue est un peu légère pour le coup. Même si des marchands proposent des châles, je décide de lutter bras nus malgré la température. La beauté du site me fait presque oublier le froid.
Quatre jours de mer, c’est idéal pour profiter du soleil et de la chaleur qui s’est définitivement installée. Je suis très matinale et je peux vous dire que dès 7h30, de nombreux transats sont déjà réservés par les passagers qui posent leurs affaires et s’en vont. Ce n’est pas autorisé, mais l’équipage n’a pas le droit de toucher aux effets personnels des croisiéristes. Bref, une histoire sans fin qui fait s’échauffer les esprits dès le début de la journée. Tout le monde finissant par trouver son petit coin au soleil, il ne reste plus qu’à en profiter.


Le temps passe vite et je ne vois pas les jours de mer passer. Les transats sont bien agréables et leur petit « parasol » intégré permet à chacun d’avoir un peu d’ombre. C’est étonnant de se dire que nous sommes 3 000 à bords et que j’arrive à aller me baigner à la piscine avec juste 2 ou 3 personnes dans le bassin. C’est tellement agréable. J’ai même testé le toboggan (pas très grand). Certes, il est plus réservé aux ados, mais comme ils sont peu nombreux, les glissades sont permises pour tous.







Je croyais naïvement que les croisières de positionnement – celles qui consistent, pour les compagnies, à faire un Grand Voyage pour mettre en place le paquebot sur la zone de ses croisières d’hiver ou d’été (ici le Golfe Persique) – étaient peu demandées. Je me suis trompée !
J’ai réservé cette croisière directement par téléphone auprès de la compagnie. J’ai découvert en recevant ma confirmation de réservation que j’avais un package Cheers! offert (boissons vins et soft en illimité pendant les repas) ainsi que trois excursions : Rhodes, Mascate et Dubaï. Sympa ! Les transferts aéroports/ports au départ et à l’arrivée étaient également compris. N’hésitez pas à poser des questions lors de la réservation, il y a parfois de bonnes surprises !
Le carnet de voyage m’a été envoyé une dizaine de jours avant le départ. Ne vous inquiétez donc pas si vous ne les recevez pas juste après avoir réservé, c’est normal. Si vous avez besoin de détail sur les excursions ou d’informations sur les escales, rendez-vous sur le site de la compagnie pour les trouver. Dans le carnet de voyage, vous trouverez les « vouchers » (une feuille indiquant vos transferts aéroports/ports ainsi que vos excursions). L’info bonne à savoir, c’est qu’une fois à bord, vous nous n’aurez pas à faire la queue au bureau des excursions pour récupérer les tickets définitifs, ils vous seront livrés directement en cabine au plus tard la veille de l’excursion.
Lorsque l’on part 18 jours en mer, c’est important de ne pas se tromper sur le choix de sa cabine. Le numéro vous est normalement communiqué à la réservation. Regardez bien le plan du navire avant de confirmer. Personnellement, j’évite les cabines situées sous les solariums, les restaurants ou sous le théâtre car la mise en place des transats, des chaises ou encore les répétitions et les spectacles sont bruyants. Pour les cabines avec vue sur mer, il faut éviter celles qui donnent sur les chaloupes. Si vous avez le mal de mer, évitez les cabines trop à l’avant ou trop à l’arrière.
Cette croisière est vraiment exceptionnelle, tant pour l’itinéraire que pour le plaisir de naviguer sur un beau paquebot. Au cours de cette croisière, j’ai visité 6 pays : Italie, Grèce, Egypte, Jordanie, Sultanat d’Oman et Dubaï. J’ai navigué sur 3 mers : Mer Méditerranée, Mer Rouge, Mer d’Oman. J’ai franchi 3 détroits : Messine, Bab el-Mandeb et Ormuz et j’ai traversé un canal mythique, le Canal de Suez. J’ai parcouru 4680 miles nautiques soit 8650 kilomètres en 18 jours de croisières.
